L'euthanasie ? Un appel au secours.

Publié le 24 Novembre 2007

Parfois, les malades "n'en finissent pas de mourir". Comme ces patients avec leur cancer du poumon. "C'est terrible, leur peau s'abîme, les escarres apparaissent, les crachats sont purulents, il faut les aspirer' continuellement, c'est triste et ça traîne, c'est insupportable pour eux, pour leurs proches, pour nous." Ne faudrait-il pas mieux en finir et pousser la seringue ?

Elise Gagnet jure n'y avoir "jamais pensé", trouve le geste "trop violent" et a "la conviction profonde qu'il y a d'autres solutions". Le débat sur l'euthanasie, elle ne fait que l'effleurer.

Dans son service, "un patient sur trois" exprime "dans des moments d'intenses douleurs ou d'angoisse" son "envie de mourir". "Systématiquement, lorsque nous soulageons cette personne physiquement, psychologiquement, la demande, toujours, finit par disparaître", assure-t-elle.

La mort apaisée, Elise Gagnet, infirmière en soins palliatifs.

Quand les catholiques disent que l'euthanasie n'est généralement rien d'autre qu'un appel au secours, qu'une prise de conscience d'un abandon, qui disparait dès lors que l'on tâche de prendre soin de ces mourants, ce n'est pas qu'une vue de l'esprit.

 

Rédigé par Polydamas

Publié dans #Pro-vie

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A
oui et non....il n'est pas normal que les imbert et le doc aient eu à subir de telles procédures judiciaires et de telles menaces de sanction....ca aurait pu etre plus vite classé tout ca...
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A
je pense que politiquement...on pourrait traiter l'euthanisie par une sorte de "dépénalisation"...garder le principe d'interdiction de celle-ci, mais permettre juridiquement, dans des cas comme celui de vincent imbert...de faciliter le non-lieu..ou à l'opposé, de punir si le cas le justifie....ca me parait etre le meilleur compromis....je pense qu'on peut satisfaire les 2 camps en ne l'authorisant pas, tout en lachant la grappe dans certains cas....par ex, faire du cas de vincent une jurisprudence...je ne sais pas si cela a été fait ou pas...
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P
Je pense que dans les faits, on est déjà plus ou moins dans ce régime même si en effet, dans la loi, la pénalisation demeure la règle.
T
Je sais Anastasie...j'aime bien ce que tu dis mais quand on a voulu avoir une place pour un proche, il n'y en avait pas ! (région parisienne)
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A
Je sais ,Thaïs ..et c'est justement parce que ça coûte cher ...Il faut beaucoup de personnel ...Et uniquement un personnel "volontaire" .Mais ,tant de délicatesse, tant de respect ,tant de "présence" .Je me souviens d'un kyné qui venait et qui, avec des gestes d'une telle douceur ,offrait à ce corps souffrant ,tout son art (et son coeur).Ce qui est très perceptible ,justement ,c'est que chaque membre du corps médical s 'occupe d'une PERSONNE ,unique et qui,là, à ce moment - là est ce qu'il y a de plus important .Très troublant de percevoir la relation d'échange qui se produit entre le malade et la personne qui est là .Celui qui "reçoit" ,donne ,avec tout le "mystère" que cela représente ..S'établit une sorte d'"égalité" dans le don .......
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T
je ne sais pas si ça coûte cher mais ce que je sais c'est qu'il n'y a pas beaucoup de places...
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