Que du bon sens.
Publié le 1 Septembre 2007
Le conservateur publie sur son blog, quelques extraits d'un entretien de l'observatoire du Communautarisme avec Malika Sorel, dont vous pouvez parcourir le texte complet ici. Celui-ci évoque la
problèmatique de l'intégration et de l'immigration.
Ce n'est rien d'autre que du bon sens.
La discrimination positive en prend pour son grade:
A lire intégralement.
Ce n'est rien d'autre que du bon sens.
D'autre part, n'oublions pas que la grande majorité des migrants des dernières vagues proviennent d'anciennes colonies ou d'anciens protectorats français. Là aussi, le remords d'avoir laissé
s'installer des rapports dominants-dominés pendant cette page d'Histoire est encore très prégnant chez les Français de souche. Rappelons-nous également toutes les campagnes médiatiques sur la
faim et les guerres civiles en Afrique, à grands renforts d'images-choc, qui ont profondément marqué les esprits. Si les migrants provenaient de pays européens, ou même d'Amérique du Sud,
le comportement des Français de souche serait tout autre, et l'idéologie de la victimisation n'aurait pas connu une aussi large diffusion. Les Français de souche n'auraient en effet pas
permis aux migrants de s'enfermer dans cette posture idéologique où tout immigré ou enfant d'immigré devient une victime en puissance.
(...)
Enfin, concernant les Français de souche, cette pente victimaire n'aurait pas été aussi aisément suivie si les Français ne doutaient pas autant d'eux-mêmes et de leur propre identité. Cela se traduit par une grande propension du peuple français à l'auto-dénigrement, c'est assez frappant ! Si nos dirigeants politiques n'avaient pas eu cette tendance régulière à filtrer les pages de l'Histoire de France dans leurs choix commémoratifs, cela aurait très certainement aidé les Français à mieux assumer leur Histoire, aussi bien les pages d'ombre que les pages de lumière. (...)Si vous n'évoquiez avec vos enfants que leurs échecs, sans dans le même temps souligner à leurs yeux leurs forces et leurs qualités, vous verriez rapidement se dégrader leur confiance en eux-mêmes.
(...)
En ce qui concerne les migrants et leurs enfants, lorsque l'on émigre dans un pays de culture très différente, on rencontre inéluctablement des difficultés d'adaptation. Ces difficultés sont d'autant plus conséquentes que ces migrants arrivent dans une société dont le référentiel culturel est profondément différent du leur. Si de plus, la société d'accueil ne leur précise ni les codes, ni les règles qui la régissent, ni les lignes blanches à ne pas franchir (socle de valeurs fondamentales), alors inévitablement leur insertion dans cette société deviendra conflictuelle, voire impossible. Ces codes et ces règles ne sont quasiment jamais les mêmes d'une société à l'autre, et diffèrent d'autant plus substantiellement que les cultures sous-jacentes sont éloignées l'une de l'autre. En outre, quand les migrants arrivent dans un pays étranger, beaucoup d'entre eux deviennent le siège de tensions identitaires extrêmement développées, dues à des conflits d'appartenance de groupe. Le désir de rejoindre les pays économiquement développés n'est en effet qu'exceptionnellement motivé par une proximité culturelle ou affective avec la communauté d'accueil.
(...)
Il était prévisible que des jeunes déjà déstabilisés et désorientés par de profonds problèmes de construction d'identité, ne pourraient que devenir des « écorchés vifs » quand on leur assène à tout bout de champ qu'ils sont en réalité des « victimes » de la société française. Cette victimisation n'a fait que les conforter dans leurs sentiments profonds, car ils sont en effet les victimes de la grande difficulté d'articulation entre leurs codes familiaux et les codes du peuple d'accueil. Lorsque l'on est inscrit dans un statut de victime, on se met généralement en position d'attendre des autres qu'ils agissent pour changer la donne. S'inscrire dans la quête perpétuelle de ce qu'on estime que les autres doivent nous apporter, au lieu de s'inscrire dans une démarche active de construction de sa propre vie, ne peut conduire qu'à l'échec. C'est ce qui est arrivé aux enfants de l'immigration, dont un grand nombre ne s'investit plus dans la construction de son propre avenir, et cela commence par une incapacité des élèves à saisir les innombrables perches que leur tend l'enseignement dispensé à l'école. De plus, en rejetant systématiquement la responsabilité sur les Français de souche, on a laissé croire, à tort, aux enfants de l'immigration, que les codes et valeurs fondamentaux de la société française pouvaient changer. Il n'est donc pas surprenant qu'ils les transgressent.
(...)
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Enfin, concernant les Français de souche, cette pente victimaire n'aurait pas été aussi aisément suivie si les Français ne doutaient pas autant d'eux-mêmes et de leur propre identité. Cela se traduit par une grande propension du peuple français à l'auto-dénigrement, c'est assez frappant ! Si nos dirigeants politiques n'avaient pas eu cette tendance régulière à filtrer les pages de l'Histoire de France dans leurs choix commémoratifs, cela aurait très certainement aidé les Français à mieux assumer leur Histoire, aussi bien les pages d'ombre que les pages de lumière. (...)Si vous n'évoquiez avec vos enfants que leurs échecs, sans dans le même temps souligner à leurs yeux leurs forces et leurs qualités, vous verriez rapidement se dégrader leur confiance en eux-mêmes.
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En ce qui concerne les migrants et leurs enfants, lorsque l'on émigre dans un pays de culture très différente, on rencontre inéluctablement des difficultés d'adaptation. Ces difficultés sont d'autant plus conséquentes que ces migrants arrivent dans une société dont le référentiel culturel est profondément différent du leur. Si de plus, la société d'accueil ne leur précise ni les codes, ni les règles qui la régissent, ni les lignes blanches à ne pas franchir (socle de valeurs fondamentales), alors inévitablement leur insertion dans cette société deviendra conflictuelle, voire impossible. Ces codes et ces règles ne sont quasiment jamais les mêmes d'une société à l'autre, et diffèrent d'autant plus substantiellement que les cultures sous-jacentes sont éloignées l'une de l'autre. En outre, quand les migrants arrivent dans un pays étranger, beaucoup d'entre eux deviennent le siège de tensions identitaires extrêmement développées, dues à des conflits d'appartenance de groupe. Le désir de rejoindre les pays économiquement développés n'est en effet qu'exceptionnellement motivé par une proximité culturelle ou affective avec la communauté d'accueil.
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Il était prévisible que des jeunes déjà déstabilisés et désorientés par de profonds problèmes de construction d'identité, ne pourraient que devenir des « écorchés vifs » quand on leur assène à tout bout de champ qu'ils sont en réalité des « victimes » de la société française. Cette victimisation n'a fait que les conforter dans leurs sentiments profonds, car ils sont en effet les victimes de la grande difficulté d'articulation entre leurs codes familiaux et les codes du peuple d'accueil. Lorsque l'on est inscrit dans un statut de victime, on se met généralement en position d'attendre des autres qu'ils agissent pour changer la donne. S'inscrire dans la quête perpétuelle de ce qu'on estime que les autres doivent nous apporter, au lieu de s'inscrire dans une démarche active de construction de sa propre vie, ne peut conduire qu'à l'échec. C'est ce qui est arrivé aux enfants de l'immigration, dont un grand nombre ne s'investit plus dans la construction de son propre avenir, et cela commence par une incapacité des élèves à saisir les innombrables perches que leur tend l'enseignement dispensé à l'école. De plus, en rejetant systématiquement la responsabilité sur les Français de souche, on a laissé croire, à tort, aux enfants de l'immigration, que les codes et valeurs fondamentaux de la société française pouvaient changer. Il n'est donc pas surprenant qu'ils les transgressent.
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La discrimination positive en prend pour son grade:
Certaines universités américaines ont même instauré des règles imposant aux professeurs de ne jamais attribuer de note inférieure à la moyenne aux membres des minorités visées par la
discrimination positive, car dans le cas contraire, une fois admis dans ces établissements, ils disparaissent en cours de cursus faute de disposer des capacités universitaires adéquates. Nous
devons tirer les enseignements des échecs des autres pays et accepter d'analyser avec un peu plus de sérieux les causes réelles de l'échec de l'intégration des enfants de l'immigration, et elles
sont multiples. Car la discrimination positive ne tarira pas leurs sources d'échec. (...) La discrimination positive n'est qu'une politique élitiste appliquée à des groupes identifiés
comme minoritaires.
Pour que les enfants de l'immigration empruntent la voie de la réussite dans la société française, encore faudra-t-il que leur entourage immédiat, ou le groupe auquel il s'identifie
spontanément, accepte de les laisser s'y engager. C'est là que réside le plus gros défi que doit relever l'État, s'il souhaite que ses efforts et ses investissements ne soient pas vains.
Les enfants de l'immigration n'ont nul besoin de condescendance, de misérabilisme, ou de passe-droit comme la discrimination positive. Pour réussir, ils ont besoin que l'on soit aussi exigeant
avec eux, que le sont les parents français de souche avec leurs enfants. Il faut absolument éviter de les dédouaner ou de dédouaner leurs parents de la responsabilité de leurs actes, car il leur
faut par-dessus tout apprendre à connaître et respecter les règles élémentaires de la société française.
(...)
Je souhaite également attirer l'attention sur un point qui me semble important pour la paix sociale. Alors qu'elle n'apportera aucune solution au problème de l'intégration, la discrimination positive produira des dégâts collatéraux sur les Français de souche européenne. Elle attisera donc les conflits et les crispations entre ceux qui seront favorisés et ceux qui seront lésés. Cela est-il bien nécessaire, vu le niveau élevé de tensions que connaît aujourd'hui la France ?
(...)
Je souhaite également attirer l'attention sur un point qui me semble important pour la paix sociale. Alors qu'elle n'apportera aucune solution au problème de l'intégration, la discrimination positive produira des dégâts collatéraux sur les Français de souche européenne. Elle attisera donc les conflits et les crispations entre ceux qui seront favorisés et ceux qui seront lésés. Cela est-il bien nécessaire, vu le niveau élevé de tensions que connaît aujourd'hui la France ?
A lire intégralement.