Panorama du catho-bashing de droite (3)
Publié le 16 Juillet 2008
Autre aspect de la critique païenne, le souci concernant la dévirilisation. Je trouve ce sujet un peu secondaire, car il ne me semble pas que l'importance d'une civilisation se mesure à l'aune de
la place du sexe. D'autant que l'Eglise ne lutte pas contre la chair, elle lutte contre une utilisation irraisonnée de celle-ci, la nuance est de mise. Il me semble que cette critique n'a pas
beaucoup de fondement ou alors, il va falloir m'expliquer la proportion importante, parmi les cathos conservateurs, de ceux ayant choisi la carrière des armes, métier qui n'est pas réputé pour être
réservé aux mecs efféminés.
Quant au principe de la guerre, là encore, je ne perçois pas clairement la critique, la légitime défense n'empêche nullement de se défendre, de se battre, de riposter aux attaques auxquelles on peut être soumis, ou même de pratiquer une guerre préventive. Le christianisme n'est pas en cause là-dedans, c'est plutôt notre société de confort, et notre paresse qui a remplacé toute idée d'utilisation de la force.
Une autre critique, plus subtile, mais qui ne ressort pas du catho-bashing au sens strict, consiste à dire que l'Eglise aura une fin comme n'importe quelle autre institution, dépassée qu'elle est par un monde plus rapide, mieux adaptée qu'elle, tuée par le darwinisme. Cette critique que l'on retrouve chez Vae Victis. J'avoue qu'elle ne m'inquiète pas plus que cela.
Pour plusieurs raisons:
- ça fait 2000 ans que l'Eglise doit mourir, elle continue à s'en tirer plutôt pas mal
- la popularité, le nombre de pratiquants ne fait pas le dynamisme de la religion, ça va, ça vient, ce n'est pas grave si les centres se réorganisent autour du Tiers-Monde, avoir un pape noir ne me pose pas de problèmes particuliers du moment qu'il est rigoureux sur la doctrine.
- le futurisme, la modernité, quelle que soit le nom qu'on peut donner à cette nouvelle cosmogonie, ne change pas grand-chose à la nature de l'homme, ne répond pas aux questions existentielles, n'indique rien sur son devenir après la mort. Avec ou sans Intelligence Artificielle. Nous sommes dans une ère hyper-technique et pourtant, jamais on n'a eu autant besoin de se raccrocher à de l'au-delà.
Ainsi Vae Victis ajoute à ce propos:
Je ne vois pas en quoi ce serait possible, la science ne nous dit rien à ce sujet. La science est exactement l'antithèse de la religion, elle ne peut rien nous dire sur la spiritualité. D'autant qu'il me semble qu'on trouve là un néo-paganisme, orienté non plus autour de la nature, mais autour de la technique, ce qui ne change pas grand-chose à la problèmatique, il me semble. Au lieu de diviniser ce qui nous entoure, on divinise la construction matérielle, le robot, en lui conférant l'intelligence artificielle, le nouveau paradigme s'il en est. Alors, ok, je n'ai peut-être pas le niveau pour discuter de ces thèmes, restent que les problèmes posés par l'IA, et donc, par conséquent, les questions sur la définition de la conscience, voire de l'être humain, ne me paraissent pas changer la donne au point de mettre l'Eglise et son message à la poubelle de l'Histoire.
Je lis dans d'autres billets que l'Eglise serait hostile à la Technique. Mais rien n'est plus faux, elle est hostile aux changements de nature, à la réification de l'humain, comme si il n'était rien d'autre qu'une machine, d'où la raison de son hostilité à toutes les expériences sur les chimères, le statut des mères porteuses, etc. Elle n'a rien contre la technique par elle-même qu'elle a toujours encouragé. Ainsi en est-il des OGM, ou des recherches sur l'ADN. Nul n'est interdit de faire des recherches sur les éléments constitutifs de l'être humain, ce qui est prohibé est d'utiliser et de détruire celui-ci comme si il n'était qu'un instrument de recherche.
Nuance importante, il me semble.
A l'issue de ce modeste panorama, j'ai l'impression d'avoir couvert les principales critiques que l'on peut trouver à droite sur l'institution catholique et ses représentants. Il en est d'autres sur lesquelles je ne me prononcerais pas. La véhémence d'un polémiste contre des catholiques troujours trop mous et trop peu impliqués est également une forme de catho-bashing, mais celui-ci me semble, dans certains cas, sain, voire salutaire, les cathos comme les autres, ayant beaucoup trop tendance à se reposer sur leurs acquis.
Quant au principe de la guerre, là encore, je ne perçois pas clairement la critique, la légitime défense n'empêche nullement de se défendre, de se battre, de riposter aux attaques auxquelles on peut être soumis, ou même de pratiquer une guerre préventive. Le christianisme n'est pas en cause là-dedans, c'est plutôt notre société de confort, et notre paresse qui a remplacé toute idée d'utilisation de la force.
Une autre critique, plus subtile, mais qui ne ressort pas du catho-bashing au sens strict, consiste à dire que l'Eglise aura une fin comme n'importe quelle autre institution, dépassée qu'elle est par un monde plus rapide, mieux adaptée qu'elle, tuée par le darwinisme. Cette critique que l'on retrouve chez Vae Victis. J'avoue qu'elle ne m'inquiète pas plus que cela.
Pour plusieurs raisons:
- ça fait 2000 ans que l'Eglise doit mourir, elle continue à s'en tirer plutôt pas mal
- la popularité, le nombre de pratiquants ne fait pas le dynamisme de la religion, ça va, ça vient, ce n'est pas grave si les centres se réorganisent autour du Tiers-Monde, avoir un pape noir ne me pose pas de problèmes particuliers du moment qu'il est rigoureux sur la doctrine.
- le futurisme, la modernité, quelle que soit le nom qu'on peut donner à cette nouvelle cosmogonie, ne change pas grand-chose à la nature de l'homme, ne répond pas aux questions existentielles, n'indique rien sur son devenir après la mort. Avec ou sans Intelligence Artificielle. Nous sommes dans une ère hyper-technique et pourtant, jamais on n'a eu autant besoin de se raccrocher à de l'au-delà.
Ainsi Vae Victis ajoute à ce propos:
Je pense que de la Technique naitra une nouvelle spiritualité, de nouvelles religions, car les hommes ont toujours besoin de croire. Comme les japonais et les coréens nous devons chercher notre
recours dans la science
Je ne vois pas en quoi ce serait possible, la science ne nous dit rien à ce sujet. La science est exactement l'antithèse de la religion, elle ne peut rien nous dire sur la spiritualité. D'autant qu'il me semble qu'on trouve là un néo-paganisme, orienté non plus autour de la nature, mais autour de la technique, ce qui ne change pas grand-chose à la problèmatique, il me semble. Au lieu de diviniser ce qui nous entoure, on divinise la construction matérielle, le robot, en lui conférant l'intelligence artificielle, le nouveau paradigme s'il en est. Alors, ok, je n'ai peut-être pas le niveau pour discuter de ces thèmes, restent que les problèmes posés par l'IA, et donc, par conséquent, les questions sur la définition de la conscience, voire de l'être humain, ne me paraissent pas changer la donne au point de mettre l'Eglise et son message à la poubelle de l'Histoire.
Je lis dans d'autres billets que l'Eglise serait hostile à la Technique. Mais rien n'est plus faux, elle est hostile aux changements de nature, à la réification de l'humain, comme si il n'était rien d'autre qu'une machine, d'où la raison de son hostilité à toutes les expériences sur les chimères, le statut des mères porteuses, etc. Elle n'a rien contre la technique par elle-même qu'elle a toujours encouragé. Ainsi en est-il des OGM, ou des recherches sur l'ADN. Nul n'est interdit de faire des recherches sur les éléments constitutifs de l'être humain, ce qui est prohibé est d'utiliser et de détruire celui-ci comme si il n'était qu'un instrument de recherche.
Nuance importante, il me semble.
A l'issue de ce modeste panorama, j'ai l'impression d'avoir couvert les principales critiques que l'on peut trouver à droite sur l'institution catholique et ses représentants. Il en est d'autres sur lesquelles je ne me prononcerais pas. La véhémence d'un polémiste contre des catholiques troujours trop mous et trop peu impliqués est également une forme de catho-bashing, mais celui-ci me semble, dans certains cas, sain, voire salutaire, les cathos comme les autres, ayant beaucoup trop tendance à se reposer sur leurs acquis.