Et si on parlait de la gauche allemande...
Publié le 14 Août 2006
ou même de la gauche tout court, tant qu'à faire d'y être.
Ces derniers jours, Günter Grass, prix Nobel de littérature, a confié s'être engagé dans les Waffen SS à l'age de 17 ans, durant les derniers mois de la guerre. Loin de moi l'idée de lui reprocher un engagement, à cet âge, dans une troupe qui était considéré comme la créme des troupes d'élite, par les Allemands eux-mêmes.
J'espère que l'on peut donc désormais remiser aux oubliettes toutes les blagues, lourdes de sous-entendus, à propos du passé de Benoit XVI chez les Jeunesses Hitlériennes (il avait 12 ans à l'époque). Car la spécificité de M. Grass, en plus d'une oeuvre qui tourne autour de la culpabilité allemande, est qu'il est l'un des parangons de la gauche socialiste d'outre Rhin. Gauche socialiste dont on a peu entendu les cris d'orfraie habituels suite à ce type de révélations...
Par ailleurs, les communistes ne sont pas en reste sur l'autre débat qui divise la nation allemande sur le nombre exact de personnes mortes au Mur de Berlin en tentant de fuire "la patrie des travailleurs", que représentait l'Union Soviétique. Polémique qui fait rage entre la directrice du Musée du Check Point Charlie et le centre de documentation subventionnée par la ville de Berlin, gouvernée par une majorité de gauche, pour qui le mur aurait fait moitié moins de victimes que l'évaluation du musée du Check Point.
D'autant que dans le même temps, les communistes français sont peu avares d'éloges à propos de Hans Modrow, ancien président de RDA, et à ce titre, président d'honneur du Parti communiste allemand. Ce "défenseur digne et courageux des aspirations à la justice, à l’égalité, à la tolérance, à une Europe pacifique (sic) et sans domination face à la dangereuse arrogance de la droite et de l’extrême droite allemandes (resic)" comme nous le présente le Parti Communiste Français, avait eu l'outrecuidance, que dis-je, l'arrogance, l'indécence, d'affirmer, au printemps dernier, que la RFA était autant "responsable" des morts des personnes qui avaient tenté de passer à l'Ouest que ne l'était la RDA.
Pour un "défenseur des aspirations à la justice", je trouve ça un peu limite....
Bref, avant de se lancer dans des discours moralisateurs à tort et à travers, la gauche, qu'elle soit française ou allemande, socialiste ou communiste, ferait bien de méditer ce proverbe:
Avant de retirer la paille de l'oeil de ton voisin, enlève la poutre du tien...
[Edit: Sur Gunter Grass, je vous recommande cet article de Stalker, où il prend une position beaucoup plus incisive que la mienne...]
Ces derniers jours, Günter Grass, prix Nobel de littérature, a confié s'être engagé dans les Waffen SS à l'age de 17 ans, durant les derniers mois de la guerre. Loin de moi l'idée de lui reprocher un engagement, à cet âge, dans une troupe qui était considéré comme la créme des troupes d'élite, par les Allemands eux-mêmes.
J'espère que l'on peut donc désormais remiser aux oubliettes toutes les blagues, lourdes de sous-entendus, à propos du passé de Benoit XVI chez les Jeunesses Hitlériennes (il avait 12 ans à l'époque). Car la spécificité de M. Grass, en plus d'une oeuvre qui tourne autour de la culpabilité allemande, est qu'il est l'un des parangons de la gauche socialiste d'outre Rhin. Gauche socialiste dont on a peu entendu les cris d'orfraie habituels suite à ce type de révélations...
Par ailleurs, les communistes ne sont pas en reste sur l'autre débat qui divise la nation allemande sur le nombre exact de personnes mortes au Mur de Berlin en tentant de fuire "la patrie des travailleurs", que représentait l'Union Soviétique. Polémique qui fait rage entre la directrice du Musée du Check Point Charlie et le centre de documentation subventionnée par la ville de Berlin, gouvernée par une majorité de gauche, pour qui le mur aurait fait moitié moins de victimes que l'évaluation du musée du Check Point.
D'autant que dans le même temps, les communistes français sont peu avares d'éloges à propos de Hans Modrow, ancien président de RDA, et à ce titre, président d'honneur du Parti communiste allemand. Ce "défenseur digne et courageux des aspirations à la justice, à l’égalité, à la tolérance, à une Europe pacifique (sic) et sans domination face à la dangereuse arrogance de la droite et de l’extrême droite allemandes (resic)" comme nous le présente le Parti Communiste Français, avait eu l'outrecuidance, que dis-je, l'arrogance, l'indécence, d'affirmer, au printemps dernier, que la RFA était autant "responsable" des morts des personnes qui avaient tenté de passer à l'Ouest que ne l'était la RDA.
Pour un "défenseur des aspirations à la justice", je trouve ça un peu limite....
Bref, avant de se lancer dans des discours moralisateurs à tort et à travers, la gauche, qu'elle soit française ou allemande, socialiste ou communiste, ferait bien de méditer ce proverbe:
Avant de retirer la paille de l'oeil de ton voisin, enlève la poutre du tien...
[Edit: Sur Gunter Grass, je vous recommande cet article de Stalker, où il prend une position beaucoup plus incisive que la mienne...]