Les stratégies des hedges funds
Publié le 12 Novembre 2007
Le Monde Argent a publié un article, non édité sur le net, à propos des hedge funds, qui récapitule, de manière plutôt exacte, les différentes stratégies utilisées dans cette industrie.
En bon paresseux que je suis, ça va m'éviter d'écrire un article pour détailler toutes ces stratégies.
En bon paresseux que je suis, ça va m'éviter d'écrire un article pour détailler toutes ces stratégies.
Les fonds spéculatifs alimentent les peurs. Ce terme générique regroupe en fait 10 000 acteurs et presque autant de stratégies. Ils agissent sur tous les marchés, actions, obligations, taux,
monnaies, matières premières, immobilier. Sur toutes les Bourses en Europe, aux Etats-Unis, dans les pays émergents.
« Les hedge funds sont un peu les "bio-tech" de la finance. De petites unités où les élites du marché innovent pour obtenir des performances supérieures à la moyenne », juge David Thesmar, professeur de finance à HEC. Depuis vingt ans, leurs techniques se sophistiquent. Mais l'objectif demeure : réussir là où le marché échoue ou stagne.
L'effet de levier. Pour ses détracteurs, un fonds fait fortune avec l'argent des autres. Le propos est un peu caricatural mais pas si éloigné de la réalité. Le fonds place l'argent que lui confient ses investisseurs. Il emprunte aussi parfois 5 à 10 fois ses fonds propres. Lorsque le coût du crédit est faible, la technique permet de multiplier les gains. Plus le fonds emprunte, plus le profit potentiel est élevé. Mais en cas de déroute, les pertes peuvent être, elles aussi, disproportionnées.
L'arbitrage. Certains se spécialisent dans l'arbitrage, qui consiste à combiner plusieurs investissements se compensant les uns les autres pour réaliser un profit sans risque, « en théorie », tempèrent les auteurs du manuel de finance Vemimmen. « Cette technique de couverture coûte cher», estime Eric Bissonnier chez EIM, un fonds defonds. Etreste doncmar-ginale.
L'analyse économique. Avant tout, les hedge funds font une analyse détaillée du marché pour en détecter les imperfections. « Un hedge funds achète un billet deux ansavantla Coupedu mondederug-by, quand personne n'y pense, et le revend avant la finale dix fois plus cher », résume M. Bissonnier. L'analyse peut être micro-économique. Les fonds achètent (ils sont « long ») ou vendent (« short ») à découvert des actions jugeant leur prix sur- ou sous-évalués.
Les études peuvent être macroéconomiques. Les stratèges érigent des scénarios sur l'économie, la géopolitique et investissent en conséquence. A ce jour, le plus gros « coup » reste celui de George Soros. En 1992, il a prédit la sortie du système monétaire européen de la livre sterling et a engrangé près d'un milliard de dollars.
L'activisme. Les fonds spécialisés dans cette pratique ont mauvaise presse. Les plus virulents, comme TCI ou Atticus, ciblent une entreprise « endormie ». Ils prennent 2 % ou 3 % du capital et fédèrent d'autres actionnaires pour imposer une stratégie (démantèlement, rapprochement) censée redresser le cours de Bourse. Ils peuvent même pousser à la démission un dirigeant comme l'a fait TCI avec la Deutsche Bôrse.
Les calculs statistiques. Les fonds sont parfois plus mathématiciens que financiers. Ceux dits «quants», comme Renaissance Technologies, utilisent des modèles statistiques. Leurs calculs de probabilité déclenchent l'achat ou la vente de titres. Mais les systèmes sont fragiles. En cas de crise, le marché est irrationnel et les machines s'emballent comme ce fut le cas lors de la crise financière de l'été.
L'opportunisme. Les fonds spéculatifs n'ont pas peur d'investir dans des entreprises en ruine (Enron, Eurotunnel). Les fonds dits "vautours" rachètent la dette très décotée de ces sociétés. Ils participent avec les autres créanciers à la restructuration du bilan de l'entreprise afin de se faire rembourser ce qui peut l'être. Au pire, ils attendent la liquidation et la vente des actifs (immobiliers, infrastructures) de la société.
« Les hedge funds sont un peu les "bio-tech" de la finance. De petites unités où les élites du marché innovent pour obtenir des performances supérieures à la moyenne », juge David Thesmar, professeur de finance à HEC. Depuis vingt ans, leurs techniques se sophistiquent. Mais l'objectif demeure : réussir là où le marché échoue ou stagne.
L'effet de levier. Pour ses détracteurs, un fonds fait fortune avec l'argent des autres. Le propos est un peu caricatural mais pas si éloigné de la réalité. Le fonds place l'argent que lui confient ses investisseurs. Il emprunte aussi parfois 5 à 10 fois ses fonds propres. Lorsque le coût du crédit est faible, la technique permet de multiplier les gains. Plus le fonds emprunte, plus le profit potentiel est élevé. Mais en cas de déroute, les pertes peuvent être, elles aussi, disproportionnées.
L'arbitrage. Certains se spécialisent dans l'arbitrage, qui consiste à combiner plusieurs investissements se compensant les uns les autres pour réaliser un profit sans risque, « en théorie », tempèrent les auteurs du manuel de finance Vemimmen. « Cette technique de couverture coûte cher», estime Eric Bissonnier chez EIM, un fonds defonds. Etreste doncmar-ginale.
L'analyse économique. Avant tout, les hedge funds font une analyse détaillée du marché pour en détecter les imperfections. « Un hedge funds achète un billet deux ansavantla Coupedu mondederug-by, quand personne n'y pense, et le revend avant la finale dix fois plus cher », résume M. Bissonnier. L'analyse peut être micro-économique. Les fonds achètent (ils sont « long ») ou vendent (« short ») à découvert des actions jugeant leur prix sur- ou sous-évalués.
Les études peuvent être macroéconomiques. Les stratèges érigent des scénarios sur l'économie, la géopolitique et investissent en conséquence. A ce jour, le plus gros « coup » reste celui de George Soros. En 1992, il a prédit la sortie du système monétaire européen de la livre sterling et a engrangé près d'un milliard de dollars.
L'activisme. Les fonds spécialisés dans cette pratique ont mauvaise presse. Les plus virulents, comme TCI ou Atticus, ciblent une entreprise « endormie ». Ils prennent 2 % ou 3 % du capital et fédèrent d'autres actionnaires pour imposer une stratégie (démantèlement, rapprochement) censée redresser le cours de Bourse. Ils peuvent même pousser à la démission un dirigeant comme l'a fait TCI avec la Deutsche Bôrse.
Les calculs statistiques. Les fonds sont parfois plus mathématiciens que financiers. Ceux dits «quants», comme Renaissance Technologies, utilisent des modèles statistiques. Leurs calculs de probabilité déclenchent l'achat ou la vente de titres. Mais les systèmes sont fragiles. En cas de crise, le marché est irrationnel et les machines s'emballent comme ce fut le cas lors de la crise financière de l'été.
L'opportunisme. Les fonds spéculatifs n'ont pas peur d'investir dans des entreprises en ruine (Enron, Eurotunnel). Les fonds dits "vautours" rachètent la dette très décotée de ces sociétés. Ils participent avec les autres créanciers à la restructuration du bilan de l'entreprise afin de se faire rembourser ce qui peut l'être. Au pire, ils attendent la liquidation et la vente des actifs (immobiliers, infrastructures) de la société.