Quand les immigrés réclament plus d'ordre...
Publié le 26 Janvier 2007
Article Horizons du Monde d'aujourd'hui. La politique vue de ma laverie.
Cette laverie du Xème arrondissement de Paris est le repaire de Français et d'immigrés de toute origine. Et les propos qu'on y entend pourraient faire tomber quelques préjugés.
Chacun accepte l'ouverture française et s'en félicite, mais avoue qu'il faut aussi un peu d'ordre. Bref, les nouveaux immigrés contre les anciens...
Extraits choisis:
Le vieil immigré trouve que "ça ne va pas". Ceux qui suent à la tâche ne doivent pas payer pour les autres. "Pendant qu'on aide ceux qui ne font rien, s'indigne-t-il, il y a des Français qui travaillent et n'ont pas de quoi se loger. Ce n'est pas normal."
Au contraire, ralentir le regroupement familial me paraît une solution des plus salutaires...
Ils se contentent bien souvent d'un logis misérable et d'un job mal payé, en jonglant si possible avec des bouts d'allocations. Mais tous entonnent la même chanson, une valse à deux temps : on veut de la solidarité, oui, mais il faut de l'ordre aussi. De l'un à l'autre, les coeurs balancent. "La France, c'est pain bénit. La France est accueillante, bravo ! Mais il ne faut pas abuser. La France n'est pas assez regardante sur les gens qui entrent chez elle", résume Kam Menileu, 39 ans, à la double nationalité franco-camerounaise.
On peut difficilement être plus clair.
Propos limite réac...
Sur la France à l'image de l'Afrique, il n'est pas le seul à le penser,
Il faudrait savoir ce que cette dernière personne souhaite, puisqu'il est impossible d'accueillir tout le monde. Or les menottes empêchent justement les clandestins de se mutiler ou de se révolter afin de rester sur le territoire. Elles sont peut-être humiliantes, mais elles sont donc nécessaires.
Je commence à comprendre pourquoi les banlieues pourraient voter le Pen....
Cette laverie du Xème arrondissement de Paris est le repaire de Français et d'immigrés de toute origine. Et les propos qu'on y entend pourraient faire tomber quelques préjugés.
Chacun accepte l'ouverture française et s'en félicite, mais avoue qu'il faut aussi un peu d'ordre. Bref, les nouveaux immigrés contre les anciens...
Extraits choisis:
Le vieil immigré trouve que "ça ne va pas". Ceux qui suent à la tâche ne doivent pas payer pour les autres. "Pendant qu'on aide ceux qui ne font rien, s'indigne-t-il, il y a des Français qui travaillent et n'ont pas de quoi se loger. Ce n'est pas normal."
"Sarkozy, je ne l'aime pas. A cause de lui, le regroupement familial est devenu impossible", bougonne le Kabyle, dont la famille est restée "au bled", dans les montagnes du Djurdjura. Une situation "injuste" : "Moi, je ne viens pas en France pour le social, dit-il. Je travaille." Contrairement à d'autres ? Il hausse les épaules. "Les Noirs, souvent, ils viennent en France juste pour ça. Ils savent qu'on va les aider pour l'hébergement, pour la santé aussi avec la CMU (couverture-maladie universelle), et puis pour les enfants puisque l'école c'est obligé."
Au contraire, ralentir le regroupement familial me paraît une solution des plus salutaires...
Ils se contentent bien souvent d'un logis misérable et d'un job mal payé, en jonglant si possible avec des bouts d'allocations. Mais tous entonnent la même chanson, une valse à deux temps : on veut de la solidarité, oui, mais il faut de l'ordre aussi. De l'un à l'autre, les coeurs balancent. "La France, c'est pain bénit. La France est accueillante, bravo ! Mais il ne faut pas abuser. La France n'est pas assez regardante sur les gens qui entrent chez elle", résume Kam Menileu, 39 ans, à la double nationalité franco-camerounaise.
On peut difficilement être plus clair.
Né à Bordeaux de parents vietnamiens, le jeune homme parle lui aussi, spontanément, de l'immigration. "Il faut être plus sévère. Je suis moi-même d'origine immigrée et j'ai des copains sans-papiers, plaide-t-il. Mais on ne peut pas sauver tout le monde !" Selon lui, en matière d'aide sociale, la France a déjà fait beaucoup. "La priorité, c'est l'ordre", assure l'étudiant. "Le travail et le goût de l'effort ne sont pas assez valorisés", ajoute-t-il, raillant "la mentalité étriquée" de ceux, parmi les Français, "qui se mettent en grève dès qu'on leur demande de retrousser les manches".
Propos limite réac...
Assis près de l'entrée de la laverie, Lahcen, 36 ans, surveille son linge qui tourne dans la sécheuse. "Les Noirs, il y en a trop. Dans dix ans, la France, ce sera l'Afrique ! Je serai parti avant", fanfaronne le jeune homme sans pousser la bravade jusqu'à donner son nom... Ce Franco-Marocain gagne sa vie comme plombier. "Les jeunes qui brûlent les bagnoles, moi, si j'étais le patron, je leur couperais la tête !", lâche-t-il en éclatant de rire.
Sur la France à l'image de l'Afrique, il n'est pas le seul à le penser,
"Si on pouvait avoir à la fois de l'ordre et du social, ce serait l'idéal, sourit-elle. Pour l'ordre, je ferais plutôt confiance à Sarkozy. Pour le social, plutôt à Ségolène." Quant à l'immigration, "bien sûr, il faut que ceux qui arrivent aient les moyens de s'intégrer. Si c'est pour qu'ils se retrouvent à Cachan... Mais de voir les gens menottés, embarqués de force dans l'avion, ça non, ça fait trop mal au cœur. Les gens comme nous, on ne pourra jamais l'accepter".
Il faudrait savoir ce que cette dernière personne souhaite, puisqu'il est impossible d'accueillir tout le monde. Or les menottes empêchent justement les clandestins de se mutiler ou de se révolter afin de rester sur le territoire. Elles sont peut-être humiliantes, mais elles sont donc nécessaires.
Je commence à comprendre pourquoi les banlieues pourraient voter le Pen....