C'est à lire
Publié le 16 Avril 2008
Pour le Dr Aubry, «c’est quand les douleurs ne sont pas traitées que surviennent la très grande majorité des demandes d’euthanasie. Quand vous enlevez la douleur, la
demande d’euthanasie disparaît.» «Quand les gens disent "je veux mourir", il faut l’entendre, estime Bernadette Lacroix.
Entre le moment où ils demandent l’euthanasie et celui où ils meurent, il se passe plein de choses. Souvent l’écoute du désir de mort dans sa légitimité peut déboucher sur une volonté de vie.»
Entre le moment où ils demandent l’euthanasie et celui où ils meurent, il se passe plein de choses. Souvent l’écoute du désir de mort dans sa légitimité peut déboucher sur une volonté de vie.»
Très bon article de Libé sur les soins palliatifs à lire. Via le Salon Beige.
Et puis tant qu'à faire d'y être, je pense qu'il faut lire ces témoignages, le premier sur l'univers du porno. *
Mais l’esprit maison veut qu’on ne juge pas les goûts et les couleurs. Ça aussi d’ailleurs c’est tendance.
(...)
De par ma fonction, j’ai accès à ces films, mais aussi aux photos des tournages, aux making of. Les acteurs, hommes et femmes épanouies, se transforment sur ces images en fantômes, le regard fixe, vide. Des hommes et des femmes aux visages creux, abrutis de fatigue, qui font leur boulot. Des femmes qui pleurent, épuisées, humiliées, blessées dans leur âme et dans leur chair.
(...)
Car on a beau dire, même si le cul nous est vendu comme une libération, un épanouissement, une manière d’être détachée de tout jugement social, une révolte, ces êtres que je vois sur mon écran, sont des êtres brisés. Je me dis que le maquillage outrancier des hardeuses, est le masque du désespoir.
(...)
De par ma fonction, j’ai accès à ces films, mais aussi aux photos des tournages, aux making of. Les acteurs, hommes et femmes épanouies, se transforment sur ces images en fantômes, le regard fixe, vide. Des hommes et des femmes aux visages creux, abrutis de fatigue, qui font leur boulot. Des femmes qui pleurent, épuisées, humiliées, blessées dans leur âme et dans leur chair.
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Car on a beau dire, même si le cul nous est vendu comme une libération, un épanouissement, une manière d’être détachée de tout jugement social, une révolte, ces êtres que je vois sur mon écran, sont des êtres brisés. Je me dis que le maquillage outrancier des hardeuses, est le masque du désespoir.
Les autres sur le drame de l'avortement:
"Ne croyez pas que cette existence parallèle soit
pénible. J'ai comme les autres des moments heureux. Des moments joyeux qui ont toute l'apparence du bonheur. A me regarder on pourrait m'envier. Je ris, j'ai les joues roses, je bronze, je
m'enivre, je jouis, j'invente, mais ça ne sert à rien, puisque je suis morte."
"Du désert où je suis, je vous conjure d'écouter ma voix (...) enfantez dans n'importe quelle situation, à n'importe quel moment, vous trouverez la force de tout affronter.
"Du désert où je suis, je vous conjure d'écouter ma voix (...) enfantez dans n'importe quelle situation, à n'importe quel moment, vous trouverez la force de tout affronter.
C'est ici.
Puis je tue mon enfant le lendemain matin.
C’est sur mon front qu’est écrit REGRET avec l’album de Blonde Redhead en fond sonore, tout le temps, tout bas, dans une pièce sombre. Après coup, j’ai compté sur M. Ex pour m’aider à tenir le coup, parce que faut pas croire : on ne réagit pas toutes de la même manière après un avortement. Chose promise, chose due donc.
Mais quand M. Ex m’a dit “qu’il aurait accepté ce petit bout de lui une fois sur terre, qu’il pense à tout ce que ça aurait pu lui apporter de génial d’être papa” : j’ai eu le cerveau qui a fait des bonds, je suis devenue amère, exécrable, je haïssais, tout et n’importe quoi, n’importe qui. Surtout lui en fait. Voir à chaque fois M. Ex faisait ressortir toute l’insécurité que je pouvais avoir en moi.
Alors je laisse M. Ex tranquille, je m’entoure, je revis et puis j’oublie. Je ne parle plus d’un ex-bébé, ou d’un ex-enfant, mais d’un ex-foetus pour me déculpabiliser.
C’est sur mon front qu’est écrit REGRET avec l’album de Blonde Redhead en fond sonore, tout le temps, tout bas, dans une pièce sombre. Après coup, j’ai compté sur M. Ex pour m’aider à tenir le coup, parce que faut pas croire : on ne réagit pas toutes de la même manière après un avortement. Chose promise, chose due donc.
Mais quand M. Ex m’a dit “qu’il aurait accepté ce petit bout de lui une fois sur terre, qu’il pense à tout ce que ça aurait pu lui apporter de génial d’être papa” : j’ai eu le cerveau qui a fait des bonds, je suis devenue amère, exécrable, je haïssais, tout et n’importe quoi, n’importe qui. Surtout lui en fait. Voir à chaque fois M. Ex faisait ressortir toute l’insécurité que je pouvais avoir en moi.
Alors je laisse M. Ex tranquille, je m’entoure, je revis et puis j’oublie. Je ne parle plus d’un ex-bébé, ou d’un ex-enfant, mais d’un ex-foetus pour me déculpabiliser.
C'est là.
Et puis, parce qu'il faut également lire le point de vue opposé, voici la réaction d'une femme qui évoque son enfant comme un cancer, un alien...
Mais, dans mon ventre, je sentais cet alien, ce corps étranger qui me bouffait de l’intérieur.
Il est intéressant de voir, qu'à l'instar de la haine la plus primale, on nie au foetus sa dignité d'être humain.
* A ceux qui souhaiteraient découvrir la face cachée du porno, il faut lire ce vieux billet de Koz (mais toujours d'actualité), ainsi que ce texte d'Isabelle Sorrente. Attention, ces articles sont très rudes et très choquants, je déconseille fortement leur lecture aux personnes sensibles.