Humain, trop humain...

Publié le 8 Mai 2006

A lire cet article de Libé, qui montre que les magistrats, chargés de rendre la justice en notre nom à tous, ne sont guère meilleurs que la population qu'ils sont chargés de juger.

Ainsi, l'on découvre d'aprés l'article, qu'un juge "a hébergé ou reçu en pleine connaissance de cause à son domicile des toxicomanes ou des repris de justice, et qui a aidé certains d'entre eux à se soustraire à d'éventuelles recherches". On y recense "des paresseux, des malhonnêtes, des chauffards, des alcooliques". Et encore, ces cas ne sont pas les moins salaces...

Le conseil supérieur de la Magistrature publie la liste des "turpitudes" des magistrats depuis 1958. A signaler que 63% des poursuites contre des magistrats l'ont été aprés 1991, preuve d'une évolution sensible des mentalités. Il semblerait d'ailleurs que ce recueil n'existe dans aucune autre profession.

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Et pour rigoler un coup, un autre article de Libé sur la justice au quotidien. Cela me fait penser au documentaire de Raymond Depardon: 10ème Chambre, Instants d'audience.

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Le maire de Tokyo s'est encore laché. A l'occasion de l'ouverture de la Fondation Cartier à Tokyo, il y a une semaine, il a affirmé que "L’art contemporain qui nécessite d’être expliqué ne vaut rien (...) En venant ici, je m'attendais à voir de grandes choses, dit-il. Or, je n'ai en fait rien vu." Il en a rajouté une couche en affirmant que "la culture japonaise est plus belle que la culture occidentale."

Il est familier des propos limites, notamment envers les Coréens et les Chinois. Il s'était animé également, il y a quelques temps, contre la langue française car elle est, selon lui, impropre aux mathématiques, le chiffre 90 étant composé des mots"quatre", "vingt" et "dix".

Mis à part ces considérations internationales, je dois reconnaître que je ne suis pas loin d'être d'accord avec lui sur l'art contemporain, tant celui-ci me paraît deconnecté de toute notion artistique, pour ne plus être que l'expression de l'ego de l'artiste. Le fait que l'art ne soit plus accessible me paraît rhédibitoire. On discerne parfois des projets philosophiques (Magritte, Malevitch) des tentatives de subversion, mais pour la plupart des oeuvres, je dois dire que je suis plus que sceptique.

Je me suis ennuyé 90% du temps (le 10% restant, c'était le Baiser de Rodin et la vue depuis le 4ème étage) que j'ai passé à la Tate Modern à Londres alors que je pourrais passer des heures à la National Gallery. C'est un sentiment personnel: mais j'ai vraiment du mal à comprendre l'objectif recherché par l'art contemporain. J'ai l'impression qu'il s'agit plus d'une corporation, dont il faut cerner les codes, les références et les guerres intestines. Or un art auto-référentiel, égocentrique, nombriliste, incompréhensible au profane, ou le renvoyant à sa désespérante normalité, ne me paraît pas propre à élever l'âme, et à initier à la beauté.

Et vous, quelle est votre définition de l'art contemporain?


Sources: Libé et le Figaro



Rédigé par Polydamas

Publié dans #Actualité

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