L'heure du choix

Publié le 11 Avril 2007


Il est inquiétant de voir que la situation ne change pas.

Plus le temps passe, plus l'actualité décline son cortège de malheurs, d'agressions et de violence. Rien que du trés prévisible.

Et toujours, sans relâche, les commentaires des associations anti-racistes justifiant ces violences, camouflant les agressions anti-catholiques, orientant les articles, accablant d'opprobes les courageux qui auraient la témérité de s'élever et de se dresser contre cette barbarie.

On pourrait multiplier les exemples:

C'est cet homme, laissé dans un état desespéré par une bande de jeunes qui n'auraient fait que lui donner des coups de pied, selon le Monde.

C'est l'imposition, désormais faite en Angleterre, de ne pas embaucher trop d'employés blancs. A quand le tour de la France?

C'est Louis Schweitzer qui affirme que ce serait de la discrimination que de choisir un journaliste catholique, pour rentrer à Famille Chrétienne.

Ce sont ces morts pour un regard. On croit rêver mais non, c'est possible. En 2007, vous pouvez mourir parcequ'un imbécile a crû qu'on le regardait mal.

C'est cette femme qui, semble-t-il, a craqué, on ne sait pourquoi. Non, il n'y a aucun lien avec une religion de paix et d'amour qui a beaucoup, voire même plus apporté aux femmes, que tous les siècles de catholicisme.

C'est SOS Racisme qui, avec le MRAP, refuse d'évoquer les églises brûlées, car vous comprenez il ne peut y avoir de racisme anti-chrétien ou anti-blanc. Nous sommes dans un pays catholique, vous comprenez.

C'est le nombre de pratiquants musulmans qui dépasse désormais le nombre de pratiquants catholiques.

C'est le nombre de prestations auxquelles a droit une personne arrivant clandestinement sur le territoire.

C'est cet article indiquant clairement quelles sont les options qui nous restent. Et l'armée suisse n'est pas connue pour être un repaire de nostalgiques néo-nazis.

C'est cette liste de violences urbaines comme il en arrive tous les jours, et qui n'étonne personne.

C'est ce policier qui meurt dans l'exercice de ses fonctions, assassiné délibérement par des voyous. Et le pire est que nul ne reconnait que cela soit un assassinat, on ne parle que d'accident, Libé en tête.

C'est cette émeute à la gare du Nord, ce sont ces émeutes de banlieues en 2005, c'est ma bagnole qui est partie en flammes.

C'est finalement la troublante similitude entre notre pays et la France du Camp des Saints. Sauf que, dans le bouquin, il y en a qui se battent et qui meurent, alors que nous...

Et pourtant, le problème majeur n'est pas tant tous ces événements, (qui ont toujours plus ou moins existé aux travers des siècles) que cette tolérance envers les agresseurs, qu'il faut les excuser, que ce n'est finalement pas bien grave, que tous leurs actes sont explicables par l'oppression de la société, que Sarkozy est le seul responsable, que le sentiment dominant est qu'il ne FAUT pas parler des méfaits du multiculturalisme, du manque d'intégration de certaines populations, car cela n'est rien de plus que du racisme. Et on arrive même à considérer dans certains pays, (à quand la France?) que cette révolte est légitime, et surtout qu'elle n'est pas assimilable à de la haine. Ces manipulation intellectuelle, cet espèce d'égalitarisme à la petite semelle, est de plus en plus pesante et ce, quelque soit les gouvernements.

Le black-out est convenablement et méthodiquement appliqué.

Non.

Non.

Non.

Il y a des règles, il n'est plus possible d'en faire l'impasse et de s'en abstraire aussi facilement sous pretexte d'enfance économiquement malheureuse, de ressentiment envers la société, de ministres autoritaristes et autres conneries du même acabit.

Le multi-culturalisme impose sa loi, sans que cela ne choque personne. Il est interdit de se sentir surpris ou même menacé. Et le pire, c'est cette notion, vaguement anarchique, que tout ordre est anti-démocratique, que l'égoïsme, que le "moi je" est la seule valeur qui compte dans ce pays. Toute notion d'autorité semble devenue surréaliste et n'est rien d'autre qu'une pente dangereuse vers la dictature, comme on peut l'entendre à propos de Sarkozy, qui n'a pourtant pas été un des ministres les plus efficaces qui soient.

Ça fait beaucoup pour un pays.

Trop même.

Il est temps d'en finir.



Votez le Pen.
 

  

Rédigé par Polydamas

Publié dans #Politique

Repost0
Commenter cet article
P
Cher Polydamas,<br /> Rassure-toi, cela ne me dérange pas de me découvrir. Le débat que je désirais ouvrir portait sur les idées de le Pen, en rapport avec la Doctrine sociale de l'Eglise, et non sur mon choix particulier qui n'a pas d'autre valeur que ce que je t'écris dans mon précédent post, à savoir "le vote par défaut".<br /> De plus, me sentant aussi peu démocrate et républicain que pédéraste, je ne voyais pas l'utilité de te faire part de mon hésitation actuelle.<br /> Sache que je suis de ceux qui mettent sur chaque mot le sens qu'il a, et non celui que l'on verrait bien. Cela évite de tomber dans le passionnel et permettrait nombre de débats plus sereins et plus ouverts.<br /> Conclusion : je ne suis pas fait pour Internet.<br /> Merci d'avoir pris le temps de répondre à chaque commentaire. Peut-être à bientôt ?
Répondre
P
A bientôt...     ;-)
P
Je crois que je ne m'en sortirai pas... A chaque fois, tu interpètes énormément ce que je m'échine à écrire avec des mots précis. C'est peut-être la règle d'Internet. C'est que je ne suis vraiment ps fait pour ça.<br /> <br /> <br /> Il est étrange de voir un catholique désireux de voter le Pen, surtout après des paroles, notamment sur des points dits non-négociables par l'Eglise<br /> Ça, tu le vois comme tu veux, mais je ne pense pas être cinglé en le prenant comme un reproche.<br /> "étrange" veut dire "étrange", ou "bizarre", "curieux", etc. Si tu le désires, je peux t'offrir un dictionnaire... Tu liras la définition et me diras ensuite où est le reproche.<br /> Mais j'ai le droit d'exprimer ma suprise pour lancer un débat, sans nécessairement voir un reproche derrière car qui dit reproche, dit petite accusation (je peux aussi t'offrir un dictionnaire des synonymes). Or il n'y avait rien de tout cela dans mon post.<br /> Je voterai sûrement blanc... ou Villiers, afin qu'il ait une infime chance d'avoir sa campagne remboursée. Satisfait ? Mais ce sont des votes par défaut.<br /> <br />  
Répondre
P
Mais ce sont des votes par défaut.<br /> Ce sont toujours des votes par défaut, c'est le propre de la présidentielle.<br /> C'est peut-être la règle d'Internet.<br /> Oui, car on ne se contente pas de ce qu'il y a d'écrit, on répond aux sous-entendus, et aux allusions pas forcément écrites, mais fortement pensées.Etrange, cela veut dire, pour moi, que tu sous-entends que ce vote est incompatible avec le catholicisme, que ce ne serait pas normal d'arriver à ce que tu considères comme une extrémité, alors que j'estime justement que c'est l'un des seuls votes cohérents avec la religion catholique. Voilà comment je l'ai compris, d'où ma réaction. Et désolé de t'avoir obligé à te découvrir, tout cela fait partie des dialogues musclés d'Internet...
L
J'ai retrouvé ce blog en lisant mes anciens commentaires, notamment ceux de http://www.blogg.org/blog-30414-date-2006-05-22-billet-confidence_sur_la_presse-355472.html#comments<br /> Je suis tout à fait d'accord avec ton diagnostic, mais pas sur les remèdes. Sarko est une alternative bien plus crédible à mes yeux que Le Pen. Voir des crapules encapuchonnées, comme à la Gare du Nord, prévenir qu'ils feront tout péter si Sarko passe, a définitivement forgé mon vote: pour moi, ce sera le nabot.
Répondre
P
Salut Liquid,Ayant suivi ton blog à l'époque où tu le tenais, je sais pertinemment, comme Wil d'ailleurs, que tu n'es pas un frontiste.Tout ce qu'il y a plus haut fait partie des discussions internes à un mouvement bien particulier. Quand on n'en fait pas partie, qu'on n'est pas dans le trip, je comprends tout à fait que Sarkozy soit le meilleur choix.En outre, je n'ai pas d'objection à voter pour Sarko au second tour. Le moins mauvais, encore.Vous savez que je vous regrette? Vous aviez un tel talent, j'ai toujours été mort de rire en vous lisant...
P
Quelques réponses rapides, car les débats sur Internet me fatiguent. Tu as interprété énormément de mes réponses, si bien qu’il me faudrait tout reprendre. Je ne dis pas que cela vient de toi, car il m’arrive souvent de ne pas être assez précis dans l’ordonnance de mes idées.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Et ce n'est pas parceque le Pen biaise ou Marine est tangente que je vais renier cette confiance. Ils sont pour le moment les moins mauvais, ça me suffit.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Ils ont touché à des points non négociables définis par l’Eglise, ça me suffit.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Je n'ai pas cherché à imposer ce point de vue à quique ce soit.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Je n’ai pas dit que tu cherchais à l’imposer mais que tu l’absolutisais. Cette infime nuance fait la différence.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />  Qui te fais croire que je refuse quoi que ce soit ? Fais attention, il me semble que pour le coup, tu juges a priori sur qui je suis, sur ce que je fais, et surtout ce que je ne fais pas.<br />  <br /> <br /> Ce n'est pas que je juge a priori, si je n'en ai pas discuté avec toi par le passé, (quoique je me rappelle de discussions où l'on était en désaccord), cela était avec tes frangins, avec ta soeur, avec certains de tes amis proches ou même un certain discours d'un certain magazine catho auquel je suis abonné....Et effectivement, cela m'étonnerait que tu ne sois pas d'accord avec eux, bien que cela soit tout à fait envisageable, cela va sans dire.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Ta réponse est logique, mais elle me fait rire, car tu oublies un détail important : tu ignorais alors qui j’étais…<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Vu les heures que j'y passe, cela vaut toute autre forme de militantisme. Et demande à ton père, qui tient aussi un blog, si c'est "petit". Chacun son truc. Et je n'ai jamais dit que j'étais un militant, contrairement à ce que voudrait croire Julien. Je n'en suis pas un, comparé à d'autres, et je ne crois pas vouloir l'être. C'est grave ?<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Si tu relis mon précédent post, tu verras que ce n’est pas grave, et que je suis assez d’accord avec ce que tu viens de me répondre. Donc no stress, je ne t’agresse pas…<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Oui, la fin justifie les moyens, dans certains cas. J'ai l'impression que c'est toute la différence entre toi et moi.  Que ce soit pour la torture en Algérie, les sacres de la fraternité St Pie X, la guerre, le FN et j'en passe, quand la moralité des moyens est inférieure au but recherché, il faut parfois l'accepter, avec le risque de corruption, nous sommes d'accord.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Si le désordre est participatif de l’ordre (cf. Théorie du chaos), il n’est nulle question de l’approuver…<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Enfin, ne pas voter alors que tant de gens, avec nos idées, se sont battus pour ce parti, pour le monter à cette position, c'est quelque part ne pas honorer leur boulot, car l'ennemi principal n'est pas au FN, il serait bon de s'en rappeler.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Voilà cette absolutisation totalitaire que je te reproche. Non, le FN n’est pas l’ennemi principal. Et alors ? Ce n’est pas parce qu’il n’est pas le pire qu’il devient ipso facto le meilleur.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> C'est très bien le militantisme, la conversion, l'échange sur le terrain, (tel que tu le pratiques, d'ailleurs beaucoup mieux que moi) mais ce n'est pas ça qui fait changer les choses au niveau politique. La seule chose qui vaille, c'est le rapport de force au moment de l'élection, rien d'autre.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Et c’est bien pourquoi je suis si peu en accord avec tout ce qui se passe en ce moment, et plus généralement avec le système actuel. Mais je sors du débat…<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Je comprends pourquoi tu votes le Pen : il y a des raisons que tu énonces qui justifient clairement ta position. Je ne fais pas partie de cette France qui est pour la liberté quand tout le monde pense pareil. Je laisse cela aux révolutionnaires sanguinaires de 1793.<br />  <br /> <br /> Vas-y, dis tout de suite que j'ai les mêmes idées qu'eux, ça me rappelle Plunkett qui dis que je ne suis pas catho...<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Prends le temps de bien relire mon post, et tu comprendras que la dernière phrase ne s’adresse pas du tout à toi, bien au contraire. Essaie de lire ce qui est écrit, ni plus ni moins. Je vais finir par croire que ton militantisme te place dans une attitude de victimisation…<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Ce que je vous reproche, à toi et à certains, c'est de pinailler alors que l'on a justement une occasion unique, avec ce parti, de modifier notre société autant que faire se peut.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Je ne pinaille pas (ou alors sans y prendre garde), j’essaie de m’attacher à l’essentiel. Je suis favorable à une profonde mutation de notre société, mais pas celle voulue par le Pen, qui sur les seuls plans de la morale et de la politique étrangère ne sont pas en harmonie avec mes profondes convictions. Et la façon même avec laquelle tu le défends ne m’incite pas à changer d’opinion : trop de colère, de violence, de négatif, de désespérance… Ce ne sont que des impressions au fur et à mesure que je te lis, et aucunement des vérités.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Une question simplement : quelle est la position de le Pen sur l’écologie ?<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Toutes proportions gardées, c'est un petit peu comme ceux qui reprochaient à Ste Jeanne d'Arc de s'habiller en homme malgré ses exploits.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Très mauvais exemple… à moins que tu penses que le Pen soit un saint envoyé de Dieu !<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> TU VOTES POUR QUI ? Là est la seule question qui vaille parceque c'est bien beau de critiquer ceux qui se prononcent ouvertement, mais je serais curieux de connaître ton point de vue.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Ah ! la voilà la question fatidique… Je ne répondrai pas à cette question, bien lâchement si tu le veux. Je n’ai désiré qu’ouvrir un débat, non te reprocher un vote. Je te renvoie à mon premier poste qui avait simplement pour objet de te faire prendre conscience que ton opinion, affirmée si péremptoirement, était néanmoins discutable. Je la respecte car elle t’honore dans la mesure où tu as réfléchi à la question. Mais elle ne peut porter aucune estampille officielle, et surtout pas les armes du Vatican J !<br />  <br />
Répondre
P
Tu as interprété énormément de mes réponses, si bien qu’il me faudrait tout reprendre.<br /> Oui, enfin, en même temps, on ne fait que cela, interpréter, c'est la règle du jeu. Internet est un média fondamentalement imprécis.<br /> Ils ont touché à des points non négociables définis par l’Eglise, ça me suffit.<br /> Et on joue l'autruche, sans prendre en compte les pressions, et autres compromissions. Tu oublies l'effet positif de nos idées (obligeant nos politiques à les prendre en compte) si le Pen arrive encore au second tour. Il est où le vrai danger, chez le Pen, ou dans notre système ? En outre, je te rappellerais que l'Eglise de France n'a pas jugé bon de considérer que l'avortement faisait partie des priorités pour voter. L'Eglise souligne juste le problème que l'avortement peut représenter. Le Pen, en modérant ses propos, ne peut pas être plus royaliste que le roi. Tu peux comprendre, ça ?J'ai plus l'impression que tu utilise cela comme un prétexte facile pour éviter la honte que représenterait un vote le Pen, mais je m'avance certainement un peu trop, comme toujours.<br /> Je n’ai pas dit que tu cherchais à l’imposer mais que tu l’absolutisais. Cette infime nuance fait la différence.<br /> Oui, je l'absolutise pour des raisons politiques, systèmiques, stratégiques, communautaires, qu'il faudrait être aveugle pour ne pas voir et ne pas prendre en compte. Alors on peut jouer le rôle de la sainte nitouche, dégagée des contingences temporelles, mais ce n'est pas de la politique, cela n'a rien à voir. Faire l'ermite n'a jamais réussi à faire changer les choses sur le terrain. Mais il est hors de question de l'imposer à quique ce soit. Evite dans ce cas d'utiliser des exemples un peu trop connotés...<br /> Ta réponse est logique, mais elle me fait rire, car tu oublies un détail important : tu ignorais alors qui j’étais…<br /> Tu parles de quoi ? De mon commentaire n°8, où il n'y avait, dans mon esprit, aucune ambigüité sur celui auquel je répondais ? Ou tu parles de l'époque où on avait les mêmes fréquentations ?<br /> Si tu relis mon précédent post, tu verras que ce n’est pas grave, et que je suis assez d’accord avec ce que tu viens de me répondre. Donc no stress, je ne t’agresse pas…<br /> Je sais, c'est pour cela que j'ai souligné le conditionnel, mais au cas où, on ne sait jamais. :-)<br /> Si le désordre est participatif de l’ordre (cf. Théorie du chaos), il n’est nulle question de l’approuver…<br /> Qu'est ce que tu me sors ? Quel est le rapport ? Descends de ta pyramide, comme le disait Aristote à Platon... ;-) Parceque utiliser des moyens contestables pour une finalité plus importante (ne pas se suicider politiquement), ça se pratique régulièrement. Il serait peut-être temps de découvrir que la vraie vie est pleine de compromissions, en contradiction totale avec tes désirs d'absolu... Mais, c'est bien, au moins, toi, tu auras les mains propres, tu pourras te tenir le front haut, et le verbe fort et reprocher à tous, excuse-moi, débattre de leur compromis dégradants, voire déshonorants. Ce n'est pas ce que tu dis, j'extrapole, mais c'est vraiment comme ça que je le ressens.<br /> Voilà cette absolutisation totalitaire que je te reproche. Non, le FN n’est pas l’ennemi principal. Et alors ? Ce n’est pas parce qu’il n’est pas le pire qu’il devient ipso facto le meilleur.<br /> En quoi est-ce totalitaire, jamais je n'ai obligé personne à penser ainsi. En outre, en politique, si, ipso facto, le moins mauvais devient le meilleur, avec certaines conditions toutefois, qui sont, à mon avis, ici réunies, notamment lorsque l'on sait que la structure du parti est tenu par des gens proches des tradis.<br /> Et c’est bien pourquoi je suis si peu en accord avec tout ce qui se passe en ce moment, et plus généralement avec le système actuel. Mais je sors du débat…<br /> Oui, mais refuser le choix proposé n'est pas une solution. Le royalisme, c'est bien, mais c'est perdu d'avance, même si je comprends que les roycos ne veulent pas participer au scrutin.<br /> Prends le temps de bien relire mon post, et tu comprendras que la dernière phrase ne s’adresse pas du tout à toi, bien au contraire. Essaie de lire ce qui est écrit, ni plus ni moins. Je vais finir par croire que ton militantisme te place dans une attitude de victimisation…<br /> Non, c'est ambigu. Je peux le prendre pour moi ou pas.J'ai compris que tu m'incluais dans cette France qui est pour la liberté quand tout le monde pense pareil, que finalement, on ne vaut pas mieux que nos adversaires.<br /> Je ne pinaille pas (ou alors sans y prendre garde), j’essaie de m’attacher à l’essentiel. Je suis favorable à une profonde mutation de notre société, mais pas celle voulue par le Pen, qui sur les seuls plans de la morale et de la politique étrangère ne sont pas en harmonie avec mes profondes convictions. Et la façon même avec laquelle tu le défends ne m’incite pas à changer d’opinion : trop de colère, de violence, de négatif, de désespérance… Ce ne sont que des impressions au fur et à mesure que je te lis, et aucunement des vérités.<br /> Faudrait peut-être que tu te réveilles, je ne crois pas qu'on vit sur la même planète.Nous sommes dans un monde violent où les seuls qui font avancer les choses sont les gens déterminés et prêts à tout, des guerriers, pas des enfants de choeur ou des ermites. J'ai l'impression que tu oublies que Jeanne d'Arc avait à ses côtés celui qui s'est révélé être le premier tueur en série. En matière de politique, rien ne se fait dans la douceur, mais tout dans la violence, c'est aussi simple que cela.Que tu sois renforcé, certes (franchement, ça m'aurait étonné que je réussisse à te convaincre) mais je tiens à préciser que, pour ma part, le Pen est un choix positif, au niveau du choix de société, des valeurs, etc. J'en ai déjà parlé sur ce blog, mais ce n'est pas cela qui parle le mieux à nos compatriotes. C'est bien pour cela qu'il faut accepter les compromis et les propos un peu populistes.Et je te le répète, se définir sur la politique étrangère, pour le président de la République française n'a aucun sens.<br /> Une question simplement : quelle est la position de le Pen sur l’écologie ?<br /> Promouvoir les énergies renouvelables, etc, à peu prés pareil que les autres candidats.<br /> Très mauvais exemple… à moins que tu penses que le Pen soit un saint envoyé de Dieu !<br /> Non, mais c'est clairement un des seuls espoirs de changer les choses concrètement. Il serait peut-être temps d'arrêter de s'aveugler, d'arrêter la fine bouche et se satisfaire de ce que l'on a, et de reconnaitre qu'on a une chance. A nous de la saisir.<br /> Ah ! la voilà la question fatidique… Je ne répondrai pas à cette question, bien lâchement si tu le veux. <br /> En effet, je trouve que la sincérité et l'équité du débat aurait mérité que tu t'engages également, au lieu de t'en sortir par une pirouette.<br /> Je n’ai désiré qu’ouvrir un débat, non te reprocher un vote. <br /> C'est ce qu'on dit toujours même si on n'en pense généralement pas moins. C'est certainement ton cas, mais ce n'est pas comme cela que je l'ai ressenti. Car je le répète, c'est toi qui est arrivé, bille en tête, en disant la chose suivante:<br /> Il est étrange de voir un catholique désireux de voter le Pen, surtout après des paroles, notamment sur des points dits non-négociables par l'Eglise<br /> Ça, tu le vois comme tu veux, mais je ne pense pas être cinglé en le prenant comme un reproche.<br /> Je te renvoie à mon premier poste qui avait simplement pour objet de te faire prendre conscience que ton opinion, affirmée si péremptoirement, était néanmoins discutable. Je la respecte car elle t’honore dans la mesure où tu as réfléchi à la question. Mais elle ne peut porter aucune estampille officielle, et surtout pas les armes du Vatican J !<br /> Nulle part, je n'ai dis dans mon article, que mon vote portait l'estampille du Vatican. Je te renvoie à mon billet. Où ai-je dit que les catholiques devaient uniquement voter le Pen ?Dans le commentaire, j'ai exprimé mon scepticisme qu'on puisse voter autre chose que Villiers ou le Pen, rien d'autre, si tant est que l'on mettait uniquement la doctrine catholique en avant.
P
Cher Polydamas,<br /> Je suis bien le Pierre de ta paroisse... oups ! Je ne me souviens pas d'une discussion que nous aurions eue sur la fraternité Saint-Pie X pour les raisons que j'énonce dans mon précédent post.<br /> Un regret Polydamas : que tu n'aies pas pris le temps de répondre vraiment à mon message. Tu pars dans tous les sens, sans écouter ton interlocuteur. J'avais fait l'effort de reprendre toutes tes opinions pour les discuter, afin que tu ne te sentes pas trahis. Cela te laissait ensuite le soin de préciser ton opinion, ce que tu as très bien fait (notamment sur la relation entre politique et morale).<br /> Dans la réponse que tu daignes m'adresser - et dont je te remercie -, tu ne reprends que des bribes très sélectionnées de mes propos pour les commenter, en zappant l'essentiel de ce que je peux écrire. Toutefois, n'ayant pas la prétention d'absolutiser mon opinion (qui n'a pas d'autre valeur), je ne m'en offusquerai pas.<br />  <br /> Deux petites remarques cependant :<br />  <br /> 1) Les deux textes que tu me recommandes sont intéressants. Je les avais déjà lus. D'ailleurs, il me semble avoir à peu près tout lu venant de l'Eglise : messages des différents évêques et dominicains, textes officiels du pape, etc. Le petit reproche que j'ai envie de te faire est que tu sélectionnes les textes de l'Eglise selon tes positions. Prends-les dans leur ensemble. Je t'ai adressé des textes clairs qui sont en cohérence avec les textes que tu m'adresses. Donc pas de souci pour moi. En revanche, si tu es peut-être en accord avec les textes auxquels tu me renvoies, ta position ne tient pas face à ceux que je me permets de t'indiquer.<br />  <br /> 2) Si vous refusez de mettre les mains dans le cambouis et de ne pas vous battre à armes égales, il est clair qu'on peut oublier le pouvoir...<br /> Qui te fais croire que je refuse quoi que ce soit ? Fais attention, il me semble que pour le coup, tu juges a priori sur qui je suis, sur ce que je fais, et surtout ce que je ne fais pas.<br /> Je serais en droit de penser que ta façon de combattre se limite à ce blog. Je pourrais arguer que c'est petit et que l'effet est plus que limité. Je pourrais t'inviter à venir sur le terrain, encore davantage. Mais je ne le ferai pas. Pourquoi ? Parce que je ne pense pas a priori que tu te limites à un blog. Et quand bien même ce serait le cas, je n'en connais pas la frontière. Bref, je n'accuse jamais sans savoir...<br />  <br /> Je ne suis pas dans "la fin justifie les moyens", position que tu énonces sans cesse, à mots (pas tout à fait) couvets.<br /> L'objectif de mes mails était simplement de te montrer que ta position n'avait pas à être aussi absolue. Tu absolutises à outrance le contingent, c'est-à-dire des positions qui pourraient être différentes. Et c'est ce qui m'a fait réagir.<br /> Je comprends pourquoi tu votes le Pen : il y a des raisons que tu énonces qui justifient clairement ta position. Je ne fais pas partie de cette France qui est pour la liberté quand tout le monde pense pareil. Je laisse cela aux révolutionnaires sanguinaires de 1793.<br />  <br /> Toutefois, admets que certaines personnes ne partagent pas ta position. Tout simplement. Je répète ce que j'écris au long de mes posts : le propre d'un catholique est d'être libre. Aussi est-il important de ne pas être comme un révolutionnaire sanguinaire et de laisser les personnes libres... car aucun moyen ne peut justifier une telle fin !<br />  
Répondre
P
Je suis bien le Pierre de ta paroisse... oups ! Je ne me souviens pas d'une discussion que nous aurions eue sur la fraternité Saint-Pie X pour les raisons que j'énonce dans mon précédent post. Un regret Polydamas : que tu n'aies pas pris le temps de répondre vraiment à mon message. Tu pars dans tous les sens, sans écouter ton interlocuteur. J'avais fait l'effort de reprendre toutes tes opinions pour les discuter, afin que tu ne te sentes pas trahis. Cela te laissait ensuite le soin de préciser ton opinion, ce que tu as très bien fait (notamment sur la relation entre politique et morale). Je pars peut-être dans tous les sens, mais ce sont aussi des aspects qu'il faut prendre en compte. Dans la réponse que tu daignes m'adresser - et dont je te remercie -, tu ne reprends que des bribes très sélectionnées de mes propos pour les commenter, en zappant l'essentiel de ce que je peux écrire. Toutefois, n'ayant pas la prétention d'absolutiser mon opinion (qui n'a pas d'autre valeur), je ne m'en offusquerai pas.<br /> Désolé, mais c'est un peu la forme du blog qui veut ça également, on ne répond qu'à ce qu'on a envie de répondre. C'est pareil pour tout le monde, ce n'est pas dirigé envers ta personne.Mais en général, si je ne reprends pas, c'est que j'estime que la réponse que j'ai donné suffit, on ne vote pas pour des propos, on vote pour un programme, pour une structure, car on a confiance dans les personnes à la tête  de cette structure. Et ce n'est pas parceque le Pen biaise ou Marine est tangente que je vais renier cette confiance. Ils sont pour le moment les moins mauvais, ça me suffit.En outre, je te rappelle que c'est toi qui a commencé à mettre en doute le fait que l'on puisse voter pour le Pen en étant catho. Je n'ai pas cherché à imposer ce point de vue à quique ce soit.Sur le capitalisme, il serait amusant que l'on en discute justement.... ;-)<br /> Deux petites remarques cependant : 1) Les deux textes que tu me recommandes sont intéressants. Je les avais déjà lus. D'ailleurs, il me semble avoir à peu près tout lu venant de l'Eglise : messages des différents évêques et dominicains, textes officiels du pape, etc. Le petit reproche que j'ai envie de te faire est que tu sélectionnes les textes de l'Eglise selon tes positions. Prends-les dans leur ensemble. Je t'ai adressé des textes clairs qui sont en cohérence avec les textes que tu m'adresses. Donc pas de souci pour moi. En revanche, si tu es peut-être en accord avec les textes auxquels tu me renvoies, ta position ne tient pas face à ceux que je me permets de t'indiquer.<br /> Et toi, tu ne prends pas mes objections en compte, le pape parlait de ce qui concerne les valeurs humaines essentielles. Tu n'admets aucune dérogation lorsque le pape parle de petit pas sur les autres points. Et il faut éviter d'appliquer au premier tour, la logique du second. Je n'ai pas l'impression de saper la base éthique de la société en votant pour le Pen, bien au contraire, je la rétablis.En outre, ce n'est pas au président français de s'occuper de la faim dans le monde, ce n'est pas son job, ça n'est pas de son ressort, ne t'en déplaise.Le salon beige en avait parlé, j'ai pas retrouvé le lien, pour dire qu'il fallait voter pour une loi permettant de restreindre l'avortement. Ce n'est pas voter pour l'avortement que de voter pour une loi qui le restreint. C'est la politique des petits pas.<br />  Qui te fais croire que je refuse quoi que ce soit ? Fais attention, il me semble que pour le coup, tu juges a priori sur qui je suis, sur ce que je fais, et surtout ce que je ne fais pas.<br /> Ce n'est pas que je juge a priori, si je n'en ai pas discuté avec toi par le passé, (quoique je me rappelle de discussions où l'on était en désaccord), cela était avec tes frangins, avec ta soeur, avec certains de tes amis proches ou même un certain discours d'un certain magazine catho auquel je suis abonné....Et effectivement, cela m'étonnerait que tu ne sois pas d'accord avec eux, bien que cela soit tout à fait envisageable, cela va sans dire.<br /> Je serais en droit de penser que ta façon de combattre se limite à ce blog. Je pourrais arguer que c'est petit et que l'effet est plus que limité. Je pourrais t'inviter à venir sur le terrain, encore davantage. Mais je ne le ferai pas. Pourquoi ? Parce que je ne pense pas a priori que tu te limites à un blog. Et quand bien même ce serait le cas, je n'en connais pas la frontière. Bref, je n'accuse jamais sans savoir...<br /> Même si tu n'utilise que le conditionnel, je vais te répondre sur ces points. Vu les heures que j'y passe, cela vaut toute autre forme de militantisme. Et demande à ton père, qui tient aussi un blog, si c'est "petit". Chacun son truc. Et je n'ai jamais dit que j'étais un militant, contrairement à ce que voudrait croire Julien. Je n'en suis pas un, comparé à d'autres, et je ne crois pas vouloir l'être. C'est grave ?<br /> Je ne suis pas dans "la fin justifie les moyens", position que tu énonces sans cesse, à mots (pas tout à fait) couvets.<br /> Oui, la fin justifie les moyens, dans certains cas. J'ai l'impression que c'est toute la différence entre toi et moi. Que ce soit pour la torture en Algérie, les sacres de la fraternité St Pie X, la guerre, le FN et j'en passe, quand la moralité des moyens est inférieure au but recherché, il faut parfois l'accepter, avec le risque de corruption, nous sommes d'accord. Et c'est une position qu'il faut souvent défendre sur le forum catholique, voilà pourquoi j'en parlais.<br /> L'objectif de mes mails était simplement de te montrer que ta position n'avait pas à être aussi absolue. Tu absolutises à outrance le contingent, c'est-à-dire des positions qui pourraient être différentes. Et c'est ce qui m'a fait réagir.<br /> Ma position n'est pas absolue, je vote Villiers, si je fais uniquement un choix idéologique. Mais il faudrait être singulièrement dénué de sens politique pour penser qu'il portera mieux notre message que le Pen. Et sur un blog, a fortiori politique, on pratique peu la demi-mesure, d'autant plus avec moi, aux commandes.... ;-)J'ai aussi des manières personnelles de m'exprimer qui manquent de nuance, c'est vrai...Enfin, ne pas voter alors que tant de gens, avec nos idées, se sont battus pour ce parti, pour le monter à cette position, c'est quelque part ne pas honorer leur boulot, car l'ennemi principal n'est pas au FN, il serait bon de s'en rappeler. C'est trés bien le militantisme, la conversion, l'échange sur le terrain, (tel que tu le pratiques, d'ailleurs beaucoup mieux que moi) mais ce n'est pas ça qui fait changer les choses au niveau politique. La seule chose qui vaille, c'est le rapport de force au moment de l'élection, rien d'autre.Fils de militant acharné, je sais combien ce travail de terrain est infructueux. Donc ne pas profiter de cette occasion historique est pour moi une erreur, voilà tout, mais tu fais comme tu veux.<br /> Je comprends pourquoi tu votes le Pen : il y a des raisons que tu énonces qui justifient clairement ta position. Je ne fais pas partie de cette France qui est pour la liberté quand tout le monde pense pareil. Je laisse cela aux révolutionnaires sanguinaires de 1793.<br /> Vas-y, dis tout de suite que j'ai les mêmes idées qu'eux, ça me rappelle Plunkett qui dis que je ne suis pas catho...Ce que je vous reproche, à toi et à certains, c'est de pinailler alors que l'on a justement une occasion unique, avec ce parti, de modifier notre société autant que faire se peut. Devant cette occasion, j'estime en effet, que l'on n'a pas le droit d'être difficile, et disons le mot, désolé si je choque, mesquin. C'est se refuser des chances historiques de modifier les choses. C'est même quelque part un devoir moral envers la communauté des mal-pensants, mais tu fais comme tu veux, si tu n'en as rien à cirer.Toutes proportions gardées, c'est un petit peu comme ceux qui reprochaient à Ste Jeanne d'Arc de s'habiller en homme malgré ses exploits. Ils n'ont pas tort, mais ils n'ont pas vraiment le sens de l'a propos.<br /> Toutefois, admets que certaines personnes ne partagent pas ta position. Tout simplement. Je répète ce que j'écris au long de mes posts : le propre d'un catholique est d'être libre.Aussi est-il important de ne pas être comme un révolutionnaire sanguinaire et de laisser les personnes libres... car aucun moyen ne peut justifier une telle fin !<br /> Si tu pouvais arrêter la comparaison avec les révolutionnaires, ça m'arrangerait. ;-)Tu fais ce que tu veux, jamais je n'ai dit le contraire, mais au fait, TU VOTES POUR QUI ? Là est la seule question qui vaille parceque c'est bien beau de critiquer ceux qui se prononcent ouvertement, mais je serais curieux de connaître ton point de vue.