Aprés la guerre
Publié le 8 Septembre 2006
Aprés les vacances, revoici les chroniques de Gaby Nasr.
Malgré le désastre qui a frappé son pays, son humour n'a rien perdu de son grinçant...
En arrière toute…
Coucou les neuneus ! Et bienvenue 15 ans en arrière ! C’est vrai que ça nous rajeunit et nous permet du coup de féliciter Hassan Nasrallah et Ehud Olmert d’avoir inauguré la machine à remonter le temps. Le premier en actionnant le démarreur, le second en sautillant sur l’accélérateur. H. G. Wells doit frétiller sous sa pierre tombale.
Mais au-delà des morts, des blessés et des dégâts infligés à la population et au pays, cette guerre estivale aura quand même laissé une note d’espoir pour le Proche-Orient :
l’intégration définitive de l’État hébreu dans le paysage régional, vu que les Israéliens se battent maintenant comme des Arabes. Certes, on a bien eu droit aux rodomontades habituelles… puis patatras ! L’Ehud a laissé tomber le oud pour jouer une autre musique. On a ainsi vu un zombie sous Tranxène, assommé par les ratés de sa campagne, emberlificoté sous la lasagne des questions sans réponse.
Mais calmos ! Chez nous aussi, on a fanfaronné. Tel Faouzi Salloukh, notre très riant ministre des Affaires qui lui sont très étrangères. Incroyable, mais vrai ! Faouzi a finalement eu une idée : après avoir eu la certitude que le blocus allait être levé, il s’est soudain pris d’une folle envie de le forcer torse nu… avant de faire courageusement escale à Amman sur sa route vers Le Caire. Tel aussi le Hezbollah qui fait la course à l’État pour financer la reconstruction, à coup de 10 000 dollars par tête de narguilé. Le dur combat pour la dignité des Libanais prend parfois des formes inattendues.
En somme, le pays vit une époque formidable. Depuis 1975, et régulièrement tous les quinze ans, nous débarque un rigolo qui décide de nous libérer de quelqu’un : un coup des Palestiniens, un coup des Syriens et maintenant des Israéliens. Il casse tout sur son passage, puis se la coule douce en attendant qu’on lui trouve une « issue honorable », comme disent les tenants de la maison « beurre, fromage et politique ». Qui sait, plus tard un cuistre décidera peut-être de nous libérer des Libanais…
Mais les dents des poules qui verront ce jour heureux n’ont pas encore percé.
Gaby NASR
Malgré le désastre qui a frappé son pays, son humour n'a rien perdu de son grinçant...
En arrière toute…
Coucou les neuneus ! Et bienvenue 15 ans en arrière ! C’est vrai que ça nous rajeunit et nous permet du coup de féliciter Hassan Nasrallah et Ehud Olmert d’avoir inauguré la machine à remonter le temps. Le premier en actionnant le démarreur, le second en sautillant sur l’accélérateur. H. G. Wells doit frétiller sous sa pierre tombale.
Mais au-delà des morts, des blessés et des dégâts infligés à la population et au pays, cette guerre estivale aura quand même laissé une note d’espoir pour le Proche-Orient :
l’intégration définitive de l’État hébreu dans le paysage régional, vu que les Israéliens se battent maintenant comme des Arabes. Certes, on a bien eu droit aux rodomontades habituelles… puis patatras ! L’Ehud a laissé tomber le oud pour jouer une autre musique. On a ainsi vu un zombie sous Tranxène, assommé par les ratés de sa campagne, emberlificoté sous la lasagne des questions sans réponse.
Mais calmos ! Chez nous aussi, on a fanfaronné. Tel Faouzi Salloukh, notre très riant ministre des Affaires qui lui sont très étrangères. Incroyable, mais vrai ! Faouzi a finalement eu une idée : après avoir eu la certitude que le blocus allait être levé, il s’est soudain pris d’une folle envie de le forcer torse nu… avant de faire courageusement escale à Amman sur sa route vers Le Caire. Tel aussi le Hezbollah qui fait la course à l’État pour financer la reconstruction, à coup de 10 000 dollars par tête de narguilé. Le dur combat pour la dignité des Libanais prend parfois des formes inattendues.
En somme, le pays vit une époque formidable. Depuis 1975, et régulièrement tous les quinze ans, nous débarque un rigolo qui décide de nous libérer de quelqu’un : un coup des Palestiniens, un coup des Syriens et maintenant des Israéliens. Il casse tout sur son passage, puis se la coule douce en attendant qu’on lui trouve une « issue honorable », comme disent les tenants de la maison « beurre, fromage et politique ». Qui sait, plus tard un cuistre décidera peut-être de nous libérer des Libanais…
Mais les dents des poules qui verront ce jour heureux n’ont pas encore percé.
Gaby NASR