Sur le mariage annulé
Publié le 3 Juin 2008
Un tour rapide de la blogosphère impose ce constat : le mariage annulé pour un mensonge sur la virginité de la jeune fille fait recette. Plus de 1500 commentaires ont été rédigés chez Eolas, à la suite du billet qui montre en quoi le juge n'avait pas d'autre choix que
celui qui a été le sien. On m'a demandé mon avis sur la question, avis qui se contentera de ce qu'il a trouvé de mieux sur la blogosphère.
Comme le dit Hoplite, si le juge ne pouvait de toute façon pas prononcer un autre jugement, cette décision est tout de même révélatrice des moeurs d'une part non négligeable de la population:
Mais il n'y a pas que cela dans cette affaire, n'oublions pas non plus ce que cette bronca nous indique, en creux, sur le statut du mariage, ce que relève brillamment Koz:
Je n'aurais pas pu mieux dire...
Comme le dit Hoplite, si le juge ne pouvait de toute façon pas prononcer un autre jugement, cette décision est tout de même révélatrice des moeurs d'une part non négligeable de la population:
L’Europe compte aujourd’hui plus de 50 millions de musulmans installés définitivement en terre chrétienne depuis une voire deux générations maximum, situation totalement inédite au regard de
l’histoire de ce continent sur lequel le Sarrasin ou le Turc ont toujours constitués une menace. Il me parait illusoire de considérer que ces femmes et ces hommes, en si peu de temps, vont se
transformer en occidentaux par une acculturation miraculeuse et irénique…Raisonnablement, ils demeurent des orientaux, vivant en occident, tant bien que mal et essayant de vivre leur culture
orientale dans le cadre laïque de nos sociétés sécularisées.
Cette décision de justice apparaît donc fondée en droit –français/ occidental, mais scandaleuse au regard de considérations morales/culturelles occidentales qui, à juste titre, considèrent que la sexualité ou la religion relèvent de la liberté de chacun(e).
Or, compte tenu de l’importance des flux migratoires européens en provenance de pays musulmans (qui s’apparentent parfois à une véritable substitution de populations), il faut sans doute s’attendre à une multiplication de ce genre de situations conflictuelles entre des valeurs juridiques et morales de ces deux civilisations antagonistes. Et s’il est probable qu’une partie de ces populations vont progressivement s’occidentaliser à notre contact, il me parait illusoire de penser que l’occident puisse rester lui-même et ne pas s’orientaliser.
(...)
Dans le même ordre d'idées, les cris éffarouchés des partis politiques de tous bords et des organisations bien-pensantes (Ni putes ni soumises, LDH, etc) me semblent relever d'une tartuferie stratosphérique. Les mêmes qui cautionnent voire encouragent ces flux migratoires -et donc l'implantation en europe de ces populations aux moeurs et coutumes étrangères depuis plus de trente ans- ne peuvent pas sérieusement s'indigner qu'elles puissent réclamer la prise en compte de leur culture d'origine dans notre code civilisationnel.
Cette décision de justice apparaît donc fondée en droit –français/ occidental, mais scandaleuse au regard de considérations morales/culturelles occidentales qui, à juste titre, considèrent que la sexualité ou la religion relèvent de la liberté de chacun(e).
Or, compte tenu de l’importance des flux migratoires européens en provenance de pays musulmans (qui s’apparentent parfois à une véritable substitution de populations), il faut sans doute s’attendre à une multiplication de ce genre de situations conflictuelles entre des valeurs juridiques et morales de ces deux civilisations antagonistes. Et s’il est probable qu’une partie de ces populations vont progressivement s’occidentaliser à notre contact, il me parait illusoire de penser que l’occident puisse rester lui-même et ne pas s’orientaliser.
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Dans le même ordre d'idées, les cris éffarouchés des partis politiques de tous bords et des organisations bien-pensantes (Ni putes ni soumises, LDH, etc) me semblent relever d'une tartuferie stratosphérique. Les mêmes qui cautionnent voire encouragent ces flux migratoires -et donc l'implantation en europe de ces populations aux moeurs et coutumes étrangères depuis plus de trente ans- ne peuvent pas sérieusement s'indigner qu'elles puissent réclamer la prise en compte de leur culture d'origine dans notre code civilisationnel.
Mais il n'y a pas que cela dans cette affaire, n'oublions pas non plus ce que cette bronca nous indique, en creux, sur le statut du mariage, ce que relève brillamment Koz:
Non, effectivement, le mariage n’est pas qu’un vulgaire contrat. Il y a, c’est exact, davantage dans la volonté d’union durable de personnes aimantes. Ravi de noter le consensus national. Oui, ça
choque. Mais voulez-vous que je vous dise ? Vous l’avez voulu. Intentionnellement et involontairement, par l’action ou par l’abstention.
Parce que vous étiez désireux de vous montrer “en adéquation avec la société“, parce que vous avez abdiqué toute volonté publique, parce que vous avez sans cesse affirmé qu’il ne s’agissait là que de la sphère privé dans laquelle l’Etat n’avait pas à intervenir, parce que collectivement, vous avez flanché face à l’idée d’une union véritablement durable, engageante, vous avez lentement dépouillé le mariage de sens, de portée.
Vous en avez lentement et patiemment ôté toutes les obligations. Parce qu’obligation, ça veut dire engagement. Comme l’a si bien démontré mon ami Jean dans sa thèse, les obligations restantes, vos tribunaux cohérents les ont privées de portée en cessant d’en sanctionner la violation. Renonçant à l’idée d’un mariage dont l’exigence fait la beauté, vous l’avez réduit à n’être qu’un contrat, juste un contrat, rien qu’un contrat. Un contrat qu’on allait au besoin résilier devant notaire. Plus d’obligations légales, plus d’ingérence étatique.
Vous, opposés au mariage engageant, vous en avez fait un contrat, avant de décréter que “l’amour n’a pas besoin d’un bout de papier“. Tout frémissants de colère, vous venez expliquer que le mariage n'est pas qu'un contrat. C'est pourtant précisément ce que vous en avez fait.
Mais, alors, regardez-vous, vous qui hurlez que le mariage n’est pas qu’un contrat, avec vos PACS ou vos CUCS ! Allons donc, on ne peut pas unir deux personnes par un simple contrat ? Est-ce bien cela que vous nous dîtes ? C’est pourtant bien ce que vous avez créé, non ? Et puis, dans le même temps, au lieu de vous satisfaire de vos créations alternatives, vous n’avez eu de cesse de ramener le mariage au niveau le moins contraignant de ces contrats.
Parce que vous étiez désireux de vous montrer “en adéquation avec la société“, parce que vous avez abdiqué toute volonté publique, parce que vous avez sans cesse affirmé qu’il ne s’agissait là que de la sphère privé dans laquelle l’Etat n’avait pas à intervenir, parce que collectivement, vous avez flanché face à l’idée d’une union véritablement durable, engageante, vous avez lentement dépouillé le mariage de sens, de portée.
Vous en avez lentement et patiemment ôté toutes les obligations. Parce qu’obligation, ça veut dire engagement. Comme l’a si bien démontré mon ami Jean dans sa thèse, les obligations restantes, vos tribunaux cohérents les ont privées de portée en cessant d’en sanctionner la violation. Renonçant à l’idée d’un mariage dont l’exigence fait la beauté, vous l’avez réduit à n’être qu’un contrat, juste un contrat, rien qu’un contrat. Un contrat qu’on allait au besoin résilier devant notaire. Plus d’obligations légales, plus d’ingérence étatique.
Vous, opposés au mariage engageant, vous en avez fait un contrat, avant de décréter que “l’amour n’a pas besoin d’un bout de papier“. Tout frémissants de colère, vous venez expliquer que le mariage n'est pas qu'un contrat. C'est pourtant précisément ce que vous en avez fait.
Mais, alors, regardez-vous, vous qui hurlez que le mariage n’est pas qu’un contrat, avec vos PACS ou vos CUCS ! Allons donc, on ne peut pas unir deux personnes par un simple contrat ? Est-ce bien cela que vous nous dîtes ? C’est pourtant bien ce que vous avez créé, non ? Et puis, dans le même temps, au lieu de vous satisfaire de vos créations alternatives, vous n’avez eu de cesse de ramener le mariage au niveau le moins contraignant de ces contrats.
Je n'aurais pas pu mieux dire...