Accord entre le Vatican et la fraternité St Pie X ?
Publié le 23 Juin 2008
La date du 30 Juin 2008 (anniversaire des 20 ans des sacres de Mgr Lefebvre) approchant
à grands pas, il semble que les tractations s'intensifient entre la fraternité St Pie X et le Vatican, comme le prouve cette dépêche.
Je n'ai pas les compétences pour m'engager sur le sujet, reste que si les conditions de la réintégration sont vraiment un plein accord avec les canons du Concile Vatican II, et que ces conditions sont non négociables, je ne vois pas comment la FSSPX pourrait accepter.
Même si il est difficilement crédible de croire que l'Eglise pourrait revenir sur le nouvel ordo missae, il s'agit tout simplement de la raison de vivre de la FSSPX. Partant, je l'imagine mal revenir sur son combat, tout du moins, si ce sont vraiment les termes de l'accord, ce sur quoi on peut avoir un doute.
D'autant que Mgr Fellay, supérieur de la FSSPX a affirmé il y a moins de deux mois:
Cela dit, on ne peut pas non plus éliminer l'hypothèse d'un manque d'information de la part de la presse, il est possible que les termes de l'accord ne soient nullement ceux d'une adhésion envers le concile. En effet, il n'a jamais été demandé à Mgr Lefebvre d'accepter le concile, on lui a demandé de signer un formulaire d'adhésion en cinq points dont voici la teneur:
Mgr Lefebvre, après avoir signé ce texte, avait retiré sa signature, parce qu'il craignait qu'on continue à lui refuser un évêque, ce que son expérience lui avait largement prouvé, comme le prouve sa réponse ci-dessous:
En outre, dans le cadre d'un accord, il faudrait savoir également quel serait le statut de la FSSPX. On parle, pour le moment d'une prélature personnelle, à l'instar de l'Opus Dei. C'est aussi un des éléments primordiaux du débat, puisque de ce statut dépend la liberté de parole de la FSSPX.
Je n'ai donc absolument aucune idée de ce que peuvent être les termes de l'accord et la réaction de la FSSPX à celui-ci. En outre, en ce qui me concerne, je n'ai pas non plus d'avis sur la réaction de Mgr Fellay, il est le seul à pouvoir juger si il faut en finir ou pas.
Il ne reste donc plus qu'à attendre.
Et à prier.
Via le FC, qui tourne à toute vitesse en ce moment...
Confirmation de l'offre, mais pas d'indications sur la réponse
Menzingen, 23 juin 2008 (Apic)
Le Vatican a proposé un accord à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X pour mettre un terme au schisme, a indiqué le 23 juin 2008 le quotidien italien "Il Giornale". Interrogé lundi par l'Apic, l’abbé Alain-Marc Nély, deuxième assistant de Mgr Bernard Fellay, supérieur de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X à Menzingen (canton de Zoug), a bel et bien confirmé l'existence de propositions de la part du Vatican.
Ne voulant pas entrer dans des plus amples détails, l'abbé Nély a cependant confirmé qu'une proposition d'accord a été faite au début du mois. Avec des conditions. La réponse sera donnée d'ici le 28 juin "si Dieu le veut", et sera ensuite rendue publique, a-t-il précisé. Mais le numéro trois de la Fraternité schismatique n'a pas voulu indiquer dans quel sens irait la réponse de Mgr Fellay.
L'abbé Alain-Marc Nély, né le 18 février 1950 à La Ferté-sous-Jouarre, en France, est entré au séminaire d'Ecône en 1979, et y a reçu l'ordination sacerdotale en 1985. Depuis 2004, il est supérieur du district d'Italie. Selon "Il Giornale", Mgr Fellay aurait rencontré au Vatican le cardinal Dario Castrillon Hoyos, président de la commission "Ecclesia Dei", en charge du dossier des "lefebvristes". Ce dernier lui aurait proposé un accord, sous forme d’ultimatum, à signer d’ici le 28 juin prochain. Le document prévoirait notamment l’acceptation, de la part des membres de la Fraternité, des canons du Concile Vatican II (1962-1965) et de la pleine validité de la messe selon la liturgie catholique réformée. (apic/imedia/ms/be)
23.06.2008 - I.Media Jacques Berset
Menzingen, 23 juin 2008 (Apic)
Le Vatican a proposé un accord à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X pour mettre un terme au schisme, a indiqué le 23 juin 2008 le quotidien italien "Il Giornale". Interrogé lundi par l'Apic, l’abbé Alain-Marc Nély, deuxième assistant de Mgr Bernard Fellay, supérieur de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X à Menzingen (canton de Zoug), a bel et bien confirmé l'existence de propositions de la part du Vatican.
Ne voulant pas entrer dans des plus amples détails, l'abbé Nély a cependant confirmé qu'une proposition d'accord a été faite au début du mois. Avec des conditions. La réponse sera donnée d'ici le 28 juin "si Dieu le veut", et sera ensuite rendue publique, a-t-il précisé. Mais le numéro trois de la Fraternité schismatique n'a pas voulu indiquer dans quel sens irait la réponse de Mgr Fellay.
L'abbé Alain-Marc Nély, né le 18 février 1950 à La Ferté-sous-Jouarre, en France, est entré au séminaire d'Ecône en 1979, et y a reçu l'ordination sacerdotale en 1985. Depuis 2004, il est supérieur du district d'Italie. Selon "Il Giornale", Mgr Fellay aurait rencontré au Vatican le cardinal Dario Castrillon Hoyos, président de la commission "Ecclesia Dei", en charge du dossier des "lefebvristes". Ce dernier lui aurait proposé un accord, sous forme d’ultimatum, à signer d’ici le 28 juin prochain. Le document prévoirait notamment l’acceptation, de la part des membres de la Fraternité, des canons du Concile Vatican II (1962-1965) et de la pleine validité de la messe selon la liturgie catholique réformée. (apic/imedia/ms/be)
23.06.2008 - I.Media Jacques Berset
Je n'ai pas les compétences pour m'engager sur le sujet, reste que si les conditions de la réintégration sont vraiment un plein accord avec les canons du Concile Vatican II, et que ces conditions sont non négociables, je ne vois pas comment la FSSPX pourrait accepter.
Même si il est difficilement crédible de croire que l'Eglise pourrait revenir sur le nouvel ordo missae, il s'agit tout simplement de la raison de vivre de la FSSPX. Partant, je l'imagine mal revenir sur son combat, tout du moins, si ce sont vraiment les termes de l'accord, ce sur quoi on peut avoir un doute.
D'autant que Mgr Fellay, supérieur de la FSSPX a affirmé il y a moins de deux mois:
La Fraternité Saint-Pie X se réjouit franchement de la volonté papale de réintroduire le rite ancien et vénérable de la sainte Messe, "mais découvre aussi la résistance parfois farouche
d’épiscopats entiers. Sans désespérer, sans impatience, nous constatons que le temps d’un accord n’est pas encore venu", écrivait le 14 avril 2008 Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la
Fraternité sacerdotale Saint-Pie X basée à Menzingen, dans le canton de Zoug.
"Cela ne nous empêche pas de continuer d’espérer, de continuer le chemin défini dès l’an 2000, poursuit-il. Nous continuons de demander au Saint-Père l’annulation du décret d’excommunication de 1988, car nous sommes persuadés que cela ferait le plus grand bien à l’Eglise et nous vous encourageons à prier pour que cela se réalise. Mais il serait très imprudent et précipité de se lancer inconsidérément dans la poursuite d’un accord pratique qui ne serait pas fondé sur les principes fondamentaux de l’Eglise, tout spécialement sur la foi."
"Cela ne nous empêche pas de continuer d’espérer, de continuer le chemin défini dès l’an 2000, poursuit-il. Nous continuons de demander au Saint-Père l’annulation du décret d’excommunication de 1988, car nous sommes persuadés que cela ferait le plus grand bien à l’Eglise et nous vous encourageons à prier pour que cela se réalise. Mais il serait très imprudent et précipité de se lancer inconsidérément dans la poursuite d’un accord pratique qui ne serait pas fondé sur les principes fondamentaux de l’Eglise, tout spécialement sur la foi."
Cela dit, on ne peut pas non plus éliminer l'hypothèse d'un manque d'information de la part de la presse, il est possible que les termes de l'accord ne soient nullement ceux d'une adhésion envers le concile. En effet, il n'a jamais été demandé à Mgr Lefebvre d'accepter le concile, on lui a demandé de signer un formulaire d'adhésion en cinq points dont voici la teneur:
I - TEXTE DE LA DÉCLARATION DOCTRINALE
Moi, Marcel Lefebvre, archevêque-évêque émérite de Tulle, ainsi que les membres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X par moi fondée :
1) Nous promettons d'être toujours fidèles à l'Église catholique et au Pontife romain, son Pasteur Suprême, Vicaire du Christ, Successeur du Bienheureux Pierre dans sa primauté et Chef du corps des évêques.
2) Nous déclarons accepter la doctrine contenue dans le n. 25 de la Constitution dogmatique Lumen Gentium du concile Vatican II sur le Magistère ecclésiastique et l'adhésion qui lui est due.
3) A propos de certains points enseignés par le concile Vatican II ou concernant les réformes postérieures de la liturgie et du droit, et qui nous paraissent difficilement conciliables avec la Tradition, nous nous engageons à avoir une attitude positive d'étude et de communication avec le Siège apostolique, en évitant toute polémique.
4) Nous déclarons en outre reconnaître la validité du Sacrifice de la messe et des sacrements célébrés avec l'intention de faire ce que fait l'Église et selon les rites indiqués dans les éditions typiques du missel romain et des rituels des sacrements promulgués par les papes Paul VI et Jean-Paul II.
5) Enfin nous promettons de respecter la discipline commune de l'Église et les lois ecclésiastiques, spécialement celles contenues dans le Code de Droit canonique promulgué par le pape Jean-Paul II, restant sauve la discipline spéciale concédée à la Fraternité par une loi particulière.
Moi, Marcel Lefebvre, archevêque-évêque émérite de Tulle, ainsi que les membres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X par moi fondée :
1) Nous promettons d'être toujours fidèles à l'Église catholique et au Pontife romain, son Pasteur Suprême, Vicaire du Christ, Successeur du Bienheureux Pierre dans sa primauté et Chef du corps des évêques.
2) Nous déclarons accepter la doctrine contenue dans le n. 25 de la Constitution dogmatique Lumen Gentium du concile Vatican II sur le Magistère ecclésiastique et l'adhésion qui lui est due.
3) A propos de certains points enseignés par le concile Vatican II ou concernant les réformes postérieures de la liturgie et du droit, et qui nous paraissent difficilement conciliables avec la Tradition, nous nous engageons à avoir une attitude positive d'étude et de communication avec le Siège apostolique, en évitant toute polémique.
4) Nous déclarons en outre reconnaître la validité du Sacrifice de la messe et des sacrements célébrés avec l'intention de faire ce que fait l'Église et selon les rites indiqués dans les éditions typiques du missel romain et des rituels des sacrements promulgués par les papes Paul VI et Jean-Paul II.
5) Enfin nous promettons de respecter la discipline commune de l'Église et les lois ecclésiastiques, spécialement celles contenues dans le Code de Droit canonique promulgué par le pape Jean-Paul II, restant sauve la discipline spéciale concédée à la Fraternité par une loi particulière.
Mgr Lefebvre, après avoir signé ce texte, avait retiré sa signature, parce qu'il craignait qu'on continue à lui refuser un évêque, ce que son expérience lui avait largement prouvé, comme le prouve sa réponse ci-dessous:
C'est pour garder intacte la foi de notre baptême que nous avons dû nous opposer à l'esprit de Vatican II et aux réformes qu'il a inspirées.
Le faux oecuménisme, qui est à l'origine de toutes les innovations du Concile, dans la liturgie, dans les relations nouvelles de l'Église et du monde, dans la conception de l'Église elle-même, conduit l'Église à sa ruine et les catholiques à l'apostasie.
Radicalement opposés à cette destruction de notre foi, et résolus à demeurer dans la doctrine et la discipline traditionnelle de l'Église, spécialement en ce qui concerne la formation sacerdotale et la vie religieuse, nous éprouvons la nécessité absolue d'avoir des autorités ecclésiastiques qui épousent nos préoccupations et nous aident à nous prémunir contre l'esprit de Vatican II et l'esprit d'Assise.
C'est pourquoi nous demandons plusieurs évêques, choisis dans la Tradition, et la majorité des membres dans la Commission Romaine, afin de nous protéger de toute compromission.
Étant donné le refus de considérer nos requêtes, et étant évident que le but de cette réconciliation n'est pas du tout le même pour le Saint-Siège que pour nous, nous croyons préférable d'attendre des temps plus propices au retour de Rome à la Tradition.
C'est pourquoi nous nous donnerons nous-mêmes les moyens de poursuivre l'oeuvre que la Providence nous a confiée, assurés par la lettre de Son Éminence le Cardinal Ratzinger datée du 30 mai, que la consécration épiscopale n'est pas contraire à la volonté du Saint-Siège, puisqu'elle est accordée pour le 15 août.
Le faux oecuménisme, qui est à l'origine de toutes les innovations du Concile, dans la liturgie, dans les relations nouvelles de l'Église et du monde, dans la conception de l'Église elle-même, conduit l'Église à sa ruine et les catholiques à l'apostasie.
Radicalement opposés à cette destruction de notre foi, et résolus à demeurer dans la doctrine et la discipline traditionnelle de l'Église, spécialement en ce qui concerne la formation sacerdotale et la vie religieuse, nous éprouvons la nécessité absolue d'avoir des autorités ecclésiastiques qui épousent nos préoccupations et nous aident à nous prémunir contre l'esprit de Vatican II et l'esprit d'Assise.
C'est pourquoi nous demandons plusieurs évêques, choisis dans la Tradition, et la majorité des membres dans la Commission Romaine, afin de nous protéger de toute compromission.
Étant donné le refus de considérer nos requêtes, et étant évident que le but de cette réconciliation n'est pas du tout le même pour le Saint-Siège que pour nous, nous croyons préférable d'attendre des temps plus propices au retour de Rome à la Tradition.
C'est pourquoi nous nous donnerons nous-mêmes les moyens de poursuivre l'oeuvre que la Providence nous a confiée, assurés par la lettre de Son Éminence le Cardinal Ratzinger datée du 30 mai, que la consécration épiscopale n'est pas contraire à la volonté du Saint-Siège, puisqu'elle est accordée pour le 15 août.
En outre, dans le cadre d'un accord, il faudrait savoir également quel serait le statut de la FSSPX. On parle, pour le moment d'une prélature personnelle, à l'instar de l'Opus Dei. C'est aussi un des éléments primordiaux du débat, puisque de ce statut dépend la liberté de parole de la FSSPX.
Je n'ai donc absolument aucune idée de ce que peuvent être les termes de l'accord et la réaction de la FSSPX à celui-ci. En outre, en ce qui me concerne, je n'ai pas non plus d'avis sur la réaction de Mgr Fellay, il est le seul à pouvoir juger si il faut en finir ou pas.
Il ne reste donc plus qu'à attendre.
Et à prier.
Via le FC, qui tourne à toute vitesse en ce moment...