Les raisons de l'échec
Publié le 1 Mai 2007
Le FN a perdu une bataille mais n'a pas perdu la guerre. La stratégie de dédiabolisation était la bonne à mon avis.
A voir cet article de David Abiker, je ne peux que féliciter Marine du coup de génie qu'a représenté l'affiche de la beurette. Avoir retourné Dieudonné, grâce à Soral, pour le faire venir aux BBR est un autre coup de force médiatique. Je rappelle que Dieudonné s'était présenté à Dreux contre le FN, et qu'il avait été parmis les premiers à manifester contre le FN en 2002. Il a changé d'avis depuis ses propos sur la shoah où il a découvert que certains sujets ne valaient mieux pas être traités, et que la diabolisation, l'humiliation médiatique n'était pas réservée qu'à l'extreme-droite.
Qu'on se comprenne bien, je ne suis pas un fan de Dieudonné, loin de là. Mais je considère que l'avoir retourné est une grande réussite, vu son passé militant à gauche.
Le problème, c'est justement la réussite de le Pen en 2002. Voyant que leur candidat n'avait pas grande chance à être élu, le barrage démocratique ayant fonctionné à plein, beaucoup d'électeurs FN ont préféré assurer la sécurité du vote utile, en prévision de la montée de Royal.
Certains électeurs du FN ont préféré choisir Sarkozy et lui laisser sa chance, au risque de laisser aux affaires un nouveau Chirac, dont on sait qu'il tenait des propos, au moment où il briguait les plus hautes fonctions, similaires à ceux de Sarkozy aujourd'hui.
On regrettera qu'il n'y ait pas eu d'attaques plus pertinentes contre son bilan, qui laissait pourtant à désirer. Tout étonnés de voir nos sujets favoris confisqués par l'UMP, nous n'avons pas su, pas voulu cogner contre quelqu'un qui prônait si fièrement la fierté d'être français. J'en suis le premier coupable, ayant été par exemple, séduit pas le discours sur Jeanne d'Arc à Rouen.
Il faut signaler aussi le jeu de dupes des sondages, l'électeur anticipant, comme dans le concours de beauté de Keynes, les choix des autres électeurs, ce qui favorise, dans un contexte où les sondages sur le Pen sont élevés, les candidats en place et le vote utile. Le Pen l'avait bien senti, dans la dernière semaine, en tentant de récupérer ces voix qui partaient, en cognant sur l'origine hongroise du candidat de l'UMP, erreur regrettable s'il en fût.
Concernant le FN, il est temps pour le Pen de prendre sa retraite et de goûter au repos qu'il a mérité, la place est maintenant pour sa fille.
Sarkozy sera-t-il un nouveau Chirac ? L'avenir nous le dira et suivant ses échecs et succès, le score du FN s'en ressentira, le bataillon des troupes du FN ayant un fort caractère contestataire, de sanction des gouvernements en place.
Pour conclure, je laisserais la parole à Maurras:
"Tout désespoir en politique est une sottise absolue"
A voir cet article de David Abiker, je ne peux que féliciter Marine du coup de génie qu'a représenté l'affiche de la beurette. Avoir retourné Dieudonné, grâce à Soral, pour le faire venir aux BBR est un autre coup de force médiatique. Je rappelle que Dieudonné s'était présenté à Dreux contre le FN, et qu'il avait été parmis les premiers à manifester contre le FN en 2002. Il a changé d'avis depuis ses propos sur la shoah où il a découvert que certains sujets ne valaient mieux pas être traités, et que la diabolisation, l'humiliation médiatique n'était pas réservée qu'à l'extreme-droite.
Qu'on se comprenne bien, je ne suis pas un fan de Dieudonné, loin de là. Mais je considère que l'avoir retourné est une grande réussite, vu son passé militant à gauche.
Le problème, c'est justement la réussite de le Pen en 2002. Voyant que leur candidat n'avait pas grande chance à être élu, le barrage démocratique ayant fonctionné à plein, beaucoup d'électeurs FN ont préféré assurer la sécurité du vote utile, en prévision de la montée de Royal.
Certains électeurs du FN ont préféré choisir Sarkozy et lui laisser sa chance, au risque de laisser aux affaires un nouveau Chirac, dont on sait qu'il tenait des propos, au moment où il briguait les plus hautes fonctions, similaires à ceux de Sarkozy aujourd'hui.
On regrettera qu'il n'y ait pas eu d'attaques plus pertinentes contre son bilan, qui laissait pourtant à désirer. Tout étonnés de voir nos sujets favoris confisqués par l'UMP, nous n'avons pas su, pas voulu cogner contre quelqu'un qui prônait si fièrement la fierté d'être français. J'en suis le premier coupable, ayant été par exemple, séduit pas le discours sur Jeanne d'Arc à Rouen.
Il faut signaler aussi le jeu de dupes des sondages, l'électeur anticipant, comme dans le concours de beauté de Keynes, les choix des autres électeurs, ce qui favorise, dans un contexte où les sondages sur le Pen sont élevés, les candidats en place et le vote utile. Le Pen l'avait bien senti, dans la dernière semaine, en tentant de récupérer ces voix qui partaient, en cognant sur l'origine hongroise du candidat de l'UMP, erreur regrettable s'il en fût.
Concernant le FN, il est temps pour le Pen de prendre sa retraite et de goûter au repos qu'il a mérité, la place est maintenant pour sa fille.
Sarkozy sera-t-il un nouveau Chirac ? L'avenir nous le dira et suivant ses échecs et succès, le score du FN s'en ressentira, le bataillon des troupes du FN ayant un fort caractère contestataire, de sanction des gouvernements en place.
Pour conclure, je laisserais la parole à Maurras:
"Tout désespoir en politique est une sottise absolue"