Où l'on reparle du Téléthon
Publié le 30 Novembre 2006
Les réactions aux propos de Mgr Vingt-Trois, archevêque de Paris, qui soutient ce communiqué, ne se sont pas fait attendre. Ainsi Didier Sicard, président du Comité National d'Ethique, n'hésite pas à affirmer dans un entretien au Monde, la chose suivante:
Cependant, il reconnait plus loin:
Et la fin de l'interview vaut son pesant de cacahuètes:
Mais dites tout de suite que les catholiques sont des fasciiiiiiistes, ça sera plus simple et plus proche de votre pensée, cher Monsieur, pourquoi s'encombrer avec des litotes? Pour Didier Sicard, le fait d'émettre des réserves équivaut à "imposer son point de vue". Pas sûr que je parle le même langage que ce monsieur.
J'ai du mal à imaginer quels peuvent être les moyens de "l'expression coercitive". Je n'ai pas encore vu de commandos de curés, dépéchés dans tous les foyers pour sommer les bonnes gens de ne pas donner d'argent pour le Téléthon. Pas de menaces d'enfer pour tous les donneurs, pas de menaces d'excommunication, mais où diable peut cette coercition peut-elle se cacher?
Par ailleurs, la présidente de l'AFM a déclaré que ces débats ne "sont absolument pas d'actualité". Argument imparable, s'il en est, les évêques ne peuvent pas parler, ce n'est pas d'actualité. J'avoue, je ne sais pas quoi répondre à autant de bêtises enchainées à la suite. La colonisation, l'Inquisition, les Croisades, ne sont pas d'actualité et pourtant ces sujets sont traités tous les quatre matins.
Il est intéressant de voir que ces bonnes âmes aimeraient éliminer l'Eglise du débat public. Je ne sais comment les catholiques doivent le prendre.
Ils ne DOIVENT pas donner leur avis.
Point final.
On est en démocratie, mais les cathos n'ont pas le droit de s'exprimer. L'Eglise n'aurait donc plus le droit de commenter les initiatives publiques, et d'orienter les demandes de ses ouailles sur tel ou tel sujet de société. A voir la pauvreté des arguments utilisés par l'AFM, on soupconne qu'il craigne de ne pas briser le record de fonds récoltés pour la recherche, battu chaque année.
Dramatique, en effet.
PS: A noter que le comportement de nos évêques est trés encourageant. J'ai suffisamment de choses à leur reprocher pour qu'il m'apparaisse important, lorsqu'ils vont dans le bon sens, de saluer leur attitude exemplaire. En espérant qu'ils ne vacillent pas et fassent front.
L'intervention de l'Eglise catholique me paraît, dans ce domaine, à la fois malencontreuse et extraordinairement malvenue. Elle a bien évidemment le droit de porter un jugement. Pour autant, elle n'a pas vocation à l'imposer dans l'espace public, ce qu'elle fait aujourd'hui.
Cependant, il reconnait plus loin:
Nous observons pour l'heure un développement excessif du diagnostic et notamment de la pratique du diagnostic préimplantatoire. Il n'est pas bon, selon moi, que les scientifiques affirment ou laissent penser que les embryons humains ne sont que des simples producteurs de cellules souches. Mais il n'est pas bon non plus que l'Eglise catholique s'insère dans cette manifestation.
Et la fin de l'interview vaut son pesant de cacahuètes:
Elle (L'Eglise) a pleinement le droit, tout à fait respectable, de considérer l'embryon humain comme sacré. Mais elle n'a pas le droit d'en faire une manifestation publique qui rappelle de mauvais souvenirs.
Lesquels ?
Je pense aux pires moments de la lutte contre l'interruption volontaire de grossesse ; c'est-à-dire cette forme inacceptable d'expression coercitive sur des personnes. Il nous reste à ouvrir rapidement, sur toutes ces questions, un débat serein en sachant bien que ni l'Eglise ni la science n'ont le monopole du coeur.
Mais dites tout de suite que les catholiques sont des fasciiiiiiistes, ça sera plus simple et plus proche de votre pensée, cher Monsieur, pourquoi s'encombrer avec des litotes? Pour Didier Sicard, le fait d'émettre des réserves équivaut à "imposer son point de vue". Pas sûr que je parle le même langage que ce monsieur.
J'ai du mal à imaginer quels peuvent être les moyens de "l'expression coercitive". Je n'ai pas encore vu de commandos de curés, dépéchés dans tous les foyers pour sommer les bonnes gens de ne pas donner d'argent pour le Téléthon. Pas de menaces d'enfer pour tous les donneurs, pas de menaces d'excommunication, mais où diable peut cette coercition peut-elle se cacher?
Par ailleurs, la présidente de l'AFM a déclaré que ces débats ne "sont absolument pas d'actualité". Argument imparable, s'il en est, les évêques ne peuvent pas parler, ce n'est pas d'actualité. J'avoue, je ne sais pas quoi répondre à autant de bêtises enchainées à la suite. La colonisation, l'Inquisition, les Croisades, ne sont pas d'actualité et pourtant ces sujets sont traités tous les quatre matins.
Il est intéressant de voir que ces bonnes âmes aimeraient éliminer l'Eglise du débat public. Je ne sais comment les catholiques doivent le prendre.
Ils ne DOIVENT pas donner leur avis.
Point final.
On est en démocratie, mais les cathos n'ont pas le droit de s'exprimer. L'Eglise n'aurait donc plus le droit de commenter les initiatives publiques, et d'orienter les demandes de ses ouailles sur tel ou tel sujet de société. A voir la pauvreté des arguments utilisés par l'AFM, on soupconne qu'il craigne de ne pas briser le record de fonds récoltés pour la recherche, battu chaque année.
Dramatique, en effet.
PS: A noter que le comportement de nos évêques est trés encourageant. J'ai suffisamment de choses à leur reprocher pour qu'il m'apparaisse important, lorsqu'ils vont dans le bon sens, de saluer leur attitude exemplaire. En espérant qu'ils ne vacillent pas et fassent front.