Fin de partie?
Publié le 2 Avril 2006
Pendant deux semaines, j'ai bien cru que je m'étais trompé sur le CPE et que le gouvernement, une fois n'est pas coutume, allait tenir.
Mais aprés l'allocution de Chirac, dont l'annonce principale a été la réduction de la période d'essai de 2 à un an et l'introduction de la cause du licenciement, force est de constater que le pouvoir a cédé face à la rue. Ce n'est pas fait pour me soulager, j'aurais préféré me tromper et que des réformes soient encore possible, mais rien n'y fait, le CPE est démoli.
Bien sûr, la loi est maintenue. Ce qui ne satisfait pas les revendications des grévistes, qui avait exigé la capitulation inconditionnelle du gouvernement. Encore heureux que le gouvernement ne se soit pas totalement couché face à la rue. En conséquence, les réactions ne se sont pas fait attendre: les étudiants grévistes, secondés par le parti socialiste et les syndicats, ont appelé à une "journée de mobilisation" pour le 4 Avril. Encore de joyeuses manifs à l'horizon avec saccage et autres vandalismes.
Alors que ce serait plutôt le moment d'arrêter le mouvement et de reprendre les cours. Ils ont obtenu une dénaturation du CPE sur les deux points qui avaient fait le plus débat. Pourtant, il est possible de voir ici, que ce contrat n'a rien à voir avec ce que l'on a voulu nous faire avaler, ce contrat étant même, dans certaines conditions plus protecteur que le CDI.
Le blocage n'a que trop duré. Cela ne semble pas être l'avis de ces ayatollas et autres staliniens. C'est à se demander à qui ils pensent en premier lieu: cogner sur Chirac et la droite pour l'élection présidentielle ou aux examens des étudiants.