Le Hezbollah montre les muscles
Publié le 11 Mai 2008
Le Hezbollah a remis les pendules à l'heure. Par son assaut sur les tous les moyens de communication du Courant du futur (parti de l'ancien ministre assassiné, Rafic Hariri), le parti de Dieu a
brisé sa promesse, qui n'illusionnait personne, selon laquelle il ne tournerait pas ses armes contre des libanais. Ils ont parvenu à prendre le contrôle de l'Ouest de Beyrouth, avant de se retirer
(voir carte ci-contre).
Tout est parti de la volonté de l'Etat libanais de mieux contrôler le Hezbollah, sans qu'il en ait pour autant les moyens. Le gouvernement a lancé deux enquêtes préliminaires sur
un officier, proche du Hezbollah et responsable du contrôle de la sécurité de l'aéroport de Beyrouth, puis sur des émetteurs de telecommunication du parti chiite. Ces deux mesures, normales dans
n'importe quel Etat souverain, a été vécue comme une véritable attaque par les miliciens. Le Hezbollah, qui ne cessait de se présenter comme un mouvement démocratique, a donc mis en place un
véritable Etat dans l'Etat. Tenter de réduire son influence, même par le biais de deux enquêtes qui auraient été vite enterrées par la bureaucratie est donc synonyme d'une déclaration de
guerre.
Face aux assauts des miliciens, à Beyrouth, l'armée libanaise s'est contentée de faire de la figuration, en montant la garde devant les institutions du pays (les principaux représentants du pays ont été bloqués à résidence). N'ayant pas les mêmes moyens que le Hezbollah, et surtout, victime de la diversité de sa composition, les chiites étant nombreux dans celle-ci, l'armée est à peine intervenue pour rétablir l'ordre, quand elle ne collaborait pas ouvertement avec les miliciens.
Le Hezbollah, pourrissant la vie politique libanaise depuis deux ans, cherche à ce que le Liban soit le fer de lance de la lutte anti-israelienne, et ce, aux côtés de la Syrie et de l'Iran. Deux ans après le départ des troupes syriennes, rien n'a changé ou presque, dans la situation libanaise, les miliciens continuant leur travail de sape de la légitimité du pouvoir libanais. Aux dernières nouvelles, alors que le Nord s'enflamme, probablement à cause des Syriens, l'armée a suspendu les enquêtes ouvertes, obligeant le gouvernement à se déjuger.
Les affrontements ont fait une cinquantaine de morts. Les quartiers chrétiens, à l'est de Beyrouth, n'ont pas été touchés par les combats.
Tout du moins, pour le moment.

Face aux assauts des miliciens, à Beyrouth, l'armée libanaise s'est contentée de faire de la figuration, en montant la garde devant les institutions du pays (les principaux représentants du pays ont été bloqués à résidence). N'ayant pas les mêmes moyens que le Hezbollah, et surtout, victime de la diversité de sa composition, les chiites étant nombreux dans celle-ci, l'armée est à peine intervenue pour rétablir l'ordre, quand elle ne collaborait pas ouvertement avec les miliciens.
Le Hezbollah, pourrissant la vie politique libanaise depuis deux ans, cherche à ce que le Liban soit le fer de lance de la lutte anti-israelienne, et ce, aux côtés de la Syrie et de l'Iran. Deux ans après le départ des troupes syriennes, rien n'a changé ou presque, dans la situation libanaise, les miliciens continuant leur travail de sape de la légitimité du pouvoir libanais. Aux dernières nouvelles, alors que le Nord s'enflamme, probablement à cause des Syriens, l'armée a suspendu les enquêtes ouvertes, obligeant le gouvernement à se déjuger.
Les affrontements ont fait une cinquantaine de morts. Les quartiers chrétiens, à l'est de Beyrouth, n'ont pas été touchés par les combats.
Tout du moins, pour le moment.