Vive le scoutisme !
Publié le 31 Juillet 2007
Je veux t'aimer sans cesse
De plus en plus
Protège ma promesse
Seigneur Jésus.
Chant de la Promesse Scoute

Quels sont les scouts qui ne se rappellent pas avec émotion de leur promesse au baussant ?
Quels sont les scouts qui ne se rappellent pas de leur départs en grand jeu, largués dans la nature et curieux de ce que les prochaines heures leur réservent ?
Quels sont les scouts qui ne se rappellent pas des explorations, c'est à dire des excursions quatre jours durant, livrés à eux-mêmes dans la campagne environnante ?
Quels sont les scouts qui n'ont pas gardé des souvenirs fantastiques de ces trois semaines de camp, dures, éprouvantes, mais toujours enrichissantes, réeditées chaque année ?
Le scoutisme fête son centième anniversaire aujourd'hui.
Peu d'institutions se sont révélées aussi utiles que le scoutisme dans la formation des jeunes. On ne compte plus le nombre de gamins qui se sont gelés dans toutes les forêts de France et de Navarre, tout ça pour avoir le plaisir d'aller camper à la lumière des feux de camp.
Mais le moins qu'on puisse dire est qu'il s'agit d'un apprentissage comme il en existe peu.
C'est là que j'ai découvert l'humain dans ce qu'il avait de plus minable, mais également de plus brillant.
C'est là aussi que je suis devenu pragmatique, que j'ai compris que seule la réalité du terrain comptait, que les idéaux ont leur place, certes, mais qu'il n'est pas possible des les imposer par la force, et qu'il faut, parfois, savoir les adapter.
C'est là également que j'ai appris les chants de tradition française, c'est là que j'ai constaté la générosité des Français, la richesse du terroir, la religion en pratique, la vie en communauté, les relations sociales, bref, que j'ai été formé.
S'adapter, se démerder, quoiqu'il arrive, s'en sortir face à l'hostilité de la nature, telle est la grande leçon du scoutisme. Tirer ses ressources de la nature, l'obligation de coopérer, de respecter une hiérarchie, de comprendre les enjeux, d'anticiper, de construire, tout cela mis en oeuvre dés le plus jeune âge, procurent une maturité et des expériences dont on a peu conscience de la richesse.
Loin de l'image d'Epinal du scout naïf, imbécile, serviable et finalement, un peu concon, dont notre société a gardé l'image, les scouts sont au contraire des petits génies de la débrouille et de la responsabilité. Pour ma part, j'ai fait partie, ceux qui connaissent le milieu s'en doutent, des Scouts d'Europe, dont la pédagogie m'est toujours apparu plus solide et plus cohérente que celle des Scouts de France.
Dans ma vie scoute, il y eut des drames, je pense aux scouts morts à Perros Guirrec dont je connaissais certains, il y eut aussi de grandes joies et j'ai pu constater sur le terrain combien le scoutisme a largement contribué à faire d'innombrables gamins des hommes accomplis, en premier lieu dans mon entourage.
Le scoutisme est une formidable école de la vie, un formidable apprentissage des valeurs (petite pensée pour le Père Sevin, fondateur des scouts catholiques), mais aussi de notre histoire.
Peu d'institutions peuvent se vanter d'avoir autant apporté à notre société. Car le scoutisme, c'est l'apprentissage de la vie par la seule tâche qui importe : SERVIR.
Je terminerai par ce texte que tous les scouts du monde sont priés de réciter aujourd'hui, celui de leur promesse:
Sur mon honneur, avec la grâce de Dieu, je m'engage à servir de mon mieux Dieu, l'Église, ma patrie, à aider mon prochain en toutes circonstances, et à observer la loi scoute.