Jerusalem, lieu saint de l'islam ? Une arnaque.
Publié le 19 Février 2007
Selon l'expression consacrée, Jerusalem est une ville sacrée pour les trois religions monothéistes. Autant c'est évident pour les chrétiens ou les Juifs, autant cela est beaucoup plus difficile à justifier pour l'islam.
C'est sur le blog d'AJM que l'on peut trouver ce long historique, de Daniel Pipes, dont j'ai repris quelques extraits, qui balaye le passé Jérusalem, sous l'emprise de l'islam.
Plusieurs points sont à souligner. A aucun moment du Coran, il n'est question une seule fois de la capitale de la Judée. Ce n'est rien d'autre qu'une création religieuse, a posteriori, réalisée dans le but de justifier l'importance de cette ville aux yeux des fidèles de Mahomet.
On remarque également que l'intérêt de cette ville sont liées aux mouvements des croisés. Ils ne s'agissait pas tant de reprendre ou de conserver la ville que d'empêcher qu'elle ne tombe dans les mains d'Infidèles. C'est dire si l'importance de cette ville est toute relative.
Importance toute mineure comme en témoigne le peu de soin et la négligence apportée à la gestion de cette ville par les autorités locales. Rien qu'on ne puisse comparer à la Mecque ou à Rome...
Ainsi lors des croisades, on observe la propagande suivante:
Ce n'est que lorsque les efforts visant à reprendre Jérusalem devinrent sérieux, vers 1150, que les Musulmans cherchèrent à raviver la flamme du djihad dans les esprits en augmentant la tension sentimentale liée à Jérusalem. Usant des moyens à leur disposition (les hadiths, les ouvrages louant les «vertus de Jérusalem», la poésie), leurs propagandistes mirent en exergue le caractère sacré de Jérusalem et la nécessité urgente de son retour sous le règne musulman. Une série de hadiths inédits vinrent rendre Jérusalem absolument essentielle pour la foi islamique; l'un d'eux fait dire au prophète Mahomet que la prise de Jérusalem par les infidèles constitue la deuxième plus grande catastrophe affectant l'Islam après sa propre mort. Alors qu'aucun volume des «vertus de Jérusalem» n'apparut dans les années 1100 à 1150, un très grand nombre furent réalisés dans la deuxième moitié du siècle. Dans les années 1160, Sivan constate que «la propagande al-Qods prospérait», et lorsque Saladin (Salah al-Din) mena les Musulmans à la victoire sur Jérusalem, en 1187, la «campagne de propagande (...) atteignait son paroxysme». Dans une lettre adressée à son adversaire croisé, Saladin écrivit que la cité «est pour nous ce qu'elle est pour vous. Elle est même plus importante encore pour nous».
C'est l'importance qu'elle revêt aux yeux des étrangers qui font toute la valeur de Jérusalem pour les musulmans.
Pour concrétiser cette importance, une mosquée y sera construite avec un nom particulier.
La prochaine démarche des Umayyades fut subtile et complexe; pour bien la comprendre, nous devons ici revenir à un passage du Coran (17:1) décrivant le «voyage nocturne» (isra') de Mahomet au paradis:
Gloire à Lui qui, de nuit, transporta son serviteur de la Mosquée sacrée à la mosquée la plus éloignée (Subhana allathina asra bi-‘abdihi laylatan min al-masjidi al-harami ila al-masjidi al-aqsa).
Lorsque ce verset fut révélé, vers 621, il existait déjà un endroit nommé la Mosquée sacrée (al-masjid al-haram), à La Mecque. En revanche, la «mosquée la plus éloignée» (al-masjid al-aqsa) n'était qu'une tournure de phrase, et non un lieu précis. Les premiers Musulmans y virent une métaphore ou un endroit du paradis. Et si la «mosquée la plus éloignée» existait alors sur terre, ce n'était très vraisemblablement pas en Palestine, pour de nombreuses raisons. En voici quelques-unes:
Puis, en 715, pour mieux asseoir leur prestige sur leurs territoires, les Umayyades firent une chose très astucieuse: ils construisirent une deuxième mosquée à Jérusalem, cette fois aussi sur le Mont du Temple, et la baptisèrent Al-Aqsa (al-masjid al-aqsa, la mosquée la plus éloignée). Par ce geste, les Umayyades donnèrent à la ville, rétroactivement, un rôle dans l'existence de Mahomet. Cette association entre Jérusalem et al-masjid al-aqsa s'inscrit dans une tendance générale des Musulmans à identifier les noms de lieux mentionnés dans le Coran: «Partout où le Coran évoque un nom ou un événement, des récits furent inventés pour donner l'impression que quelqu'un, quelque part, d'une manière ou d'une autre, savait ce qu'il en était.»Ailleurs dans le Coran (30:1), la Palestine est nommée «la terre toute proche» (adna al-ard).
La Palestine n'avait alors pas encore été conquise par les Musulmans et ne comportait pas la moindre mosquée.
La «mosquée la plus éloignée» fut semble-t-il identifiée comme se trouvant à l'intérieur de l'Arabie: à Médine, ou dans une ville nommée Ji‘rana, à une quinzaine de kilomètres de La Mecque, que le prophète visita en 630.
Les premières descriptions de Jérusalem par des Musulmans, telles que le récit de la visite du calife 'Umar, juste après la conquête de la ville, en 638, n'identifient d'aucune manière le Mont du Temple à la «mosquée la plus éloignée» du Coran.
Les inscriptions coraniques formant une frise en mosaïque de 240 mètres de longueur dans le Dôme du Rocher n'incluent pas le verset 17:1 relatant le Voyage nocturne, ce qui suggère que l'idée de Jérusalem comme lieu d'envol du Voyage nocturne n'avait pas encore été établie en 692 (en fait, les premières inscriptions du verset 17:1 du Coran à Jérusalem ayant été préservées jusqu'à nos jours datent du XIe siècle).
Muhammad ibn al-Hanafiya (638-700), un proche parent du prophète Mahomet, est censé avoir démenti que le prophète ait jamais mis les pieds sur le Rocher de Jérusalem: «Ces maudits Syriens», dit-il, parlant des Umayyades, «prétendent que Dieu mit Son pied sur le Rocher de Jérusalem, alors qu'une seule personne a jamais mis le pied sur le Rocher, et ce fut Abraham.»
Mais même avec une mosquée, la ville péréclita...
Et voici ce que devint cette ville soi-disante sainte pour l'islam...
Autant dire que cette ville ne devait certainement revêtir qu'une importance mineure pour être abandonnée dans un dénuement pareil...