Lectures du week-end

Publié le 25 Août 2007



- Dans le prolongement du précédent billet sur la théocratie à la française, il est intéressant de se pencher sur la genèse révolutionnaire de ces notions.


- Le premier ministre turc Erdogan a déclaré qu'il ne connait pas l'islam modéré, qu'il y en a un seul et unique.
« Ces descriptions sont très laides, c’est une offense et une insulte à notre religion. Il n’y a pas d’islam modéré ou immodéré.

L’islam est l’islam, et c’est comme ça
. »
Il a au moins le mérite d'afficher clairement les choses. Qu'est-ce donc que l'islam ? On pourra en avoir une petite idée ici...


- Je passe sur les prénoms de Bruxelles, les fonctionnaires belges exigeant le retrait du sapin de Noël, les pompiers auxquels on tend des pièges dans les cités, les flics tabassés en raccompagnant des clandestins, les chrétiennes pakistanaises enlevées pour être mariées de force, le couple égyptien cible d'une fatwa pour s'être converti au catholicisme, et enfin, le constat d'une psychiatre sur l'islam. Tout va bien, on vous dit...


L'article à contre-courant de Bolya, écrivain congolais, qui considère qu'il faut en finir avec l'infantilisation et la déresponsabilisation des Africains.


- A lire enfin l'article de Jeanne Smits sur le film palme d'or à Cannes, dans lequel elle affiche son accord avec Tugdual Derville. Le scandale n'est pas tant dans le film en lui-même, que sur la manière dont son message est repris, modifié, utilisé par les organisations pro-choice, à destination des plus vulnérables d'entre nous, les adolescents.

Rédigé par Polydamas

Publié dans #Entracte

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R
 Puisqu’il est tout a fait loisible d’écrire en cet endroit plaisant… Bien. Il est vrai que l’idée de centrer une société sur le concept de « droits de l’homme » est une solution tentante. Surtout qu’on ne voit pas trop par quoi les remplacer. Je me suis placé dans une perspective chrétienne « traditionaliste », celle de Bloy ou de Maistre, mais comme vous, si je crois que la monarchie peut être une bonne solution, un gouvernement des curés m’effrayerait. En fait, ça n’a rien d’original, je sais ce qui me révulse sans avoir LA solution.  Si on entend par « droits » un cadre régissant la société autour d’un projet de vie guidé par un souci de justice, oui. A condition que le mot justice sonne son plein sens. Je crois aux interdits, mais le problème est qu’aujourd’hui on ne peut les réintroduire sans opérer au préalable un travail pédagogique sur leur nécessité. Hors nous sommes (je ne m’écarte pas du constat)  trop souvent  convaincus du bien fondé de notre liberté, nous refusons d’en voir les conséquences. Le sens de l’honneur s’est perdu (on condamne un Ardisson ou un  Minc pour plagiat caractérisé, mais personne ne refuse de leur serrer la main ou ne commet l’impair de rappeler ce vol caractérisé). Le triste ersatz de sexualité connu sous le nom de pornographie gangrène l’esprit d’innombrables mômes mais il paraît ringard d’en appeler à une censure. Hors quelle société, quel état peut vivre sans censure. Et que veut dire une société qui met Sade en Pléiade ?  Bien que lecteur du Marquis, je trouve cela proprement ahurissant, c’est l’apologie du meurtre de masse. Comment croire après cela tous les discours tournant autour du « respect de l’autre » ? Le tabou est une nécessité, sans cela, il ne peut plus même y avoir d’authentiques aventuriers de l’esprit, qu’on peut admirer tout en les tenant à distance. Et ça n’a rien de scandaleux. Alors droit de l’homme, oui, si dans ce droit on comprend sa dignité au sens chrétien du terme, qui reste à mes yeux le plus haut, et le droit de ne point la corrompre. Finalement, tout est question de définition. Voilà, ce post n’a rien de brillant mais j’avais plaisir à parler après votre intéressant message. Bien à vous.
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D
Stop it Polydamas, on n'a pas besoin d'être d'extrême-droite pour apprécier Lugan ou même le connaître. Ceci dit, tu as raison quand même. Il y a un tel terrorisme intellectuel en France que l'on se prive d'esprits brillants sous prétexte que leurs options politiques ne sont pas correctes.
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R
Pardonnez-moi, j'eusse dû poster au texte suivant, mais bon, vous ne serez pas trop dur envers un novice. Ce qui me fait le plus mal, c'est encore l'othographe.
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P
Pas grave du tout, ne vous inquiétez pas....
R
La citatation exacte de Chesterton est  : " Le monde est plein d'idées chrétiennes devenus folles" (in Orhodoxie si mes souvenirs sont bons). ! Les droits de l'homme , je ne sais si c'est là une idée chrétienne. Pas pour Maistre en tous cas. Je suis en train de lire la Somme de l'Aquinate et je verrai si je trouve qqlq chose d'apporchant. Pour moi, l'idée de "droits"  inhérents à l'homme n'est pas chrétienne, on la chercherait en vain dans Saint Paul, l'Imitatio dei et S.Augustin. C'est chez Sénèque qu'apparaît ce thème, notammernt dans sa célèbre lettre  à Lucillius "sur les esclaves". L'homme n'a qu'un devoir, celui se suivre les préceptes divins. La déesse raison n'est pas chrétienne. L'"émancipation" révolutionnaire est même sticto sensu démoniaque.  A part ça, Le symbolisme de l'Apparition de Bloy est un texte inachevé mais séminal - il n'est que de voir comment Le Désespéré récupère deux articles de Bloy fondé sur ce texte qui ne fut publié que 8 ans après sa mort, en 1925. A ma connaissance, on ne le trouve pas encore sur le web, contrairement à Celle qui pleure qui reprend certains des thèmes du symbolisme. Ce dernier fut directement inspiré de l'enseignement de Tardif de Moidrey.  Bien à vous.
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P
Les droits de l'homme partent, à mon avis, d'une bonne base de départ, à savoir centrer la société autour de l'humain, autour de la vie (c'est en cela qu'on peut parler de droits de l'homme, le premier droit, c'est le droit à la vie). Reste à savoir ensuite quelle partie de l'humain il faut mettre en avant, son âme ou son ego, nous sommes bien d'accord.Les droits de l'homme encouragent effectivement son égoïsme et oublient son âme, avec les devoirs envers Dieu que cela comporte. Et comme le dit l'épitaphe de Machiavel, une société qui oublie Dieu n'a plus de sens.Stricto sensu démoniaque dans le sens où ces droits de l'homme sont tournés vers l'égoïsme, qui ne sont effectivement pas les instincts à encourager en priorité.Concernant Bloy, vous avez probablement raison, je ne sais pas. Je suis juste en train de parcourir le Desespéré, c'est assez génial comme bouquin.
A
Je confirme ce que dit Dang à propos de B. Lugan . Il y a son très bon :"Pour en finir avec la colonisation"
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