Krach boursier
Publié le 21 Janvier 2008
Chacun a pu le constater, ça a été la débandade aujourd'hui, sur les marchés financiers. Le CAC 40 a cloturé en baisse de 6.83 %, niveau que l'on n'avait pas connu depuis le 11 Septembre 2001.
Certaines valeurs, comme Axa ou Mittal, ont baissé de plus de 10% dans la séance. Pour le reste, c'est un champ de ruines. Les valeurs bancaires ont été sanctionnées violemment, les mid-caps
(c'est à dire les capitalisations moyennes) idem. Il semblerait que ce soit essentiellement un marché de flux, c'est à dire un marché où les vendeurs et les acheteurs n'opèrent pas à cause des
niveaux des cours, mais à cause des rachats, des pressions et des ordres divers que les intervenants subissent de la part de leur clients. Beaucoup retirent leurs billes du marché. Et en
désordre.
Cependant, il faut voir aussi que le marché américain, fermé aujourd'hui, n'a pas joué son traditionnel rôle de force de rappel (d'ailleurs, je suis convaincu que le marché devrait être positif demain). Sans indications sur la vision des indices américains à propos du plan de relance de Bush, les indices internationaux ont donc cédé à la panique, poussés à la baisse par les vendeurs, et les vadeurs (vendeurs à découvert).
A cet égard, il est significatif de noter la débandade des marchés depuis le 1er Janvier, preuve, s'il en était encore besoin du soutien des (grosses) salles de marché à la suite de la crise des subprimes. Visiblement, pour préserver une performance positive sur l'année 2007, et certainement pour conserver leur bonus, les financiers ont fait ce qu'il fallait pour que les performances soient les meilleures, ou disons, les plus présentables possibles concernant l'année 2007.
Mais tout cela n'est guère étonnant. Au cours du XXe siècle, il est arrivé régulièrement que les crises soient déclenchés par des problèmes liés aux bulles immobilières. Mais globalement, sauf en ce qui concerne les USA où les risques de récession semblent importants, la situation demeure plutôt saine. Les entreprises non financières affichent des bénéfices et une activité record, jamais la croissance mondiale n'a été aussi forte, et jamais les pays occidentaux ne se sont aussi bien portés. Mais tout cela on l'a déjà oublié, le point capital étant en effet de savoir précisèment à combien les provisions que passeront les banques seront évaluées. Tant que l'on n'aura pas de vision claire sur la situation des banques, les marchés continueront de baisser.
Ajoutez à cela, une FED avec un président qui apprend son métier, un plan de relance mal accueilli, et une banque centrale européenne qui continue à se focaliser sur l'inflation, sans vouloir prendre en compte les risques de récession et vous comprenez pourquoi les marchés s'écroulent.
La confiance est donc entamée. Et comme chacun le sait, c'est la confiance qui est la base des marchés financiers, et plus globalement de l'économie. C'est la chose la plus difficile à gagner, et surtout, à restaurer...
Conclusion: il est urgent d'attendre si vous souhaitez acheter, on n'a toujours pas vu le bout du tunnel, les choses peuvent encore empirer. Si vous souhaitez vendre, soit vous faites le gros dos, et attendez que ça se passe, soit vous prenez vos pertes, quitte à vous repositionner à l'achat dans peu de temps, une fois les marchés expurgés de toute crainte de récession.
Cependant, il faut voir aussi que le marché américain, fermé aujourd'hui, n'a pas joué son traditionnel rôle de force de rappel (d'ailleurs, je suis convaincu que le marché devrait être positif demain). Sans indications sur la vision des indices américains à propos du plan de relance de Bush, les indices internationaux ont donc cédé à la panique, poussés à la baisse par les vendeurs, et les vadeurs (vendeurs à découvert).
A cet égard, il est significatif de noter la débandade des marchés depuis le 1er Janvier, preuve, s'il en était encore besoin du soutien des (grosses) salles de marché à la suite de la crise des subprimes. Visiblement, pour préserver une performance positive sur l'année 2007, et certainement pour conserver leur bonus, les financiers ont fait ce qu'il fallait pour que les performances soient les meilleures, ou disons, les plus présentables possibles concernant l'année 2007.
Mais tout cela n'est guère étonnant. Au cours du XXe siècle, il est arrivé régulièrement que les crises soient déclenchés par des problèmes liés aux bulles immobilières. Mais globalement, sauf en ce qui concerne les USA où les risques de récession semblent importants, la situation demeure plutôt saine. Les entreprises non financières affichent des bénéfices et une activité record, jamais la croissance mondiale n'a été aussi forte, et jamais les pays occidentaux ne se sont aussi bien portés. Mais tout cela on l'a déjà oublié, le point capital étant en effet de savoir précisèment à combien les provisions que passeront les banques seront évaluées. Tant que l'on n'aura pas de vision claire sur la situation des banques, les marchés continueront de baisser.
Ajoutez à cela, une FED avec un président qui apprend son métier, un plan de relance mal accueilli, et une banque centrale européenne qui continue à se focaliser sur l'inflation, sans vouloir prendre en compte les risques de récession et vous comprenez pourquoi les marchés s'écroulent.
La confiance est donc entamée. Et comme chacun le sait, c'est la confiance qui est la base des marchés financiers, et plus globalement de l'économie. C'est la chose la plus difficile à gagner, et surtout, à restaurer...
Conclusion: il est urgent d'attendre si vous souhaitez acheter, on n'a toujours pas vu le bout du tunnel, les choses peuvent encore empirer. Si vous souhaitez vendre, soit vous faites le gros dos, et attendez que ça se passe, soit vous prenez vos pertes, quitte à vous repositionner à l'achat dans peu de temps, une fois les marchés expurgés de toute crainte de récession.