Un témoignage discordant
Publié le 29 Novembre 2006
Je ne sais pas le crédit qu'il faut apporter à ce témoignage.
On entend crier “Palestine“, “Ils sont où vos drapeaux maintenant ?” ou “Allez les juifs, vous faites moins les malins maintenant !“. Les types sont derrière moi. Une écharpe du PSG autour du visage ou du cou, ils cherchent l’altercation. Les embrouilles, la castagne comme on dit. Sauf que la castagne, ça peut être pour ma gueule vu qu’ils sont juste sur mes talons.
L’autre moitié de notre groupe avait avancé séparément. Un père avec ses deux enfants (18 et 20 ans), et ses deux gendres. A quelques mètres de la police, à la porte de Saint-Cloud, Anthony (20 ans) se fait happer par un groupe de 4 jeunes. Ce ne sont pas des fachos, des skin heads, des lepénistes, non. Ce sont des fans moyens du PSG, arabes, haineux et déchaînés. Anthony se prend des coups au visage et dans le ventre. La famille le récupère tant bien que mal et se précipite vers la police, immobile, inactive. Ils sont attérés.
La bête est revenue, chantait l’ami Pierre Perret. En pensant étroitement aux fachos et leur tête pensante à l’oeil de verre. Mais l’hydre a plusieurs têtes, et ce soir-là, c’était un visage horrible que j’ai reconnu, celui de la haine sans concession d’acteurs du paysage français que nous cotoyons quotidiennement. Ceux que les médias appellent les jeunes ou les racailles, qui entretiennent et vouent une haine inconditionnelle à ceux que les médias pointent délicatement sous le terme “d’Israélites”.
Je ne dis pas qu'ils ne sont responsables de rien, mais plutôt que les responsables sont beaucoup plus divers que ce que les média ont choisi au prime abord.