Lisez-le
Publié le 28 Février 2008
Je ne comprendrai jamais comment des gens qui se disent sinon nationalistes, du moins porteurs de la culture et des valeurs de l’Occident, peuvent s’approprier, même très partiellement, les idées sur lesquelles se sont fondés tous ceux qui souhaitaient voir l’Occident disparaître. Connaître Marx (ou la révolution française), c’est bien. En revendiquer l’héritage, ou déclarer explicitement qu’il est pertinent, c’est ni plus ni moins que se tirer une balle explosive et empoisonnée dans le pied.
A l’instar du vétérinaire de la mèmère au chien enragé, la droite nationale se rassure et tente de se persuader que le marxisme a du bon. Certes le caniche courra plus vite. Mais il vous empoisonnera à la moindre morsure. Certes, le marxisme peut rassurer quant à l’évolution de l’économie. Mais à la première occasion, c’est vous qu’il tuera, et non le capitalisme, car vous êtes une proie plus facile.
La “financiarisation” de l’économie est, sans aucun doute, préoccupante. Les dérives de la société de consommation le sont tout autant, de même que la pauvreté engendrée par le capitalisme. Mais est-il pour autant nécessaire de se référer à celui qui se considère comme votre ennemi ? Se référer au marxisme en matière d’économie est, pour la droite, aussi pertinent que se référer à l’islamisme en matière de mœurs : combien de fois a-t-on entendu des catholiques chanter les louanges de l’islam dur face au relâchement des mœurs et à la gaypridisation des esprits ?
Nous avons une culture multi-millénaire. De la Grèce à Rome, de Nazareth à Paris et jusqu’à Washington, l’humanisme fondamental de l’Occident a été forgé par plus de vingt-cinq siècles d’histoire. Nous n’avons pas besoin de Marx pour expliquer l’histoire. Nous n’avons pas besoin du Capital pour nous préserver de la “marchandisation” du monde. Connaître la culture occidentale, gréco-romano-judéo-chrétienne, en maîtriser les fondements, suffit largement pour se préserver non seulement de cette marchandisation, mais également du cancer marxiste et de la mainmise de l’Etat providence sur les esprits.
Ou encore sur l'affaire Fleury:
Source : le Monde.
Oui, oui, vous avez bien lu : ça n’est ni plus ni moins qu’une séance d’autocritique que l’on demande à Benoît Fleury. Avec toutes les connotations historiques que cela comporte. Souvenons-nous de ce qu’a été en Chine la révolution culturelle : une histoire Fleury, puissance mille.
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