Le kiné sous pression

Publié le 3 Décembre 2007

Il faut lire cet excellent article de Tugdual Derville, à propos du kiné de Vincent Humbert que j'ai évoqué ici:


Le kinésithérapeute « reconnaît être catholique pra­tiquant » prétend le chroniqueur. Stupéfaction pour celui dont Le Parisien a pourtant précisé qu’il n’était « pas marié à l’Église » et que ses enfants n’étaient pas baptisés.

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Hervé Messager a subi, jeudi à midi sur Sud Radio, son premier lynchage télépho­nique. L’interviewer est expert en guet-apens. De son côté, le journaliste de La Voix du Nord exige une réponse « sinon on met une page blanche sous votre nom ». Hervé s’exécute. Un peu partout, les limiers sont en campagne. « Certains veulent prouver que je suis fou et manipulé. » Le maire de Berck-sur-Mer été appelé. « Heureusement qu’on se connaît  : il a dit que j’avais toute ma raison ». Même réponse d’une infirmière générale.

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Au 20 heures de TF1, jeudi soir, la mère de Vincent avait déjà la part belle. L’icône médiatique est toutes griffes dehors contre le kiné taxé de « mensonge » et de « méchanceté gratuite ». Pour minimiser son témoignage, elle affirme, sans lui répondre sur le fond, qu’Hervé n’aurait été kiné de Vincent que 5 mois (Le Parisien), 6 mois (France soir) ou 8 (RTL), avec des durées qui s’échelonnent de « 5 minutes une fois par semaine » (La Voix du Nord) à « une à deux heures maximum par semaine » (France soir).

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Seul le docteur Danzé, chef de service, ose publiquement appuyer le témoignage d’Hervé. « Les autres me soutiennent en privé », se console le kiné. Plusieurs « pontes » l’ont toutefois appelé de divers hôpitaux pour le féliciter, et le « bravo » reçu par texto de son ex-femme lui a fait chaud au cœur. « Tous me disent que ma sincérité ne fait pas de doute ». « Qu’il laisse Vincent tranquille », persiste sa mère. « Mais pourquoi Marie va dans tous les médias pour promouvoir la fiction qui présente sa version des faits  ? » répond le kiné. C’est ce téléfilm qui l’a poussé à redire, « une dernière fois avant qu’il ne soit trop tard », que la mort de Vincent n’était pas une fatalité.

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Pourquoi alors brave-t-il la dictature de l’émotion qui force les Français à ratifier la mort de Vincent Humbert  ? « Par amour de la vérité ». Réponse lumineuse de celui qui se définit comme « mé­créant ». Leçon de courage pour les croyants.

Merci à Anastasie.

Rédigé par Polydamas

Publié dans #Médias

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S
Je suis tentée de répondre à votre question "pourquoi Marie ne reconnait pas ...?" en vous disant : avez-vous souvent vu des assassins reconnaître facilement leurs torts ? ....
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B
J'ai été choquée par l'interview de Madame Humbert, j'ai trouvé indescent  la manière dont elle parle d'une manière triomphale de la mort de son enfant  et qui devrait demeurer   pour toutes les mères d'une tristesse infinie -  tout cela  étant à l'évidence poussé par les médias  -
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