La banlieue ? Un territoire hostile pour les journalistes.
Publié le 15 Avril 2009
Les journalistes s'expriment à coeur ouvert sur les difficultés qu'ils ont rencontrées pour monter un documentaire en banlieue.
Ça vient du coeur. On a beau faire dans le bisounours, la réalité les rattrape.
Ça vient du coeur. On a beau faire dans le bisounours, la réalité les rattrape.
Banlieues, Sarcelles et fiasco
J'aime beaucoup les phrases suivantes, à l'issue du montage:
- "c'est sûr, pour un journaliste français, c'est plus difficile de travailler à Sarcelles qu'à Islamabad".
- "sur cent gars, on en trouve au moins 3 ou 4 intégrés".
- "ce qui est important, c'est de changer l'imaginaire"
Donc, ce que l'on apprend, par la bouche même de journalistes issus de ces banlieues:
- les banlieues sont des territoires hostiles, où la civilité à l'égard de ceux qui ne sont pas du coin n'a plus cours. On le savait, c'est assumé et dit qu'à la fin d'une émission, après avoir accumulé les faits.
- le mythe du banlieusard qui réussit, c'est une fable, puisque l'on est obligé, pour communiquer positivement, de trouver les 3 ou 4% d'individus à peu près normaux qui s'en sont sortis. On ne décrit pas une réalité, quelle qu'elle puisse être, avec ses 3 ou 4% d'individus qui en représentent l'exception.
- ce qu'il importe surtout, c'est de désinformer, c'est à dire de continuer à modifier la réalité, d'obliger les journalistes à ne pas rapporter ce qu'ils voient et ce qu'ils constatent. Puisque le plus important n'est évidemment pas la situation pré-révolutionnaire de banlieue, mais le sentiment raciste qui pourrait s'immiscer dans la société française. Bien évidemment.
Via ILYS.