Panorama du catho-bashing de droite (2)
Publié le 10 Juillet 2008
Suite de la série sur le bashing de cathos. En second lieu, on trouve la critique païenne, qui me semble être la plus
importante et la plus virulente à l'égard du christianisme.
En gros, la critique païenne est la suivante, dont Ivane et Xyr sont les plus brillants défenseurs sur le net. Les idées modernes sont toutes héritières du christianisme, notamment dans l'idée d'universalisme, de solidarité, et d'oubli de soi. Partant, les cathos sont responsables, au choix, de la féminisation croissante de la société, en promouvant la victime et en délégitimant la force et la virilité, ils sont responsables des vagues d'immigration massives qui destructurent notre pays, mais également de la détestation de notre propre civilisation. OK, je la fais très courte.
Tout d'abord, il faut tout de même signaler qu'il y a plusieurs niveaux de discours dans l'Eglise, tout n'est pas à mettre sur le même plan. L'accueil des immigrés n'a nullement la même portée que l'avortement ou la bioéthique, sujets si important qu'ils sanctionnent l'appartenance à l'Eglise. Ce qui n'est pas le cas de l'immigration, il est tout à fait possible d'être en désaccord avec un évêque évoquant les flux migratoires, sans pour autant être exclu de la communauté des croyants.
Malgrés les propos de certains évêques, l'Eglise n'interdit nullement une politique migratoire digne de ce nom. Elle demande juste que les migrants soient traités dans la dignité. Ce qui n'est pas incompatible avec le fait de les renvoyer dans leur pays, n'en déplaise à tous les cathos qui gueulent parce qu'on n'accueille pas suffisamment les étrangers. Cathos généralement scandalisés si l'on touche au cheveu d'un seul immigré, mais qui ne voit aucun problème à l'IVG.
Un intervenant disait quelque part que pour les cathos, une France uniquement peuplée de cathos africains ne leur poserait aucun problème, alors qu'une France remplie de blancs athées leur serait invivable. Oui et non, ce n'est pas vraiment ainsi que je vois les choses. Je suis certain qu'une France uniquement peuplée de gens issus de la "diversité" ne serait plus la France, que ces personnes soient catholiques ou pas. La tradition, la culture, le mode de vie, la mentalité, tout ce qui n'est pas lié à la religion mais qui est intrinséquement liée au pays, au peuple, ne sont pas des éléments négligeables. Mais dans le même temps, une France qui considèrerait ses églises comme des jolis musées ou de grandes salles communales, perdrait tout ou partie de son âme, à n'en pas douter.
Donc oui, la spiritualité catholique est importante, mais il est clair également que les traditions grivoises, les chansons paillardes sont des coutumes éminemment gauloises qu'il n'est pas question de renier. "Libre de faire l'amour et d'aller à la messe" comme disait Sardou. Le raccourci est un peu mièvre, mais il n'est pas tout à fait faux. D'autant que je suis bien placé pour savoir que les catholiques, prônant la virginité avant le mariage ne sont généralement pas ceux qui parviennent le mieux à tenir cet idéal.
Mais revenons sur l'accueil, l'ouverture, la charité.
On en trouve aussi une vision très claire dans les textes originaux. C'est l'épisode des larrons au moment de la mort du Christ. Un des deux affirme qu'ils méritent leur sort, mais que le Christ est innocent, et a l'humilité de Lui demander pardon de ses fautes passées, pendant que l'autre continue à injurier le Christ. Et le premier larron est la première personne sauvée, alors que l'exégèse nous dit que le second n'a pas suivi le même chemin. Même chose si l'on compare le traitement entre St Pierre et Judas. Les deux trahissent, surtout St Pierre qui renie par trois fois, mais là encore, ce dernier a la présence d'esprit de regretter son geste et devient ensuite le premier pape de l'Eglise, alors que Judas, desespéré, c'est à dire, rempli d'orgueil (il considère que sa faute est tellement grande qu'il est impossible que Dieu la pardonne remettant ainsi en cause la miséricorde de Dieu) part se pendre.
Ce que l'on constate, à travers ces faits, c'est que, dans la perspective catholique, le pardon et l'accueil ne s'accordent qu'à celui qui a l'humilité de la demander et d'en bénéficier. Celui qui considère que tout lui est dû, qu'il est en terrain conquis (que cette personne soit déjà catholique ou pas), n'obtiendra rien et sera rejeté. En bref, c'est toujours l'orgueil qui est condamnable. La perversion de cet état d'esprit par le modernisme, c'est l'accueil à tout va, sans demander d'effort d'intégration ou d'adaptation à qui veut rejoindre notre société. C'est l'accueil qui prime sur l'effort et l'intégration, quel qu'en soit le prix, quelles qu'en soient les conséquences. Mais c'est une perversion, ce n'est aucunement rendre service au nouvel arrivant que de ne pas lui demander de se plier aux règles qui régissent notre société. Oublier son ego, faire un effort, ne signifie pas se renier, et refuser ses propres attaches, bien au contraire.
D'autant qu'il faut noter que les règles religieuses ne sont pas celles qui prédisposent à la gestion d'un état, dixit les scholastiques. Un prêtre ne peut pas refuser son pardon pour qui le demande sincèrement à la différence de la justice des hommes, les contraintes et devoirs de l'un et de l'autre n'étant tout simplement pas les mêmes. D'où la raison pour laquelle, il y a encore quelques temps, lors des exécutions, un prêtre pouvait accompagner le condamné sur l'échafaud, lui permettant d'obtenir le pardon de Dieu jusqu'au dernier instant, mais n'annulant aucunement sa condamnation. D'où les renvois d'étrangers dans leur pays, pratiqué par les monarchies, etc. L'idée étant que c'est le bien commun qui prime, bien commun qui peut être corrompu par des intérêts particuliers de communautés trop nombreuses sur le sol national. Et même le Christ n'a pas remis cette hiérarchie, et ces différents rôles, en cause.
Le Christ est un révolutionnaire au sens spirituel, pas au sens politique (les apôtres pensaient que le Christ allait renverser l'empire romain, ce qui n'était pas du tout son but). Ce que dit le Christ, c'est de s'intéresser et d'aider tous les humbles. Mais les humbles, ça peut être celui qui manque d'enseignement, celui qui ne sait pas (on sait que l'un des premiers disciples du Christ fut le centurion romain, qui était certainement loin d'être pauvre). Là où les croyants avec une sensibilité plutôt orientée à gauche se plantent, c'est en lisant ce texte au pied de la lettre, et en négligeant totalement les impératifs de l'Etat, dont la Doctrine Sociale de l'Eglise a soulignée l'importance. Ce n'est pas aider son pays que d'accueillir des populations impossibles à intégrer. Les premiers qui en feront les frais seront les démunis français, les plus pauvres parmi les populations de souche. Et eux, on fait quoi pour eux ?
Ainsi donc, si la bienveillance à l'égard de tous est la moindre des choses, cette attitude ne justifie pas le suicide démographique par l'ouverture des frontières, comme j'ai pu le lire sur le net. A titre politique, le catholicisme n'est pas pour l'ouverture massive des frontière, jusqu'à mettre en danger l'équilibre de ce pays. Que je sache, on peut très bien être tout à fait souriant et charitable, mais tout de même refuser de céder à toutes les revendications des pauvres/clandestins. Etre charitable signifie mettre en oeuvre ce qu'il y a de mieux pour eux, pas forcément ce qu'ils veulent, c'est toute la différence.
Et concernant les clandestins, je ne pense pas que ce soit leur faire un cadeau que de les accepter sans contrôle. D'autant que le catéchisme ne dit rien de moins que la chose suivante :"Les autorités politiques peuvent en vue du bien commun dont ils ont la charge subordonner l'exercice du droit d'immigration à diverses conditions juridiques, notamment au respect des devoirs des migrants à l'égard du pays d'adoption. L'immigré est tenu de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays d'accueil, d'obéir à ses lois et de contribuer à ses charges." [CEC n°2241]
Par conséquent, en France, ces lignes peuvent très bien se traduire par un souci d'intégration et d'assimilation, que les immigrés ne peuvent refuser, à la différence de ce que disent les Indigènes de la République. Et vu que l'on ne peut pas accueillir tout le monde, les ressources n'étant pas infinies, cela signifie qu'on peut donc parfaitement expulser des clandestins, pour des catholiques un peu soucieux du bien commun, ça se justifie. Impératifs qui, bien entendu, n'empêchent en rien de visiter les prisons, de faire l'aumône, d'avoir un comportement charitable et bienveillant. Mais c'est justement toute la différence entre le comportement d'un Etat et celui d'un particulier.
En gros, la critique païenne est la suivante, dont Ivane et Xyr sont les plus brillants défenseurs sur le net. Les idées modernes sont toutes héritières du christianisme, notamment dans l'idée d'universalisme, de solidarité, et d'oubli de soi. Partant, les cathos sont responsables, au choix, de la féminisation croissante de la société, en promouvant la victime et en délégitimant la force et la virilité, ils sont responsables des vagues d'immigration massives qui destructurent notre pays, mais également de la détestation de notre propre civilisation. OK, je la fais très courte.
Tout d'abord, il faut tout de même signaler qu'il y a plusieurs niveaux de discours dans l'Eglise, tout n'est pas à mettre sur le même plan. L'accueil des immigrés n'a nullement la même portée que l'avortement ou la bioéthique, sujets si important qu'ils sanctionnent l'appartenance à l'Eglise. Ce qui n'est pas le cas de l'immigration, il est tout à fait possible d'être en désaccord avec un évêque évoquant les flux migratoires, sans pour autant être exclu de la communauté des croyants.
Malgrés les propos de certains évêques, l'Eglise n'interdit nullement une politique migratoire digne de ce nom. Elle demande juste que les migrants soient traités dans la dignité. Ce qui n'est pas incompatible avec le fait de les renvoyer dans leur pays, n'en déplaise à tous les cathos qui gueulent parce qu'on n'accueille pas suffisamment les étrangers. Cathos généralement scandalisés si l'on touche au cheveu d'un seul immigré, mais qui ne voit aucun problème à l'IVG.
Un intervenant disait quelque part que pour les cathos, une France uniquement peuplée de cathos africains ne leur poserait aucun problème, alors qu'une France remplie de blancs athées leur serait invivable. Oui et non, ce n'est pas vraiment ainsi que je vois les choses. Je suis certain qu'une France uniquement peuplée de gens issus de la "diversité" ne serait plus la France, que ces personnes soient catholiques ou pas. La tradition, la culture, le mode de vie, la mentalité, tout ce qui n'est pas lié à la religion mais qui est intrinséquement liée au pays, au peuple, ne sont pas des éléments négligeables. Mais dans le même temps, une France qui considèrerait ses églises comme des jolis musées ou de grandes salles communales, perdrait tout ou partie de son âme, à n'en pas douter.
Donc oui, la spiritualité catholique est importante, mais il est clair également que les traditions grivoises, les chansons paillardes sont des coutumes éminemment gauloises qu'il n'est pas question de renier. "Libre de faire l'amour et d'aller à la messe" comme disait Sardou. Le raccourci est un peu mièvre, mais il n'est pas tout à fait faux. D'autant que je suis bien placé pour savoir que les catholiques, prônant la virginité avant le mariage ne sont généralement pas ceux qui parviennent le mieux à tenir cet idéal.
Mais revenons sur l'accueil, l'ouverture, la charité.
On en trouve aussi une vision très claire dans les textes originaux. C'est l'épisode des larrons au moment de la mort du Christ. Un des deux affirme qu'ils méritent leur sort, mais que le Christ est innocent, et a l'humilité de Lui demander pardon de ses fautes passées, pendant que l'autre continue à injurier le Christ. Et le premier larron est la première personne sauvée, alors que l'exégèse nous dit que le second n'a pas suivi le même chemin. Même chose si l'on compare le traitement entre St Pierre et Judas. Les deux trahissent, surtout St Pierre qui renie par trois fois, mais là encore, ce dernier a la présence d'esprit de regretter son geste et devient ensuite le premier pape de l'Eglise, alors que Judas, desespéré, c'est à dire, rempli d'orgueil (il considère que sa faute est tellement grande qu'il est impossible que Dieu la pardonne remettant ainsi en cause la miséricorde de Dieu) part se pendre.
Ce que l'on constate, à travers ces faits, c'est que, dans la perspective catholique, le pardon et l'accueil ne s'accordent qu'à celui qui a l'humilité de la demander et d'en bénéficier. Celui qui considère que tout lui est dû, qu'il est en terrain conquis (que cette personne soit déjà catholique ou pas), n'obtiendra rien et sera rejeté. En bref, c'est toujours l'orgueil qui est condamnable. La perversion de cet état d'esprit par le modernisme, c'est l'accueil à tout va, sans demander d'effort d'intégration ou d'adaptation à qui veut rejoindre notre société. C'est l'accueil qui prime sur l'effort et l'intégration, quel qu'en soit le prix, quelles qu'en soient les conséquences. Mais c'est une perversion, ce n'est aucunement rendre service au nouvel arrivant que de ne pas lui demander de se plier aux règles qui régissent notre société. Oublier son ego, faire un effort, ne signifie pas se renier, et refuser ses propres attaches, bien au contraire.
D'autant qu'il faut noter que les règles religieuses ne sont pas celles qui prédisposent à la gestion d'un état, dixit les scholastiques. Un prêtre ne peut pas refuser son pardon pour qui le demande sincèrement à la différence de la justice des hommes, les contraintes et devoirs de l'un et de l'autre n'étant tout simplement pas les mêmes. D'où la raison pour laquelle, il y a encore quelques temps, lors des exécutions, un prêtre pouvait accompagner le condamné sur l'échafaud, lui permettant d'obtenir le pardon de Dieu jusqu'au dernier instant, mais n'annulant aucunement sa condamnation. D'où les renvois d'étrangers dans leur pays, pratiqué par les monarchies, etc. L'idée étant que c'est le bien commun qui prime, bien commun qui peut être corrompu par des intérêts particuliers de communautés trop nombreuses sur le sol national. Et même le Christ n'a pas remis cette hiérarchie, et ces différents rôles, en cause.
Le Christ est un révolutionnaire au sens spirituel, pas au sens politique (les apôtres pensaient que le Christ allait renverser l'empire romain, ce qui n'était pas du tout son but). Ce que dit le Christ, c'est de s'intéresser et d'aider tous les humbles. Mais les humbles, ça peut être celui qui manque d'enseignement, celui qui ne sait pas (on sait que l'un des premiers disciples du Christ fut le centurion romain, qui était certainement loin d'être pauvre). Là où les croyants avec une sensibilité plutôt orientée à gauche se plantent, c'est en lisant ce texte au pied de la lettre, et en négligeant totalement les impératifs de l'Etat, dont la Doctrine Sociale de l'Eglise a soulignée l'importance. Ce n'est pas aider son pays que d'accueillir des populations impossibles à intégrer. Les premiers qui en feront les frais seront les démunis français, les plus pauvres parmi les populations de souche. Et eux, on fait quoi pour eux ?
Ainsi donc, si la bienveillance à l'égard de tous est la moindre des choses, cette attitude ne justifie pas le suicide démographique par l'ouverture des frontières, comme j'ai pu le lire sur le net. A titre politique, le catholicisme n'est pas pour l'ouverture massive des frontière, jusqu'à mettre en danger l'équilibre de ce pays. Que je sache, on peut très bien être tout à fait souriant et charitable, mais tout de même refuser de céder à toutes les revendications des pauvres/clandestins. Etre charitable signifie mettre en oeuvre ce qu'il y a de mieux pour eux, pas forcément ce qu'ils veulent, c'est toute la différence.
Et concernant les clandestins, je ne pense pas que ce soit leur faire un cadeau que de les accepter sans contrôle. D'autant que le catéchisme ne dit rien de moins que la chose suivante :"Les autorités politiques peuvent en vue du bien commun dont ils ont la charge subordonner l'exercice du droit d'immigration à diverses conditions juridiques, notamment au respect des devoirs des migrants à l'égard du pays d'adoption. L'immigré est tenu de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays d'accueil, d'obéir à ses lois et de contribuer à ses charges." [CEC n°2241]
Par conséquent, en France, ces lignes peuvent très bien se traduire par un souci d'intégration et d'assimilation, que les immigrés ne peuvent refuser, à la différence de ce que disent les Indigènes de la République. Et vu que l'on ne peut pas accueillir tout le monde, les ressources n'étant pas infinies, cela signifie qu'on peut donc parfaitement expulser des clandestins, pour des catholiques un peu soucieux du bien commun, ça se justifie. Impératifs qui, bien entendu, n'empêchent en rien de visiter les prisons, de faire l'aumône, d'avoir un comportement charitable et bienveillant. Mais c'est justement toute la différence entre le comportement d'un Etat et celui d'un particulier.