Enquête sur la christianophobie

Publié le 10 Juin 2006

Trouvé sur le forum catholique, via le salon beige, l'interview, réalisée par le Choc du Mois, de Michel De Jaeghere, auteur d'Enquête sur la christianophobie. Fidèle à lui-même, Michel de Jaeghere est toujours aussi percutant. J'ai parcouru ce livre. Lumineux.



La nouvelle christianophobie
Dieu ne serait donc pas mort ?


Comment expliquer le réveil d’un antichristianisme de plus en plus virulent ? Pour le journaliste et vice-président du mouvement Renaissance catholique, Michel De Jaeghere, auteur d’une Enquête sur la christianophobie, la « restauration wojtylienne » a fait prendre conscience aux libertaires que l’Eglise n’était pas morte. Et leur haine est ainsi formulée qu’elle serait presque une preuve de « la vérité du christianisme » !
Extraits.

Le Choc du Mois : Vous avez écrit une Enquête sur la christianophobie. Comment définissez-vous ce concept ?

Michel De Jaeghere : Notre époque est très sensible aux «phobies» de tous ordres – islamophobie, judéophobie, xénophobie, homophobie –, ces termes désignant tous l’intolérance et l’exclusion des minorités. Or, les catholiques pratiquants constituent une minorité contre laquelle tout est permis. J’ai recouru au néologisme « christianophobie », car le ressort profond de ce mouvement est la haine du Christ, auquel s’oppose fondamentalement notre société moderne, matérialiste et individualiste. Cette christianophobie se manifeste à travers des comportements très divers par leurs procédés et leur gravité. Elle n’opère pas seulement par « coups de poing », comme ce fut le cas avec le Da Vinci Code ou lors de l’agression du recteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris par des militants homosexuels, mais aussi par un goutte-à-goutte, une infinité de petites vexations auxquelles nous finissons par nous habituer et qui nous inclinent à considérer notre condition de chrétiens pratiquants comme marginale, dans un climat général de méfiance à l’égard du christianisme.

Les anticléricaux, modèle IIIe République, seraient horrifiés par leurs descendants

Cela va du ton de dérision qu’adoptent les commentateurs de la télévision dès qu’ils traitent de questions spirituelles aux campagnes de presse organisées contre Rocco Buttiglione, ce commissaire européen révoqué pour avoir dit que l’homosexualité est un péché, ou contre Mel Gibson, victime d’une chasse à l’homme pour avoir porté à l’écran la Passion du Christ. Des poursuites judiciaires contre le député Christian Vanneste aux églises taguées ou incendiées. De la promotion des pseudo-exégètes qui remettent en cause l’historicité des Evangiles aux films à grand spectacle qui présentent l’histoire de l’Eglise comme une succession de violences. De la promotion des mémoires de l’abbé Pierre à la diffamation de Pie XII.

Comment expliquez-vous que ce nouveau déchaînement de haine intervienne au moment où le christianisme paraît très affaibli au sein de notre société sécularisée ?

Cette contradiction de la société moderne avec le christianisme et le catholicisme s’est déjà manifestée dans notre histoire par des crises violentes, notamment pendant la Révolution française et tout au long des grandes crises religieuses du XIXe siècle, jusqu’aux lois scélérates de 1905. Mais l’anticléricalisme du XIXe siècle semblait devoir se calmer à la suite de la séparation de l’Eglise et de l’Etat et, plus encore, après la renonciation de l’Eglise à régenter la société, scellée par l’adoption de la déclaration sur la Liberté religieuse au concile Vatican II. Cette apparente réconciliation reposait sur un malentendu, celui de la convergence de la morale laïque et de la morale catholique. Mais ce qu’on appelait la morale laïque était une morale chrétienne dont on avait enlevé la clef de voûte, c’est-à-dire la foi dans le Dieu Trinitaire. Faute de fondement et de principe directeur, elle s’est délitée au cours du XXe siècle. Le petit-fils de l’instituteur anticlérical a fait Mai 68 et son arrière-petit-fils est aujourd’hui pacsé, libertaire et fume des pétards, ce qui aurait épouvanté les «hussards noirs de la République ».
Paradoxalement, cette décomposition a eu lieu au moment où l’Eglise se ralliait aux idées de laïcité et de liberté de conscience. En affirmant l’incompétence de l’Etat en matière religieuse, les pères conciliaires pensaient que la morale catholique continuerait de s’imposer, parce qu’elle est naturelle. L’ordre naturel, connaissable par la raison, inciterait les sociétés à se conformer à la loi divine, même sans reconnaître la vérité du catholicisme. Les pères imaginaient ainsi faire un choix habile et en tirer un bénéfice pour l’Eglise dans son combat contre le totalitarisme communiste. Mais ils n’ont pas vu que la morale laïque à laquelle ils se ralliaient était en train de s’effondrer.

Les lobbies préparent les lois, les médias les imposent, le Parlement les entérine

Sans y chercher un rapport de cause à effet, il est significatif que le mouvement de Mai 68 se soit produit trois ans après la clôture du concile. La confrontation avec l’Eglise n’a pas eu lieu immédiatement, car la révolution des mœurs engendrée par cette révolution libertaire s’est répandue progressivement. Surtout, l’Eglise était elle-même en crise : les curés défroquaient et les fidèles fuyaient les églises.
C’est le pontificat de Jean Paul II qui a provoqué la réaction christianophobe, dans la mesure où, avec les JMJ, les grands rassemblements de foule et la ferveur que sa personne suscitait, ce pape a restauré la visibilité de l’Eglise, que les forces dissolvantes avaient le sentiment d’avoir liquidée. Jean Paul II a montré que l’esprit missionnaire de l’Eglise est encore vivant. Et cette survivance d’un christianisme que la société post-soixante-huitarde avait cru enterrer exaspère les élites qui dirigent nos sociétés libertaires. Ainsi, l’affrontement ne s’est pas produit au moment où l’Eglise était en train de disparaître de la vie sociale, mais lorsque, ayant disparu de la vie sociale, elle relève la tête avec la restauration wojtylienne.

On avait été habitué jusqu’ici à un type d’antichristianisme à dominante politique. Aujourd’hui, on a plutôt affaire à un antichristianisme de type culturel et médiatique…

Parce qu’il n’y a plus de politique ! Au début du XXe siècle, la querelle opposait en effet la République et l’Eglise, en quelque sorte les ministres et les évêques. Or, nous assistons au dépérissement de l’Etat et à son remplacement par une nébuleuse mondialiste manipulée par des lobbies. De son côté, l’Eglise, elle aussi, traverse une crise. Aujourd’hui, l’affrontement oppose, d’une part, les lobbies qui tiennent les manettes de la société et se sont emparés à leur profit des moyens de coercition de l’Etat, et, d’autre part, ceux qui se réclament de la foi catholique (nos évêques étant parfois, à cet égard, aux abonnés absents). Le champ même de la confrontation s’est déplacé : les lois sur les mœurs, par exemple, n’ont pas été voulues par l’Etat mais préparées par les lobbies, imposées par les médias et finalement entérinées par un Parlement qui n’est qu’une chambre d’enregistrement de la pensée dominante.

(...)

Le succès du livre d’Onfray (Traité d'athéologie) ne s’explique-t-il pas, aussi, par une immense ignorance du christianisme, paradoxalement associée à l’impression qu’éprouvent les Français de bien le connaître, sans doute parce qu’ils en sont les héritiers ?

Cette ignorance doit en effet nous inquiéter. Alors qu’au XIXe siècle les campagnes antichrétiennes s’adressaient à une bourgeoisie voltairienne, anticléricale mais capable de faire la part des choses parce qu’elle avait reçu une formation historique et même chrétienne, elles s’adressent aujourd’hui à des foules surinformées, mais dépourvues de toute culture historique, doctrinale ou religieuse –nous héritons en cela de la crise de l’Education nationale et de celle de l’Eglise, à travers l’échec de la catéchèse progressiste. C’est la génération « Pierres Vivantes » qui prend le Da Vinci Code au sérieux !
Dans le paradoxe que vous énoncez entre un phénomène caractéristique de la christianophobie en Occident : c’est que le catholicisme est à la fois la religion de l’immense majorité des Français dans sa version culturelle, puisque 90 % de nos compatriotes sont d’origine et de culture catholiques (plus de 60 % sont encore baptisés), et une minorité parmi d’autres dans sa version pratiquante, puisque l’on ne compte en France que 5 à 10 % de pratiquants. Cela donne bonne conscience à ses accusateurs : en le diffamant, ils ont le sentiment d’être des anticonformistes qui s’attaquent à une majorité alors même qu’ils épousent le courant dominant. En revanche, quand les catholiques demandent la parole pour répondre, on la leur refuse sous prétexte que les pratiquants sont minoritaires. Les « christianophobes » sont souvent eux-mêmes des catholiques d’origine. En critiquant l’Eglise, ils n’ont pas l’impression de persécuter une minorité, mais de se rebeller contre une autorité dictatoriale et tyrannique dont ils auraient secoué le joug. Ainsi se prennent-ils pour des esprits forts, quand ils ne sont que des persécuteurs !
Propos recueillis par Pierre-Jean Rivière

Rédigé par Polydamas

Publié dans #Argumentaires

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A
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Vous m’affirmez que tous les pêcheurs doivent REPARER leur conneries, ce qui implique de s’inquiéter du sort du gamin s’il y en a un. Etc.<br />  Ce n’est pas un, mais deux. En ce qui me concerne, j’approuve  ce que vous dites.  Cela est en droite ligne avec l’éducation que j’ai reçu, mais reste malheureusement un vœu pieux  et le restera au<br /> regard de la réalité. Lorsque j’affirme que la responsabilité de l’église est en cause, il va de soi que je n’inclus pas l’ensemble de la communauté Chrétienne, mais l’église locale, la paroisse<br /> et les paroisses concernées du doyenné, par ces faits.<br /> <br /> <br /> Comment le curé de la paroisse, amis proche de la famille, n’a-t-il pas réagi lorsqu’il a  constaté qu’il y avait un sérieux souci au sein de cette famille et accepté la logique de celle-ci.<br /> <br /> <br /> Pourquoi, condamner la jeune fille de la famille à se marier à sept heures du matin avec l’aval de Monsieur le Curé de la paroisse au prétexte<br /> qu’elle était enceinte.  Le jeune homme auteur de ses œuvres ne demandait qu’à régulariser la situation. C’est ce qu’il a fait, malgré la vive<br /> opposition des parents  qui avaient exprimé le souhait que la jeune fille devait rester seule au sein de sa famille pour élever son enfant, au motif<br /> que ce prétendant était issu d’une famille de rouges. A moins que cette sanction  ne relève tout simplement que d’une  complicité religieuse pour la punir d’avoir quitté le juvénat contre la volonté parentale.<br /> Ensuite, c’est la rencontre de deux jeunes handicapés légers qui sont tout simplement qualifiés de non mariables. La famille de la jeune fille venue plaider sa cause, n’est pas<br /> entendue.  La jeune fille garde son enfant et l’élève seule dans un premier temps au sein de sa famille.<br /> <br /> <br /> Dans ces deux cas,  les Tantes et les Oncles du coté de la Mère de mon épouse sont intervenus<br /> sans être entendus et renvoyés avec vigueur à leurs affaires.<br /> Le dernier fils, quant à lui,  avait pris pension chez l’habitante. Ce qui devait arriver arriva. Comme pour le cas précédent, les parents de la jeune<br /> fille sont venus pour plaider la cause de leur fille. Ils n’ont pas été reçus. La voiture du jeune homme était présente. S’il était chez ses Parents, il s’est terré. La encore, la jeune fille<br /> garde son enfant et l’élève seule dans un premier temps au sein de sa famille. Cette situation, n’a nullement  créé un souci pour organiser au profit<br /> de ce garçon un Mariage en grande pompe avec une jeune fille plus convenable au regard de ses parents et cela sur les coups de 10 ou 11 heures dans une paroisse plus éloignée.<br /> <br /> <br /> Vous me rappelez les bans. Avec des gens francs et respectueux des règles, tout se serait très<br /> bien passé. Mais compte tenu de l’attitude violente du rejet lors des prises de contact, les deux  familles ont sans doute jugé plus sage<br /> pour le bonheur de leur fille respectives de ne pas insister et de laisser tomber afin d’assurer ultérieurement leur bonheur. Ce qui fut fait.<br /> <br /> <br /> Dans les petites paroisses tous les paroissiens se connaissent pratiquement. Que l’on veuille, ne pas le reconnaître  par hypocrisie, ces faits se voient et s’entendent et ne sont pas que  rumeur. Ce sont des actes malheureusement<br /> avérés, cachés et vraisemblablement passés à la trappe du confessionnal. Ce comportement égoïste et malsain est en parfaite contradiction avec l’enseignement qui m’a été transmis par des<br /> Religieux dévoués corps et âme à la mission qu’ils s’étaient donnés.<br /> Au vu de cette attitude, il semble  que le seul but  a été de fidéliser à n’importe quel prix une<br /> assistance  routinière de plus en plus clairsemée aux offices dominicaux, sans se préoccuper de la souffrance et des résultats causée par de telles<br /> dérives.  L’assistance aux offices a été l’acte primordial retenu et le reste de l’enseignement n’avait aucune importance ou si peu.<br /> <br /> <br /> Il n’empêche que le refus de dialogue de l’église sur un tel sujet, laisse penser à une vaste escroquerie de la part des hommes<br /> qui la compose. Il y a un sérieux fossé entre le message évangélique et la réalité des faits. Je dis bien dialogue. Cette attitude relègue chaque<br /> victime, à une forme de maltraitance qui entraine une certaine honte de son identité de Chrétien et le rejet de l’institution.<br /> <br /> <br /> A moins que ce comportement fasse partie de nouvelles règles, mises en place par les responsables  de la Religion Catholique en ce domaine. Il est vrai que les choses évoluent très vite, mais peut on les accepter pour autant sans réagir? Si cela est le<br /> cas, pourquoi ne pas le faire savoir publiquement.<br /> <br /> <br /> Respectueuses salutations.<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Afin d’argumenter mon commentaire en date du 20 Février 2011 et vous faire part que je n’étais pas en total accord avec votre<br /> élément de réponse en date du 21 Février 2011 je vous ai adressé quelques éléments supplémentaires de réflexion par mon envoie en date du 23 Février 2011, auquel vous n’avez pas daigné<br /> répondre.<br /> <br /> <br /> Le terme église, désigne un édifice religieux, dont le rôle principal est de faciliter le rassemblement d’une communauté<br /> chrétienne.  Bien que témoin incontournable de la vie religieuse, en aucun cas l’édifice ne peut être qualifiée de responsable. Cela je vous le<br /> concède.<br /> <br /> <br /> Ce Terme Eglise, désigne aussi et surtout l’ensemble de la communauté  de femmes et<br /> d’hommes  baptisés et cela sans exception quelque soit l’obédience. Ces groupes humains sont <br /> obligatoirement composés hiérarchiquement de guides religieux et de pratiquants. Sans le rassemblement de ces femmes et  hommes qui la composent<br /> l’église n’existerait pas du tout.<br /> <br /> <br /> Vous m’affirmez que l’église est peuplée de pêcheurs. Je veux bien vous croire, mais  cela me parait léger et trop facile comme seule explication pour dégager toutes les responsabilités  et  se refuser à tout dialogue. Je me garde bien d’accuser qui que ce soit d’avoir pêché. Ce n’est pas mon rôle. Elevé avec rigueur dans le culte de la religion<br /> catholique, je veux tout simplement comprendre, comment  des gens qui se qualifient et  revendiquent<br /> l’état de chrétiens  puissent  arriver à ne pas respecter les préceptes de leur propre Religion. Vous<br /> êtes le premier à m’affirmer  que vous êtes d’accord pour le dialogue, mais vous le rompez dès que les explications deviennent gênantes et  plus précises.<br /> <br /> <br />  Vous dites rancœur. Je dirais plutôt la sensation d’être victime<br /> d’un mensonge ou d’une mauvaise blague  commise par une communauté de gens. L’église par la voie de ses représentants nous a inculqués avec rigueur<br /> des règles de vie et cela depuis notre plus tendre enfance. Règles qui ne sont pas respectées  pour servir des intérêts minoritaires et cela dans la<br /> plus grande indifférence de la communauté chrétienne et  de la bienveillante complicité de ses dirigeants.<br /> <br /> <br /> Les paroisses, le doyenné, sont conduits par de bons pasteurs appelés Curés. Il est vrai qu’ils n’ont pas le<br /> pouvoir de lire dans les cœurs. Cependant dans une affaire aussi  immorale, il est impossible que ces religieux en charge n’aient pas été mis au<br /> courant de telles dérives. Il est vrai que la politique dite de complaisance, ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire, ne rien faire est la plus confortable, celle qui paie le mieux à court<br /> terme  et assure une  tranquillité immédiate toute relative qui s’avère des plus destructrices pour<br /> l’église et les hommes à long terme.<br /> <br /> <br /> Comment  ces responsables de l’église peuvent ils  prétendre  qu’après l’intervention des familles des victimes, des tantes, des oncles que rien n’a filtrés dans les<br /> paroisses. Le prétendre est faux. Ne pas le reconnaître, c’est le coq qui chante trois fois dans les  cures, les paroisses et les familles<br /> concernées.<br /> <br /> <br /> Dans le cadre du confessionnal, ces bons croyants recevraient une sévère engueulade pour ce qu’ils ont fait. Je veux bien<br /> l’entendre, mais pour quel résultat. Ces gens  n’appréhendent que superficiellement l’enseignement de l’église. Cette remontrance, si elle a eu lieu,<br /> n’a pu les  toucher outre mesure. Ils se sont  confessé, ont obtenu l’absolution, ils se sentent en règle<br /> avec la morale qui est la leur. Cet état de grâce obtenu leur permet de continuer à vivre en toute quiétude leur vie de bons chrétiens au mépris du mal fait à autrui. Ce n’est pas cher<br /> payé  la destruction de la vie de futures mères et de leurs enfants, un pater trois aves. C’est vrai qu’elles se sont fait engrosser, et alors. Je<br /> dirais plus pudiquement elles ont souhaité aimer et se faire aimer. Faute jugée impardonnable, pour certaines pas pour d’autres. Cependant cet état permet depuis la nuit des temps à l’humanité de<br /> survivre. Il en est de même depuis plus de deux mille ans pour l’Eglise. Aimer n’est pas un péché, je n’en dirais pas autant de la trahison de cet amour par un violent rejet. Pourquoi condamner<br /> uniquement  les femmes ?<br /> <br /> <br />  Dans une vie, votre destin peut vous être favorable ou défavorable. Celui-ci dépend<br /> bien souvent du bon vouloir  de l’institution, de la famille, de la communauté qui vous accueille à la naissance. Vous ne pouvez que subir quoiqu’il<br /> arrive. Dans cette triste affaire tout cela commence par le comportement d’un Curé de  Paroisse. Il peut être buté, compréhensif, voire trompé.<br /> Ensuite, la famille peut être bigote, bornée et butée, ou régler au plus vite la situation en votre faveur, comme si de rien n’y était. La communauté bien  pensante et chrétienne suit  tels les moutons de panurge l’attitude de Monsieur le Curé. Cela démontre la lâcheté,<br /> l’égoïsme, le désintéressement total  du sort de son prochain, condamnées par la vindicte silencieuse voulue et entretenue. Condamnation subie pour<br /> avoir été abusées et trompées, alors que les auteurs de ces faits bénéficient de la  plus haute considération et protection.<br /> <br /> <br /> Arrivé à ce stade, faire  état des bans est vain, comme je l’ai déjà dit. La<br /> préparation au mariage est à mon humble avis, un acte très sérieux. Il est inquisitoire pour les uns et bâclé<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Mais mon cher, je suis le premier à ne pas respecter les préceptes de la religion catholique. Ensuite, sur les prêtres, il n'est pas assuré du tout que tous les curés aient été au courant de<br /> toutes les conneries de leurs fidèles. En outre, vous oubliez quelque chose, les pécheurs doivent REPARER leur connerie, ce qui implique de s'inquiéter du sort du gamin s'il y en a un, etc.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Les chrétiens ont de plus en plus de mal à pouvoir s’exprimer en toute liberté dans l’espace public. Les symboles chrétiens sont actuellement<br /> la principale cible des actes de vandalismes et de profanations, parfois ils leur arrivent malheureusement d’être  victimes dans leur propre<br /> chaire.<br /> <br /> <br /> Cela est intolérable, révoltant et condamnable.<br /> <br /> <br /> Tous ces actes commis à l’encontre de Chrétiens se qualifient désormais de  Christianophobie.  Que la communauté chrétienne se plaigne de tels actes, bien souvent gratuits, commis a<br /> l’encontre de ses ressortissants par d’autres communautés est légitime, normal et respectable. Il est vrai que l’Eglise Catholique ne violente plus physiquement depuis fort longtemps et nous<br /> pouvons que nous en réjouir. Par contre, à une époque pas si lointaine ses responsables régnaient en maîtres absolus et sans partage sur les paroisses dont ils avaient la charge. Gare à celle ou<br /> celui qui s’égarait du droit chemin. Ils étaient immanquablement  pointés du doigt, éclaboussés, diffamés et sanctionnés au sein de leur propre<br /> communauté. Loin d’être parfaite, cette institution ne doit pas s’étonner de ce fait, que de nombreux Catholiques de par leur Baptême et éduqués dans l’esprit de cette Religion, ne pratiquent<br /> plus et ont tout simplement déserté par déception, voire écœurement. Pour certains la rancœur existe.<br /> <br /> <br /> La vrai vérité, la seule vérité, celle inculquée au nom de l’être suprême a laissé penser à des hommes d’église et cela en toute sincérité que<br /> toute personne qui s’écartait un tant soit peu de la règle établie par l’église n’était  qu’un mécréant. Cette vue étriquée de l’esprit a été fort<br /> dommageable à l’institution et l’a privée d’un dialogue franc, voire constructif. De la discussion jaillit la lumière. Ce refus de concertation à tous les niveaux hiérarchique de l’église de par<br /> son rejet conduit à ce que j’appellerais une autochristianophobie ambiante.<br /> <br /> <br /> Que penser du cas d’une jeune fille  enceinte que l’on marie en catimini à 7 Heures du matin. Ce<br /> jeune couple malgré l’adversité a perduré dans le temps et élevé son et ses enfants. Quelques années plus tard le fils de la même famille est Marié en grande pompe sur les coups de 10 Heures<br /> alors qu’il  venait d’abandonner la jeune fille de son bon plaisir au douloureux état de fille mère pour une autre personne convenant mieux à sa<br /> famille. Sans oublier que l’amie d’un autre fils  a subie le même sort.<br /> <br /> <br /> Sans jugement, se sont ainsi des enfants baptisés et des familles entières et chrétiennes  qui<br />  se sont ainsi retrouvées rejetées et désavouées  par leurs sœur et frères en religion. Que l’institution<br />  veuille l’admettre ou non, cette discrimination n’a été possible qu’avec la sainte bénédiction de l’Eglise Catholique. Cela est sans appel.<br /> <br /> <br /> Certes, cette violence n’est pas physique. Elle ne se voit pas. Plus pernicieuse, elle est morale et tout aussi destructrice à vie pour les<br /> victimes, alors que l’on s’obstine par hypocrisie  à glisser la réalité des faits sous le tapis de la honte ou l’oubli de la trappe du confessionnal<br /> pour que le bonheur d’une minorité immorale soit assuré.<br /> <br /> <br /> Par de tels vécus, l’institution Catholique s’égare et s’éloigne inexorablement des gens qui lui étaient attachés.<br /> <br /> <br /> L’observatoire sur la Christianophobie est une excellente idée, mais ne serait-il pas tout aussi utile d’en créer un sur l’autodestruction de<br /> l’Eglise vue de l’intérieur par d’anciens pratiquants ayant déserté l’institution. Cela aurait le mérite de mettre en lumière leurs motivations et peut être de trouvez des remèdes à cette<br /> hémorragie intraitable jusqu'à ce jour.<br /> <br /> <br /> Respectueuses salutations<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Vous savez, si des catholiques ne comprennent pas le message catholique, ce n'est pas de la faute de l'Eglise. L'Eglise est peuplée de pêcheurs, et c'est d'ailleurs bien la preuve de la vie<br /> divine qui agit en elle que d'exister encore malgré les saloperies sans nombre de ses membres qui auraient dû la tuer depuis bien longtemps.<br /> <br /> <br /> Quand vous dites qu'il est sans appel que tout cela se déroule avec l'aval de l'Eglise, c'est tout simplement faux. Dans le cadre du confessionnal, ces bons croyants recevraient une sévère<br /> engueulade pour ce qu'ils ont fait. Mais les prêtres n'ont pas le pouvoir de lire dans les coeurs et de pouvoir y discerner toute la saloperie de certains "bons croyants". Si ces croyants ne<br /> veulent pas parler, nul ne les forcera. Par contre, en cas de faute publique, les règles sont très claires sur l'interdiction de communion, sur l'idée qu'on ne peut tolérer publiquement des actes<br /> immoraux. Mais quand on ne sait pas, on ne sait pas. Ce n'est pas pour rien que les bans sont publiés avant les mariages pour que ceux qui ont des choses à dire comme, au hasard, la fille<br /> engrossée par les soins du futur, puisse s'exprimer.<br /> <br /> <br /> Que la rancoeur existe, nul doute possible. Mais je trouve que l'époque que vous pointez du doigt n'a plus cour depuis des lustres, cela fait bien longtemps que le curé ne régente plus la vie de<br /> personne. Après, oui, je suis d'accord, dialoguer avec ceux qui sont en rupture, pour voir les points d'achoppement, se pencher sur tous ces cas particuliers est indispensable, nous sommes<br /> d'accord, c'est le rôle du curé et de chaque catholique, dans sa vie quotidienne.<br /> <br /> <br /> <br />
A
Je ne pense vraiment pas que notre société soit individualiste DONC opposée au Christianisme. Au contraire, nous vivons un vide spirituel que notre divertissement pascalien ne nous permet pas de surmonter, pas plus que la philosophie. Dès lors, comme les formes prises par les suggestions de Jésus sont pas à la mode, on les verra revivre sous d'autres habits. Je crains de froisser les esprits puissants qui habitent la Sorbonne, mais il me semble que le génie de Nietzsche a été dans ses derniers bouquins de nous dire que c'est en réinventant une histoire qui donne chair à des valeurs qu'on parviendra à dépasser l'état de l'homme sans Dieu (exemple : Raskolnikov avec la hache à la main). Les valeurs ont besoin de formes qui les font vivre, d'histoires qui les exposent avec force et de personnages qu'on a envie d'immiter; notre civilisation n'a plus de prophètes.  Il faudra attendre un peu je pense pour voir une autre étape de la vie de l'humanité emmerger, celle de la conquete de l'infini spatial où comme le disait Asimoc, nous serons tous dispersés sur "Des Caillous dans le Ciel" comme une "Poussiere d'Etoiles", emportée par "les Courants de l'Espace".
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P
Sauf que notre société s'est construite historiquement sur une quasi-guerre civile, menée contre l'Eglise, au début du siècle dernier, et que cette hostilité a perduré sous bien des formes. L'individualisme est la conséquence de la déchristianisation. <br /> On pourrait trouver dans certains événements historiques la soure de grands récits épiques (à la manière du roi Arthur), sauf que l'auto-flagellation permanente dont certains sont adeptes ne va pas nous aider. Notre civilisation n'a plus de prophètes parcequ'elle s'est efforcée de les liquider tous, les uns aprés les autres. Je pense que le message du Christ est plus que jamais pertinent. <br /> Je suis d'accord sur le fait que l'être humain a besoin d'une sorte de mythologie que l'on peut trouver dans les Ecritures. Mais ce n'est pas les conquêtes spatiales, les joueurs de football ou le désir effréné de consommation, qui nous permettront de satisfaire cette soif d'absolu que chacun peut percevoir.<br /> Ce n'est pas parceque nous serons tous dispersé dans l'infini spatial que nous aurons miraculeusement résolu nos problèmes.<br /> Bien au contraire.