Réplique au planning familial

Publié le 25 Janvier 2008

L'Alliance pour les Droits de la Vie (qui n'a pas participé à laMarche pour la Vie)  a produit quelques réponses en réplique à la campagne d'affichage du planning familial. 

Pour lire l'article complet, c'est par là.

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De ce geste, ils (le Planning) occultent désormais toute la composante douloureuse, alors que, ces dernières années, le ton des médias sur l’IVG avait perdu de son angélisme, des femmes de plus en plus nombreuses ayant témoigné qu’avorter n’avait rien d’anodin. C’est ce retour en arrière que dénonce l’Alliance pour les Droits de la Vie. Le docteur Xavier Mirabel juge l’affiche « réductrice et déresponsabilisante, passant sous silence les besoins d’aide exprimés par de nombreuses femmes enceintes », et conteste qu’« une collectivité publique puisse cautionner les revendications du Planning » alors que ce dernier n’a pas hésité récemment à se dire « solidaire » du médecin barcelonais incarcéré pour avoir pratiqué des avortements à 8 mois de grossesse en falsifiant les dossiers de ses clientes.

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Faut-il y déceler le baroud d’honneur de féministes historiques désabusées, qui n’arrivent plus à mobiliser et se désolent du désenchantement observé chez les jeunes générations par rapport à la pilule, mais aussi à l’avortement comme symbole de liberté? Mais le Planning intimide toujours les pouvoirs publics, et garde jalousement son territoire. Le numéro d’appel vers lequel les Franciliennes seront encore orientées restera le sien sans qu’une alternative sérieuse leur soit proposée, sans qu’on leur dise la vérité sur l’acte et ses retentissements.

Pour faire avaler la pilule de ses revendications incessantes (avortements plus tardifs, élargissement des critères à des motifs psychosociaux, revalorisation de la rémunération des médecins engagés dans sa pratique…), le Planning recourt à la dialectique du ressentiment. Selon lui – malgré le démenti des chiffres – les Françaises sont empêchées d’avorter, et de le faire à temps. Même la récente autorisation obtenue de Roselyne Bachelot, ministre de la Santé de faire administrer par les Centres de planification l’avortement médicamenteux ouvre un nouveau front d’acrimonie: les femmes seraient sous-informées de cette possibilité.

Maïté Albagly désigne en bouc-émissaire cette « société [où] on culpabilise toujours aujourd’hui les femmes de vouloir avorter », ces dernières étant, selon elle, « perçues comme des femmes irresponsables ou en situation de détresse. » Encore une nouveauté: ce critère de détresse que prétendait poser la loi de 1975 est à ranger aux oubliettes. On veut imposer l’avortement comme indolore quitte à recourir au déni. « Les femmes qui disent regretter leur IVG » rétorquait sur le plateau de LCI le docteur Elisabeth Aubény, une autre féministe historique, « sont des femmes névrosées qui regretteront toujours quelque chose. » Vivement un féminisme alternatif.


Ci-dessous, la vidéo de réponse aux affichages.

Rédigé par Polydamas

Publié dans #Pro-vie

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P
Merci de reprendre cette initiative de l'ADV, que j'ai découverte il y a qq. jours et que je me suis comme vous attaché à relayer. 
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C
Voilà qui est intéressant !...et infiniment plus, selon moi, utile car réaliste, que par exemple le mini-débat chez  Fogiel !Effectivement, vivement un féminisme alternatif !
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