Lendemain de victoire
Publié le 8 Octobre 2007
Victoire à l'arraché de l'équipe de France. Les Français l'ont mérité, tant ils ont montré de détermination à arrêter les vagues grises qui déferlaient sur la digue bleue.
Chez les Blacks c'est le désastre. Le site de rugby kiwi Rugby Heaven (Le paradis du rugby) a changé le nom de son site en Rugby Hell (L'enfer du rugby). Pour se faire plaisir, relisons ce que disaient les commentateurs blacks, la semaine dernière:
Les Blacks n'ont pas grand-chose à se reprocher, ils demeurent la meilleure équipe du monde.
Chez les Blacks c'est le désastre. Le site de rugby kiwi Rugby Heaven (Le paradis du rugby) a changé le nom de son site en Rugby Hell (L'enfer du rugby). Pour se faire plaisir, relisons ce que disaient les commentateurs blacks, la semaine dernière:
Non que ce soit important : les Blacks pourraient jouer vêtus de toile de sac qu'ils mettraient quand même une pâtée à la France.Et le même commentateur, aujourd'hui, qui essaye de trouver toutes les raisons possibles et imaginables à la défaite de son équipe, alors que l'honnêteté oblige d'avouer que c'est la chance qui a fait basculer le résultat...
(...)
Il est toujours dangereux de se fier aux statistiques mais, en l'occurrence, on ne peut les ignorer. Avertissement : Français au cœur fragile, ne regardez pas. Et jeunes Français, demandez à vos parents avant de lire ce qui suit.
Depuis que les deux équipes ont fait match nul en 2002, la Nouvelle-Zélande a joué contre la France sept fois et, à dire vrai, la France n'a pas vraiment joué.
Assez de statistiques. Les problèmes de la France commencent au sommet, avec Bernard Laporte, l'entraîneur. Cet homme est une bombe à retardement.
Il est bien entendu de notre devoir national d'être effroyablement nerveux avant un quart de finale de la Coupe du monde mais, cette fois-ci, on a quand même du mal à être ne serait-ce qu'un peu agité même si beaucoup serinent que "la France est capable de tout."
Bernard Laporte est capable de tout, mais pas son équipe.
Les Blacks n'ont pas grand-chose à se reprocher, ils demeurent la meilleure équipe du monde.
Et il finit:
On leur avait dit et répété de se souvenir de 1999. Confronté au goût amer de la défaite, le tout, en ce qui me concerne, additionné de quelques franches rasades d'humilité, il ne faut jamais oublier de saluer le vainqueur. Et ils ont été triomphants, ces Français, dans un quart de finale de Coupe du Monde tout simplement magnifique.
(...)
Pourtant, jamais, au grand jamais, cette équipe française ne semblait capable d'une telle performance. Pourtant, ils l'ont fait. Vive la France*.
(...)
Le système de repos et de rotation s'est avéré désastreux. On a envoyé en Coupe du monde une équipe mal préparée tandis que le Super 14 professionnel luttait pour sauver sa réputation.
Pour ceux d'entre-nous qui se sont moqués du rugby de l'hémisphère Nord, c'est un jour misérable.
Mon Dieu, il y a de quoi suffoquer. Mais après tout, la vie continue, après une période de deuil, évidemment, même si j'ai le sentiment que nous avons tiré les leçons de notre réaction de repli outrancière de 1999.
Alors que j'écris ces lignes, ma messagerie déborde de messages de supporters français qui crient cocorico tout en s'en prenant, non sans raison, à mon article "Les All Blacks vont massacrer les Bleus" de la semaine dernière dans lequel je me moquais de leur entraîneur Bernard Laporte et de leurs chances dans la compétition.Bon allez, c'est pas tout ça, mais il faut se remettre au boulot, contre les Rostbifs, ça sera loin d'être simple.
Dans ce genre de situation, c'est sciemment que l'on prend position et que l'on s'expose. il s'agit là du lot de tout éditorialiste, un sort que je trouve réjouissant et stimulant quel que soit le résultat. Alors, une fois de plus, félicitations à la France, et toutes mes excuses.